Marsu,
je t’ai peut-être sous estimé, mais que veux-tu nous pêchons tous un jour ou l’autre par orgueil.
Mais vois-y surtout une boutade.
Je voulais te dire, qu’à l’instar de Marx lui-même, je ne suis pas marxiste [« [...] Moritzchen est un ami dangereux. La conception matérialiste de l’Histoire a maintenant, elle aussi, quantité d’amis de ce genre, à qui elle sert de prétexte pour ne pas étudier l’histoire. C’est ainsi que Marx a dit des “marxistes” français de la fin des années 1870 : “Tout ce que je sais, c’est que je ne suis pas marxiste.” », (Lettre d’Engels à C. Schmidt, 5 août 1890)]
Le fait que de telles pratiques existent tant chez des riches que chez des pauvres n’invalide pas en soi le facteur économique comme explication unique, puisque nous parlons ici à l’échelle de sociétés et non d’individus. Tu noteras aussi que même chez les riches, le plus souvent la jeune fille est de rang inférieur à son vieux promis. Mais je parle ici plutôt de rapport de dominants à dominés. Il me semble un peu audacieux (et pour tout dire caricatural) de croire que dans la pensée de Marx les facteurs économiques soient les seuls pris en compte.
Pour ce qui est du relativisme, je te conseille « Les Vers et le fromage » de Carlo Ginzburg, où tu verras que cette accusation de relativisme (entre autres) conduisit Menocchio, meunier frioulan du XVe siècle sur le bûcher, il est fort aisé de comprendre que les autorités religieuses ou non ne peuvent tolérer le relativisme (le rejet du relativisme est d’ailleurs l’une des marques de tout absolutisme, quelque nom qu’il se donne).
Pour aller plus loin que l’invective sur le sujet, je te donne en lien deux textes évoquant la question du relativisme (ou plus exactement des relativismes) et de sa critique :
http://www.amares.org/revue/01/travaux/t1/index.html
http://www.dan.sperber.com/ethique.htm
Pour ce qui est de ton article de gauche (enfin selon tes critères ), je vais m’y atteler et si je juge nécessaire d’apporter contradiction (voire polémique), je ne manquerais pas de le faire sur son fil.
Bonne soirée à toi et bonne bière chez l’accordéoniste