Les fillettes afghanes sacrifiées
En association avec le magazine Géo, l’Unicef a remis le prix de la photo de l’année à Stéphanie Sinclair pour son travail sur les petites filles afghanes offertes en mariage à des hommes d’âge mûr. La journaliste avait en effet défrayé la chronique en publiant des portraits de « filles épouses » dans la presse américaine. Ses clichés avaient alors fait le tour des rédactions internationales et rappelaient aux yeux du monde la vie violée de ces fillettes.
À travers un reportage sur la misère en Afghanistan, la journaliste avait mis en lumière les procédés d’échanges humains, celui de donner sa fille pour rembourser ses dettes ou bien de se séparer d’elle pour libérer sa famille d’une bouche à nourrir.
Stéphanie Sinclair avait d’ailleurs brillamment évité l’écueil qui consiste à condamner ces pratiques au nom d’une certaine conscience occidentale plaquée sur la misère subie en Afghanistan. Soulignant toute l’horreur de la condition de ces petites filles, elle avait cherché à comprendre ce qui conduisait ces familles à se séparer d’un enfant.
Ainsi, sous ces visages pris au piège du destin, c’est toute la misère de la terre afghane, cette terre frappée ces dernières années par de grandes crises de sécheresse, qui se libère de ses photos. On ne peut évidemment rester de marbre face à la tristesse que traduit le regard en biais de la petite Ghulam*, âgée de 11 ans, qui s’apprête à épouser un homme dont le visage a été lentement buriné par le temps et le climat.
Mais au-delà de l’aspect choquant de ces clichés, nous devons comprendre que sous ces mariages précoces se cachent des manques nutritionnels et éducatifs. Et c’est en ce sens que l’Unicef, qui agit pour le rétablissement du système éducatif afghan, a tenu à récompenser le travail de lumière et de mise en perspective de Stéphanie Sinclair.
*Ghulam Haider rêvait de devenir enseignante, mais l’histoire de son pays en aura décidé autrement.
En Afghanistan, l’âge légal du mariage est de 16 ans. Mais on estime que près de 60 % des filles afghanes se marient avant d’avoir atteint cet âge. Ce phénomène se rencontre aussi en Asie et même en Iran où l’âge légal du mariage est désormais de 9 ans.
Portrait de Mohammed, 45 ans et de sa femme Roshan, 8 ans.
- Le palmarès de l’Unicef
- Le site internet de Stéphanie Sinclair
Documents joints à cet article
112 réactions à cet article
-
Il y a eu un film trés fort qui est passé sur ARTE il y a quelques mois. « OSAMA »
extraits du pitch d’Arte.
"C’est l’histoire, dramatique, de la jeune afghane, âgée de 13 ans, Marina Golbahari qu’on raconte. Réduite à la misère, elle partage le sort de tous les enfants afghans. Sa mère n’a pas le droit de travailler, les hommes sont tombés à la guerre et la famille est à deux doigts de mourir de faim. Il n’y a qu’une issue pour la fillette : devenir un garçon, qui prendra le nom d’Osama. La tristesse et la peur après la métamorphose. Un garçon dans un corps de fillette, étranger à lui-même. Osama gagne bien de quoi faire vivre sa famille, mais les Talibans l’arrêtent. Ils arrachent de force les garçons à leurs parents et les emmènent dans des camps d’entraînement. Un lavage de cerveau sous couvert d’étude du Coran , le Livre saint, , transforme les plus jeunes en futurs terroristes. Telle est la loi des sinistres barbus. Le film n’est pas un règlement de comptes amer avec douze ans de répression totalitaire. Mais il montre à travers des images symboliques comment on vole l’enfance et comment on la détruit. Evitant la lapidation, la petite fille finira comme une des « femmes » d’un vieux mollah. L’histoire douloureuse d’Osama est le reflet de centaines de milliers d’autres. Le film tout en pointant un index moralisateur, fait donc naître des émotions fortes Sa faiblesse, c’est de mêler explication politique et leçon pédagogique, à la manière d’un Brecht afghan un peu didactique... Sa force, c’est de nous donner un aperçu de la réalité la plus crue d’un aspect inconnu du tout récent drame afghan..."
j’ai voulu rappeler ce film en lisant votre article.
-
Curieux de ne pas trouver le mot pedophilie dans cet article. Car au fond, qu’est-ce qui differencie une personne qui part en Thailande se taper des gamins de Mohammed, 45 ans, dont la femme a 8 ans ?
Un contrat de mariage.
Dans un cas, on condamne severement et on a raison. Dans l’autre, on ne condamne pas mais on cherche a comprendre.
Vous ecrivez « Soulignant toute l’horreur de la condition de ces petites filles, elle avait cherché à comprendre ce qui conduisait ces familles à se séparer d’un enfant. ». Je souhaiterais aussi que l’on explique comment un type de 45 ans peut se marier avec une gamine de 8 ans.
La misere n’explique pas tout et on ferait parfois mieux de plaquer notre conscience occidentale dont toutes les valeurs ne sont pas a jeter a la poubelle au nom de la comprehension de l’autre.
-
Simple différence de culte. Pour l’Islam, une femme est sexuellement mature dès ses 9ans. Aïcha, l’épouse du prophète n’avais que 9 ans quand ils se sont marier et 6 ans lors leur fiançailles.
-
@ Sébastien :
Tout à fait d’accord avec votre analyse !
@ Auteur :
Votre article rappelle le sort réservé aux femmes dans certaines sociétés, mais l’histoire est encore plus sordide lorsque ces « femmes » sont encore des enfants. Si l’on ajoute à cela la guerre, la malnutrition et l’analphabétisme, on en arrive des situations telles que celles décrites. C’est ignoble !
Même si je trouve votre article un peu trop superficiel, je vous remercie de l’avoir écrit, car il fait avancer la cause de la dignité de ces fillettes.
Cordialement !
-
C’est pour cela qu’ils ne sont pas près d’évoluer
-
bbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbbb
-
Article beaucoup trop limité pour un problème réellement plus vaste. Ce problème ne se limite pas seulement à l’Afghanistan mais à tout pays musulman. Il y à quelques mois de cela, un reportage sur une chaîne hertzienne avait parlé de ces gamines de 7 ans et moins qui se retrouvaient à l’hôpital en soins intensif avec le vagin déchiré sur plusieurs centimètre après avoir été déflorées par des hommes, parfois 10 fois plus âgées, c’était au Soudan.
-
Il est certain que la sexualité dans les civilisations musulmanes a été très gravement dévoyée. Toutes les religions monothéistes oppriment la sexualité, la religion chrétienne ne s’en est pas privée, mais la religion musulmane s’est livrée à une repression qui confine au pathologique, d’ailleurs les comportements déviants sont fréquents en terre musulmane, et même parfois institutionnalisés, comme la pédophilie.
Ce sont les femmes, c’est à dire les plus faibles, qui payent le plus lourd tribut à cette deviance sexuelle généralisée et il est très curieux sur le plan psychologique de voir les mâles musulmans traiter leurs propres Mères, Filles, Epouses, ou Soeurs, comme des êtres inférieurs.
Celà n’est sûrement pas sans conséquences graves, y compris pour les mâles eux-mêmes d’ailleurs, ainsi que pour l’ensemble de la Civilisation Musulmane, qui est en train de s’écrouler dans le sang et le chaos.
-
@Frédéric ;je suis totalement en accord avec vos propos. La violence faite aux femmes et la pédophilie est dans les moeurs, plusieurs auteurs évoquent le fait que l’islam cautionne la pédophilie.J’ai même entendu un imam ou ’’savant’’ de l’islam décréter que nous pouvions même marier un bb d’un an à condition que le père soit d’accord. Elles seraient ’’mariables’’ à 9 ans en islam, l’âge ou mahomet à défloré Aisha. Cependant, ce que je n’arrive pas à comprendre , c’est que l’homme musulman stipule que nous blasphêmons en traitant leur prophète de pédophile ; c’est pourtant un fait nommé clairement dans toute la littérature islamique.Petite anecdote survenue dans un état du Sud des ETats-Unis d’Amérique, un homme est rentré quelque part et a surpris un homme de la famille ou ami, enfin, je ne me souviens plus , donc a surpris un homme en train d’abuser de sa propre fille, le monsieur qui arrivait. Il s,est jeté sur lui, l’a battu à mort et il n’a pas été poursuivi. J’adore plusieurs Etats des ETats UNis justement parce que le père aurait été pouruivi dans plusieurs autres pays du monde entier.En ’’islamie’ je ne sais pas, p-être que le père se serait joint au monsieur abuseur ? je blague mais que des femmes elles mêmes ex -victimes de mariages forcées en tant que fillettes militent afin de conserver le droit à faire exploiter le corps de leur fillettes, celle-là m’a fait réagir bcp. mais comme je dis ailleurs, qu’ils fassent ce qu’ils veulent dans leur pays mais arrrivées en terre civilisées, qu’ils et qu’elles s’adaptent à nos lois. La fixation aussi sur la virginité de la fille, c,est dingue. Plusieurs opérations sont pratiqueés en plus aux frais du pays d’accueil afin de restaurer l’hymen de la fille, sinon, elle ne serait pas ’mariable’. Au MAroc, cette année, une femme violée a dû épouser son violeur sinon, son avenir était foutu.Lu sur divers sites musulmans, entre autre, sur le site Yabiladi : un homme a dit :".bien , dans un sens, plus personne ne va vouloir d’elle. La décision de devoir marier son violeur était même prise par la famille au complet de la victime de viol.Non, c’est vraiment très grave ce que les femmes vivent sous l’islam.
-
Je pense qu’il est utile de poser cette situation, laquelle questionne sur les traitements infligés aux humains - petits humains - de par le monde. Il y va de l’évolution de notre espèce, c’est sûr. Il y va de la difficulté de faire passer le message du besoin de grandir pour pouvoir exercer des droits individuels.
Le fait que notre société développe l’individualisme - l’individu en tant que première entité - nous confronte aux autres cultures de la négation de ce droit qui nous apparaît clairement comme fondamental, celui de disposer de soi, en l’occurrence nié à ces enfants. C’est toute une culture de la soumission à la volonté de celui qui domine, jusqu’à la revendication de la soumission à la ’’volonté divine’’... qui justifie le sacrifice de soi et donc...
-
Carpdiem,
intéressant de voir que dans votre post vous vous écartez quelque peu de la teneur du propos de Michèle Vianes (heureusement que vous donnez le lien).
En effet celle-ci ne parle pas spécifiquement de l’Islam et précise elle-même et je la cite :
« Il n’est pas question ici de faire un état comparatif des religions et encore moins leur exégèse, mais simplement de dégager les constantes misogynes qui ont abouti à la discrimination des femmes dans toutes les religions et d’étudier la manière dont les hommes et les Etats utilisent les religions pour posséder le corps et l’esprit des femmes. »
Je ne débattrais pas sur le fond de qu’exprime M. Vianes, même si je trouve, toute intéressante que soit l’analyse, qu’elle est quelque peu simpliste (mais à la décharge de l’auteure, il s’agit d’un article non d’un essai).
Pour ce qui est du relativisme culturel que vous dénoncez comme étant du racisme qui refuse d’accorder à des personnes les droits fondamentaux universels, vous galvaudez quelque peu la notion de racisme pour servir votre discours.
Le racisme est une doctrine qui affirme la supériorité d’une race sur une autre. Sachant qu’aujourd’hui le concept de race a été plutôt abandonné au profit de celui de culture.
Puisque vous prenez l’exemple des musulmans en Europe et en France (alors même qu’il était ici question de l’Afghanistan ce qui n’est, vous l’admettrez, en rien comparable), ne trouvez vous pas étrange que certains d’entre eux, que vous dites de plus en plus nombreux, alors même qu’ils vivent dans une société où ils sont sensés avoir le choix (ce qui me paraît différent en Afghanistan), ils acceptent de se plier aux exigences des fondamentalistes, plutôt que d’en finir et de nous rejoindre pour profiter de nos fameux droits fondamentaux universels ?
Le plus difficile finalement est de devoir supporter que des individus puissent refuser nos valeurs que nous jugeons si infiniment supérieures.
Pour ce qui est de l’Afghanistan, que proposez-vous pour transformer ce pays en société technologique post-industrielle de type individualiste ? Il me semble que sans ça la dénonciation des mariages de fillettes ne restera qu’une dénonciation vous permettant de rester du « bon côté de la barrière ».
-
Gazi BORAT 27 décembre 2007 11:01@ Carpe Diem
« 30 000 familles polygames en France... »
Vous serait-il possible de citer les sources de ces statistiques ?
La polygamie n’étant pas reconnue par le droit français, je m’étonne que de telles statistiques aient pu être recueillies...
Rappelons le, un homme peut vivre avec plusieurs compagnes, les avoir épousé sous d’autres législations, le droit français n’en reconnaitra qu’une, les autres ne pouvant être considérées que comme des « maîtresses » vivant sous le m^me toit..
Le fantasme sur la polygamie est une constante du discours xénophobe aujourd’hui..
Hélène Carrère d’Encausse, ex-soviétologue médiatique, l’invoqua sans complexe comme la cause principale des émeutes de 2005..
gAZi bORAt
-
Normalement la polygamie est impossible en France... sauf pour les Algeriens qui bénificient, une fois de plus, d’un traitement de faveur !
Allez le lire ici : http://www.vie-publique.fr/documents-vp/circulaire_polygamie_2000.shtml
-
Le chiffre de 30 000 familles polygames provient d’associations... lisez cet article du monde, c’est dedans !
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-706693,36-711198@51-704172,0.html
-
Sur ce lien, un excellent article en prvenance de l’université de Lille... documenté, référencé etc...
-
@ Laurent Monserrat
C’est quoi cette histoire d’ « écueil » d’une « certaine conscience occidentale » qui aurait été « brillament évité » et qui consisterait à condamner des pratiques inadmissibles ? On est là dans une forme Rousseauisme naïf et mal digéré : non , il ne s’agit pas là de pratiques de « bons sauvages » qu’il faudrait « comprendre avant de les juger » , mais d’atteintes inqualifiables aux droits élémentaires des enfants .
Il n’y a pas là matière à relativisme éthique . Ce n’est pas « vérité en-deça des montagnes afghanes , erreur au-delà » . Oui certaines cultures sont pires que d’autres par certaines de leurs pratiques . Oui , l’islam , en autorisant le mariage des filles à neuf ans , rejoint le peloton de tête des cultures les plus barbares , oui , on peut le mettre dans le même sac que certaines religions précolombiennes qui arrachaient le coeur de prisonniers vivants au sommet de pyramides , ou que les criminelles activités de « touristes sexuels pédophiles » qui viennent infester certains pays ! Ces hommes musulmans qui violent leurs « épouses » de neuf ans savent parfaitement ce qu’ils font , de mêmes que les touristes sexuels pédophiles . Il n’y a aucune distinction morale à faire entre les deux , ni aucune excuses culturelles à donner !
Essayer de les « comprendre » est ni plus ni moins une forme de racisme : c’est considérer que certains êtres , du fait de leur « culture » , seraient congénitalement incapables de concevoir l’inacceptabilité de leurs actions !
-
@Docdory
Si l’Islam autorise le mariage avec une enfant il ne permet pas à l’homme d’avoir des rapports sexuels avec elle avant ses premières règles. Le mariage avec une gosse ne constitue pas une obligation et je trouve que cette pratique n’a plus lieu d’être, ils sont d’ailleurs de moins en moins fréquents dans certains pays musulmans. Il y a quelque siècles ces pratiques étaient répandues dans le monde entier, aujourd’hui on les considère comme néfastes dans certaines sociétés, évolution oblige.
-
@ Docdory toujours
Ce qui vous horrifie le plus finalement dans cette histoire de mariages de fillettes c’est le côté sexuel et c’est normal. Saviez-vous que par exemple au Canada la majorité sexuelle était fixée à l’âge de 14 ans, ce qui inclut d’avoir des rapports avec des adultes et en France cette majorité est fixée à l’âge de 15 ans, de plus peu de parents semblent choqués par le fait que leurs enfants puissent avoir une vie sexuelle dès l’âge de 13 ans, surtout quand il s’agit des mecs c’est même considéré comme une fierté. L’âge moyen de l’arrivée des premières règles se situe entre 13 et 14 ans n’est-ce pas Doc ?
-
Ka,
il ne s’agit pas ici d’être choqué ou pas mais de se rassurer sur ce qu’on est.
Tes explications pour importantes et nécessaires qu’elles soient n’y changeront rien.
Mais tu as bien fait de rappeler que les parents se réjouissaient souvent d’une vie sexuelle précoce de leur enfant ou plus exactement de leur fils. Ne serions-nous finalement pas si différent de nos « barbares » ?
Cordialement
-
J’invite certains commentateurs à aller jeter un oeil au très pertinent article de Pierre JC Allard :
-
Tu vois Masuyer je comprends très bien que pour de bonnes raisons on puisse limiter la contraction (çe se dit ?) d’un mariage à un certain âge parce que le mariage implique certaines responsabilités et certaines obligations et une certaine maturité si des enfants venaient à naître suite à cette union, mais ce qui m’énerve c’est ce semblant de morale qui cache souvent un profond mépris.
Pour ce qui est de la sexualité je crois que les animaux se bébrouillent beaucoup mieux que nous. Nous on se pose souvent beaucoup de questions c’est pourquoi on a déterminé des âges limites pour toutes nos activités sans forcément prendre en compte le développement intellectuel et physiologique de chacun.
-
Ka,
je te rassure il me semble que l’on peut employer le terme contraction dans ce cas (mais je ne suis pas Me Capello).
Et je suis tout à fait d’accord avec toi.
Maintenant pour choquant qu’ils soient, ces mariages se produisent dans telle ou telle société (et pas forcément musulmane, cela existe aussi chez des chrétiens ou autres) et que tout changement pour qu’il soit réellement efficace ne pourra venir que de la société qui les pratique. Ceci étant dit sans aucune idéologie du « chacun chez soi » de ma part.
Il n’est que de voir par exemple comme nos concitoyens supportent les condamnations de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme sur certains sujets.
-
Vous avez pleinement raison, d’ailleurs je partage votre révolte. Mais le relativisme que vous évoquez ne se porte aucunement sur le drame de ces fillettes. Comment le pourrait-on ?
Non, le mot « comprendre » que vous citez se rapporte aux parents. Car, contrairement aux idées reçues, les parents de ces fillettes ne se séparent pas naturellement de leurs enfants.
Chercher à comprendre pourquoi pas ces parents abandonnent leurs enfants, ce n’est pas accepter l’inacceptable, c’est au contraire travailler à ce que cela ne se produise plus.
-
Laurent,
la question n’est pas ici d’accepter mais bien de comprendre. Même si le relativisme a mauvaise presse, il ne me semble pas à jeter. Vous me parlez d’accepter l’inacceptable. Mais cet inacceptable ne l’est que pour nous dans un certain contexte historique et à l’issue d’un lent processus fait d’avancées et de recul et qui ne nous a pas été imposé brutalement de l’extérieur, mais qui a bien été le fruit de l’évolution de notre société dans son ensemble.
J’ai apprécié que dans votre article vous souligniez les aspects économiques qui conduisent à ces pratiques.
Mais il faut aussi comprendre que nous vivons dans une société post-industrielle de type individualiste quand la majorité de l’Afghanistan est une société paysanne de type holiste.
Que nous devons comprendre que dans un pays comme le notre aujourd’hui, où la mort d’un enfant est une exception cruelle, où une grossesse est majoritairement désirée, où le nombre d’enfants par famille est majoritairement choisi et non subi, la place de l’enfant ne peut-être la même qu’en Afghanistan pour ne reprendre que votre exemple.
Pour la plus grande partie de la population mondiale, encore à l’heure actuelle, le concept d’adolescence n’est pas une réalité.
Ce qui m’inquiète, c’est qu’ils me semblent que les réactions de nos sociétés finissent par entraver l’émancipation des peuples du monde. Des peuples pris en tenaille entre deux alternatives, mis face à un faux-dilemme : soit adopter nos valeurs et nos moeurs (et donc dans ce qu’elles ont de positif comme de négatif) ou se replier vers dans l’archaïsme le plus total. C’est le marché de dupe qui leur est mis en main tant par les fondamentalistes avides de pouvoir chez eux que par les tenants de ce que Chomsky appelle « la doctrine des bons sentiments » chez nous (je reste assez schématique).
Mais ce « devoir d’ingérence humanitaire » n’est pas nouveau en soi et a servi sous d’autres formes à justifier une colonisation « civilisatrice » pour la vitrine et juteuse pour certains intérêts dans la réalité.
Cordialement
-
Docdory,
ce passage de votre commentaire m’avait échappé :
« Ces hommes musulmans qui violent leurs » épouses « de neuf ans savent parfaitement ce qu’ils font , de mêmes que les touristes sexuels pédophiles . Il n’y a aucune distinction morale à faire entre les deux , ni aucune excuses culturelles à donner ! »
Les touristes pédophiles que vous évoquez vivent dans des sociétés où la pédocriminalité est quasi-unanimement condamnée quand la pratique du mariage d’hommes mûrs avec des fillettes se déroulent dans des pays où la pratique est encore majoritairement acceptée. Ce qui ne veut pas dire que ces fillettes soient heureuses de leur sort. Je connais pas mal de chansons de tradition populaire de nos régions françaises qui évoquent la douleur des jeunes filles forcées de se marier avec de vieux barbons. Mais à les parcourir, on comprend vite que pour douloureux que soit cet état, il n’est en rien jugé comme inacceptable mais comme un passage désagréable obligé. Ce n’est devenu chez nous inacceptable qu’assez récemment à l’échelle de notre histoire.
-
@ Ka
Vous vivez dans la théorie et manquez singulièrement d’empathie . Imaginez la tête que vous auriez fait si , dès le lendemain de vos premières règles , disons à un âge de 12 ans , vous vous étiez retrouvé mariée sans qu’on vous demande votre avis , à un vieux de 70 ans , et que vous soyez « passée à la casserole » le soir même , sans que personne n’y trouve à redire ! Je ne pense pas que vous auriez accepté la chose au nom du relativisme culturel que semble défendre avec complaisance Masuyer !
-
Super ! Maintenant je manque d’empathie. Et qu’est-ce qui vous permet de dire ça ? Vous ne me connaissez pas.
Je vis dans la théorie, je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire par là. Vous pensez que je n’ai pas d’expérience c’est ça ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui vous permet de penser cela dites moi ? Vous pensez que parce que vous avez un certain âge et que vous avez vécu certaines choses et que vous vous pensez libre (par rapport à d’autres), eh bien vous seriez plus à même de comprendre le monde et les gens ? Si c’est le cas Docdory vous êtes bien prétentieux. Vous pensez sérieusement qu’on puisse vivre dans la théorie ?
-
Masuyer, vous êtes certainement, de part vos interventions, un de ces pédophile fraîchement convertis à l’Islam, je ne discuterais donc pas avec quelqu’un comme vous. Cherchez vous toutes les excuses que vous voudrez, vous resterez un pédophile et votre conversion ne changera rien à cela.
-
A Gaolinn,
zut tu m’as démasqué !
Docdory,
vous me faites doucement rire. Votre regard est celui d’un membre des classes supérieures d’une société elle-même plutôt prospère. Vous êtes comme moi relativement affranchis d’aléas comme la météo (je suppose que votre dose annuelle d’absorption calorique ne varie pas d’une année sur l’autre contre votre gré selon les variables climatiques). Vous êtes allé à l’école, votre enfance a été suivie d’une période de transition d’au moins 10 ans avant de rentrer pleinement dans le monde des adultes, vous avez peut-être des enfants dont vous avez plus ou moins choisi le nombre, tout en pouvant avoir des relations sexuelles aussi régulière que souhaitées. Vous avez eu les enfants que vos moyens permettaient d’assumer.
Et là vous jugez des gens qui ne vivent pas la même réalité que vous. Vous me faites penser à ces grands bourgeois décrit par Zola se gaussant des moeurs de « leurs » ouvriers.
-
Tiens au fait, j’ai vu un petit reportage à la télé. Il nous montrait un concours de mini-miss. La gagnante est une gamine pré-pubère qui imitait Bardot dans « Harley-Davidson », petit top en cuir, mini-jupe, pose lascive et suggestive en sus. C’était en France.
-
@ Masuyer
Quel rapport entre quelques mini-miss françaises téléprostituées par des parents ravagés du bulbe cathodique (j’ai vu la photo, c’est immonde) et des centaines de milliers de gamines livrées en pâture à des vioques pour cause de religions aliénantes et rétrogrades (j’ai mis du pluriel parce qu’il se passe exactement la même chose chez les hindous) ?
C’est du relativisme culturel à la noix, ce que tu racontes.
-
Gazi BORAT 27 décembre 2007 17:54@ marsupilami
« des centaines de milliers de gamines livrées en pâture à des vioques »
On doit trouver les mêmes chiffres à propos des enfants du Tiers Monde livrés en pâture chaque année aux sex-tourists du G8.. mais ici, aucune religion aliénante et rétrograde ne peut être invoquée... si ce n’est, comme toujours, le droit du plus riche à disposer du plus pauvre...
On trouvait aussi aux Etats Unis du début du siècle, dans un quartier de New York appelé « Hell’s Kitchen » des bordels pour enfants exploités comme ceux de Bangkok de façon quasi taylorienne..
Il existait aussi dans le Paris de la Belle Epoque un système de prostitution pitoresque lié aux magasins de « curiosités », dont il reste quelques survivants dans les passages autour du Faubourg Montmartre.. Le client, un bon bourgeois de l’époque (catho cul-béni ou laïcard) achetait un objet prétexte et s’envoyait, compris dans le prix, la petite livreuse envoyée à son domicile..
Relativisme culturel ?
Rappelons concernant cette triste histoire de gamines prépubères que d’une part les mariages forcés, au regard de l’histoire, se sont perpétués (surtout dans les milieux ruraux), jusqu’à une date récente en nos contrées et que, d’autre part, un gouvernement afghan à l’époque honni par l’Occident pour cause de sympathies communistes (celui de Najibullah) mit temporairement un terme à ces pratiques..
Ce type de sujet permet de se rassurer à bon compte sur la grandeur de notre civilisation et d’abomminer encore, mais de façon plus respectable que ne le ferait le militant Front National moyen, l’arabe que l’on croise dans la rue..
gAZi bORAt
-
@ Gazi Borat
Les mariages quasi-forcés se perpétuent encore aujourd’hui dans le haute bourgeoisie et aristocratie française. Mais ça ne se fait plus avec des mineures comme auparavant.
Je constate que tu fais un parallèle entre la prostitution enfantine qui sévit partout et les coutumes culturelles islamiques ou hindoues. C’est pas très cool pour le relativisme culturel, et pas très respectueux pour l’hindouisme ou l’islam.
Encore une fois tu égalises et compares des situations qui ne sont ni égales ni comparables. En Thaïlande par exemple, la prostitution enfantine est une coutume nationale (et ce sont des bouddhistes, hein) endémique. Avant que les Occidentaux ne viennent abuser des gamins et des gamines lors de leurs sex-tours, des tas de vieux chnoques thaïs ont violé ces enfants avec la complicité de leurs concitoyens bouddhistes priant pour se libérer du Désir. Les mariages forcés de l’Islam ou de l’hindouisme avec des prépubères n’ont rien à voir avec de la prostitution. Il ne faut pas tout mélanger.
-
Marsu,
tu es un garçon intelligent, je pense que tu pourrais aisément comprendre si tu voulais t’en donner la peine, mais que comme Docdory tu préfères te cantonner à ta position de condamnation qui te rassure surtout sur ta condition de « mec bien » et qui ne fait pas avancer d’un pouce la position de ces fillettes.
Ce que tu mets sur le compte de religions aliénantes, tu oublies peut-être de le mettre tout simplement sur le compte de condition de vie particulièrement aliénantes. Ce genre de pratique n’a disparu de nos contrées qu’à partir de l’accession du plus grand nombre a un certain niveau de prospérité et de confort matériel.
Je suis tout aussi choqué que toi de telles pratiques, ce que je supporte moins c’est le genre de discours moralisateurs et très ethnocentrés (on peut parler d’ethnocentrisme à la con pour répondre à ton relativisme culturel à la con) et finalement assez faciles et confortables que je peux lire sous la plume d’un Docdory ou de toi-même (je préfère ne même pas parler de ceux de Rex, bien qu’au moins lui il assume pleinement sa croyance en sa supposée supériorité raciale ou culturelle).
Maintenant que nous savons tous que tu condamnes fermement les mariages forcées en Afghanistan et que tu te ranges ainsi du côté des mecs biens (je ne suis pour ma part qu’un de ces pédophiles fraichement converti à l’Islam, pour paraphraser Gaolinn, le celte au sang pur), que proposes-tu concrètement pour en finir avec de telles pratiques ?
Tu ne peux rien faire de plus que condamner, alors va noyer ton inaptitude à faire adopter tes valeurs universelles par la planète entière, au comptoir d’un rade portant le nom d’un accordéoniste cher à Brassens, tout en prenant bien soin de te gausser de ces « gauchistes » (dont tu connais si bien toutes les conneries) que tu jalouses pour leur « idéalisme », toi à qui ne reste que le cynisme des idéalistes impuissants.
Cordialement quand même
-
@ Masuyer
Et toi, que peux-tu et fais-tu de plus ou de mieux que moi ? Sans doute rien, parce que tu es aussi impuissant. N’empêche : c’est de la pure malhonnêteté intellectuelle que de comparer le sort de deux ou trois nini-miss bien-de-chez-nous exhibées à la TV par des parents décérébrés à des centaines de milliers de gamines vendues à des vioques par des religions aliénantes et moyennâgeuses. Ce n’est pas du même ordre et tu le sais très bien. Mais je pense que ça doit rassurer ton cerveau paléomarxiste de faire ce genre de comparaisons sur fond d’amélioration des conditions de vie des pauvres des pays du Tiers-Monde et des crétins à écran plasma qui exhibent leurs mini-miss dans une société d’opulence...
-
Marsu, le temps de te répondre et je m’aperçois que le très cultivé Gazi Borat l’a déjà fait mieux que je ne pourrais le faire.
Forcément tu te sens obligé de lui répondre dans ton style inimitable :
« Je constate que tu fais un parallèle entre la prostitution enfantine qui sévit partout et les coutumes culturelles islamiques ou hindoues. C’est pas très cool pour le relativisme culturel, et pas très respectueux pour l’hindouisme ou l’islam. »
Ce que tu refuses de voir c’est que ce parallèle nous montre que comme dans l’exemple que nous donne l’article qui sert de support à ce débat, ces pratiques ont plus à voir avec la domination (notamment économique) qu’avec la religion.
« Les mariages quasi-forcés se perpétuent encore aujourd’hui dans le haute bourgeoisie et aristocratie française. Mais ça ne se fait plus avec des mineures comme auparavant. » dis-tu aussi.
Tu oublies aussi sciemment que la minorité n’est qu’une norme variable selon les sociétés et les époques, et que chez nous, compte tenu de la notion même d’adolescence, une fille de 18 ans, toute majeure qu’elle est au regard de la loi, n’est pas tout à fait considérée comme une adulte. Or pour une grande partie de la population de la planète (dont nous faisions partie il n’y a de ça pas si longtemps), l’entrée dans l’âge adulte coïncide avec l’apparition des premières règles. On peut trouver ça choquant, mais ça ne l’est que parce que c’est contraire à nos propres (et actuelles) moeurs. J’en suis désolé mais c’est comme ça.
-
Marsu
« Et toi, que peux-tu et fais-tu de plus ou de mieux que moi ? Sans doute rien, parce que tu es aussi impuissant. »
Mais je ne dis pas le contraire Marsu. Je ne peux rien de plus que toi, on ne change pas les gens malgré eux (même en les enfermant dans des goulags). Dois-je pour autant me rassurer sur mon impuissance en affichant une condamnation vaguement condescendante, qui dans le fond n’est pas foncièrement différente de celle d’un Rex ?
Pour ce qui est des mini-miss, je te laisse imaginer un Agoravox au fin fond de l’Afghanistan qui relaterait ces concours. Je pense qu’on y trouverait pleins de bonnes âmes comme la tienne prêtes à condamner ces occidentaux (qui seraient évidemment majoritairement tous comme ça) et ces centaines de milliers de filles offertes aux regards concupiscents de barbares pervertis par leurs abominables cultes chrétiens ou consuméristes.
Au fait, je ne voulais pas te blesser. Mais j’adore te sentir sortir de tes gonds.
-
@ Masuyer
Figure-toi que je suis en partie d’accord avec toi. Mais pas complètement, vu que je ne suis pas marxiste, tout en n’évacuant pas l’outil d’analyse marxiste, qui reste pertinent dans un très grand nombre de situations. Voir là-dessus mes échanges avec Gazi (qui, lui, est marxiste plein pot) sur ce fil de discussion.
Les conditions économiques n’expliquent pas tout. On retrouve les mêmes pratiques chez les riches comme chez les pauvres.
-
Marsu,
merci pour le lien vers ce fil de discussion dont j’ai pu apprécié la haute tenue. Je dois même avouer que tu m’as épaté, je n’ai pas eu l’habitude de te lire sous ce jour
Tu comprendras aisément que je me sens plus proche des positions de Gazi que des tiennes, et je te répondrais sur ton argument sur les « facteurs économiques » après un bon repas (je ne suis pas un partisan du marxisme ascétique )
-
@ Masuyer
Ouaf ! Tu me prends pour un imbécile du haut de tes hautes études marxisto-sylvestres mais je te pardonne, vu que je suis capable d’écrire des articles très à gauche dans mon « style inimitable » (re-ouaf !)...
Sous-estimer les autres est une tare profonde.
-
Marsu,
je t’ai peut-être sous estimé, mais que veux-tu nous pêchons tous un jour ou l’autre par orgueil.
Mais vois-y surtout une boutade.
Je voulais te dire, qu’à l’instar de Marx lui-même, je ne suis pas marxiste [« [...] Moritzchen est un ami dangereux. La conception matérialiste de l’Histoire a maintenant, elle aussi, quantité d’amis de ce genre, à qui elle sert de prétexte pour ne pas étudier l’histoire. C’est ainsi que Marx a dit des “marxistes” français de la fin des années 1870 : “Tout ce que je sais, c’est que je ne suis pas marxiste.” », (Lettre d’Engels à C. Schmidt, 5 août 1890)]
Le fait que de telles pratiques existent tant chez des riches que chez des pauvres n’invalide pas en soi le facteur économique comme explication unique, puisque nous parlons ici à l’échelle de sociétés et non d’individus. Tu noteras aussi que même chez les riches, le plus souvent la jeune fille est de rang inférieur à son vieux promis. Mais je parle ici plutôt de rapport de dominants à dominés. Il me semble un peu audacieux (et pour tout dire caricatural) de croire que dans la pensée de Marx les facteurs économiques soient les seuls pris en compte.
Pour ce qui est du relativisme, je te conseille « Les Vers et le fromage » de Carlo Ginzburg, où tu verras que cette accusation de relativisme (entre autres) conduisit Menocchio, meunier frioulan du XVe siècle sur le bûcher, il est fort aisé de comprendre que les autorités religieuses ou non ne peuvent tolérer le relativisme (le rejet du relativisme est d’ailleurs l’une des marques de tout absolutisme, quelque nom qu’il se donne).
Pour aller plus loin que l’invective sur le sujet, je te donne en lien deux textes évoquant la question du relativisme (ou plus exactement des relativismes) et de sa critique :
http://www.amares.org/revue/01/travaux/t1/index.html http://www.dan.sperber.com/ethique.htm
Pour ce qui est de ton article de gauche (enfin selon tes critères ), je vais m’y atteler et si je juge nécessaire d’apporter contradiction (voire polémique), je ne manquerais pas de le faire sur son fil.
Bonne soirée à toi et bonne bière chez l’accordéoniste
-
Docdory,
je reviens sur votre phrase :
« Essayer de les » comprendre « est ni plus ni moins une forme de racisme : c’est considérer que certains êtres , du fait de leur » culture « , seraient congénitalement incapables de concevoir l’inacceptabilité de leurs actions ! »
Il me semble que si l’on pense que c’est le fait de la culture, je ne vois pas comment on peut penser que c’est congénital. A moins Docteur que vous pensiez que la culture se transmette par les gênes. Ce qui nous ramènerait à des idéologies qu’on espérait aux oubliettes de l’histoire et à des théories biologiques et médicales d’un Josef Mengele.
Je suis raciste vous êtes nazi, on en parle plus et on commence à discuter autrement qu’à travers des slogans et des invectives.
-
@ Masuyer
Vous semblez ne rien avoir compris à ma phrase . Et vous avez atteint le point Goodwin !
-
@ Masuyer
Avec ton premier lien je suis tombé sur Feyerabend, mon épistémologue préféré (le plus radical et le plus dérangeant)... qui plaide pour un relativisme des savoirs plutôt que des cultures, ce qui n’est pas la même chose. Voir sur ce sujet ma question à Pierre JC Allard et sa réponse sur ce fil. Cela rejoint la problématique du présent article.
La citation de Marx, tu la retrouveras dans les fils de discussion de mon article sur la fin du travail.
Il est juste de dire que la pensée marxienne ne se réduit pas à l’économisme, mais aussi aux rapports de force entre dominants et dominés... à l’intérieur des infrastructures économiques qui sont pour lui les fondamentaux. C’est même l’essence de sa pensée et c’est une essentielle contribution au savoir de la part de ce philosophe libéral.
Mais comme je l’ai évoqué dans la discussion avec Gazi, je pense que les religions, ces méta-idéologies irrationnelles, sont aussi des infrastructures, de nature (senti)mentale qui articulent d’autres rapports de force entre dominants et dominés...
-
Docdory,
vous êtes vous même assez provocant dans vos commentaires souffrez en retour d’être provoqué.
Maintenant imaginez qu’au lieu d’appartenir aux couches supérieures de la société industrielle française, vous apparteniez aux couches supérieures d’une société paysanne afghane. Etes-vous si persuadé que vous auriez la même vision des choses ?
Si oui, je vous envie car je suis admiratif de tous ceux qui sont si plein de certitudes, qui sont les mêmes quel que soit le contexte historique, politique, géographique, économique, sociologique qui les a vu naitre et grandir.
C’est un peu comme ceux qui n’ont pas connu l’occupation et qui affirment sans rire qu’ils auraient été résistants.
Marsu,
Il me semble que Pierre JC Allard te fait une bien intelligente réponse. Pour e revenir au relativisme, je vais te donner l’exemple d’un auteur que tu apprécies : Hergé.
Lorsque l’on parle de censurer ses ouvrages tel que Tintin au Congo, ses défenseurs relativisent la dimension raciste de son oeuvre en la remettant dans son contexte historique, non ?
Et cela me parait juste. Tout en pensant que même dans ce contexte historique précis, Tintin au Congo reste une oeuvre raciste puisque à cette époque d’autres défendaient des points de vue diamétralement opposés. Mais plus teintée du racisme ordinaire de l’époque coloniale que d’une véritable idéologie raciste de la même période (nazisme, rexisme). Si Hergé avait produit la même oeuvre aujourd’hui il me semble qu’il en serait autrement (mais d’ici 10 ou 15 ans, je n’en suis hélas pas si sur).
-
@ Masuyer
Je suis d’accord avec toi sur Hergé.
A propos des classes sociales supérieures en Afghanistan, lire le très beau roman Les Cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini.
-
Gazi BORAT 28 décembre 2007 11:44@ marsupilami
« Mariage et prostitution »
On ne peut malheureusement qu’établir le parallèle ...
Dans le cas du mariage des filles mineures, la « cession » de l’enfant par ses parents (souvent pauvre) à son époux (souvent riche) fait l’objet d’une contrepartie financière..
Celle-ci, dont le consentement est plus qu’accessoire, est donc bel et bien « vendue »... Le parallèle avec la prostitution est donc difficilement évitable...
Considérant l’aspect économique, on remarquera aussi qu’une jeune fille, généralement considérée moins productive qu’un garçon pour des trravaux agricoles, représentera pour des parents une « bouche inutile » et s’en débarrasser licitement est un déjà pour eux un gain en soi..
Contagion universelle de toute question par l’angle de réflexion huntingtonnien, on placera alors du religieux comme premier facteur de telles pratiques, or, si l’on considère la religion en question - ici l’Islâm - on remarqera qu’en la majorité des pays musulmans, le mariage des enfants n’est pas autorisé par le droit civil...
Nous nous trouvons ici donc devant un cas de coutumes locales où le religieux s’efface devant l’économique...
Exagérer l’influence du facteur religieux est ici aussi déplacé qu’incriminer le catholicisme dans le mécanisme des « crimes d’honneur » d’Europe du sud...
On vient de voir récemment, dans l’affaire de « l’Arche de Zoé » des parents se débarrasser de même de leur progéniture au profit de couples d’européens en mal d’enfants..
Evidemment, dans cette transaction, il n’est nullement question d’une dimension sexuelle comme dans le cas d’un mariage.. encore que les parents biologiques ne sauront jamais ce qu’il adviendra de leur progéniture..
Ce n’est que très récemment en nos contrées que la notion de « droits de l’enfant » est apparue. J’ai eu l’occasion de un jour de discuter avec un ex « garçon de ferme » - orphelin confié à une famille de paysans ardéchois - aujourd’hui très âgé... La description de son quotidien d’alors était digne de souvenirs d’un esclave.. S’il ne mentionnait pas d’abus sexuels, on peut ne peut que craindre, étant donné la considération que pouvaient manifester de tels « employeurs et parents de substitution » à l’égard des enfants qui leur étaient confiés, ce qui pouvait arriver à une fillette placée dans la même situation..
gAZi bORAt
-
@ Gazi Borat
Mariage forcé et prostitution : c’était de l’humour noir au 3e degré de ma part. Vu que je n’aime pas les smileys, c’est pas toujours évident de le faire passer. Et je suis d’accord avec toi sur ce point.
J’ai aussi discuté avec des garçons de ferme français et je confirme : c’était du quasi-esclavage. Ça existe encore un peu : de temps en temps un fait divers sordide nous le rappelle.
Il y a quand même des infrastructures religieuses qui font perdurer ces mécanismes sexistes et esclavagistes à grande échelle. Je ne crois pas que cela ne s’explique que par l’économie, mais aussi par une weltauschauung très idéologique.
-
Marsu,
tu vois on y arrive
Je ne connaissais pas les Cerfs-Volants de Kaboul, je vais essayer de me le procurer.
Toutefois, si l’histoire se déroule à Kaboul, je pense qu’il faut tenir compte que dans le cas de l’Afghanistan, et ce pour des raisons tenant à l’infrastructure, les disparités sociologiques d’une région à l’autre doivent être très importante. Il est d’ailleurs dommage que dans l’article il ne soit pas précisé si ces pratiques sont très courantes, si elles ont lieu de manière uniforme dans l’ensemble de l’Afghanistan, etc, etc....
Je ne pense pas qu’il soit possible de parcourir l’équivalent de la distance Paris-Marseille en 3 heures en Afghanistan par exemple. Il me semble que cela doit entrainer des différences notables de mode de vie selon les régions, autrement plus importante que celles en vigueur chez nous, non ?
-
Bonjour Gazi, merci pour tes brillantes contributions.
Marsu,
je crois que tu portes un regard sur les religions qui est celui de quelqu’un vivant dans un pays où la religion a été cantonné à un rôle d’opinion personnelle. Cela n’étant possible, à mon sens que dans le cadre d’une société de type individualiste. Dans ce cadre, la religion n’a plus qu’une fonction spirituelle et éventuellement morale.
Or les religions sont aussi un système permettant de régir les rapports humains d’une société, comme l’est le droit républicain pour nous. Que contrairement à une idée reçue, ces règles ne sont jamais absolues, ni intangibles et varient en fonction du contexte, comme le fait notre droit.
-
Au fait Gazi, si tu repasses par là, j’attends avec impatience ton article sur le rebetiko.
-
@ Masuyer
« je crois que tu portes un regard sur les religions qui est celui de quelqu’un vivant dans un pays où la religion a été cantonné à un rôle d’opinion personnelle. Cela n’étant possible, à mon sens que dans le cadre d’une société de type individualiste. Dans ce cadre, la religion n’a plus qu’une fonction spirituelle et éventuellement morale ».
C’est évident, et toi aussi, et alors ? Si toi comme moi vivons dans ce type de société, c’est bien parce qu’avant nous des gens se sont battus contre la dictature cléricale et pour la liberté individuelle (qui est d’essence libérale), pas par une opération du Saint-Esprit. Je rejoins Docdory pour considérer que ta tolérance relativiste et purement intellectualiste vis-à-vis des religions « exotiques » hyper-aliénantes ne peut servir que de paravent bobo à des puissances régressives. On ne peut certes pas empêcher le fascisme vert islamique de prospérer dans les pays de tradition musulmane. Par contre on peut parfaitement l’empêcher de sévir ici, et de mettre le paquet législatif pour empêcher que des gamines nées dans la socioculture islamique ne soient vendues, voilées, humiliées.
Je ne dirais pas comme Docdory que ton relativisme culturel s’assimile à du racisme (je ne pense pas que tu sois raciste), mais il n’en est pas moins dangereux du point de vue de l’universalité des droits de l’homme et de la femme (cf. la réponse de Allard)... que l’Islam récuse.
Et ce statut ne se réduit pas à sa dimension économique. Il est ontologique, et tant pis si c’est dans l’Occident chrétien qu’il a vu le jour... ce qui n’est par ailleurs nullement le fruit du hasard.
-
Marsu,
bien sur que le regard que je porte est comme le tien fruit de l’époque et du lieu dans lequel je vis.
Je ne suis pourtant pas d’accord avec toi.
Le cadre législatif n’est que le fruit de l’opinion majoritaire. En démocratie, il ne vient en général qu’entériner une évolution des mentalités. Les classes dominantes l’ont tellement bien compris qu’elles tentent de s’accaparer les outils nécessaires à la fabrication de l’opinion. Sinon comment comprendre que de puissants groupes dont le but est de réaliser des profits viennent à investir dans la presse écrite quotidienne qui n’est plus vraiment un secteur porteur. Quand j’y réfléchis bien, je ne vois que de très rares exceptions, comme l’abolition de la peine de mort. Et même là, le changement des mentalités était bien plus qu’amorcé.
Tu me parles de « ma » tolérance. Mais il ne s’agit en aucun de tolérer quoi que ce soit. Que je le tolère ou non à titre individuel ne changera rien.
J’irais plus loin encore, nos sociétés occidentales dans leur ensemble jugent inacceptables de telles pratiques, c’est pourquoi elles ont cessé (au moins sous cette forme) chez nous. Et qu’est-ce que ça change.
Tu parles de l’Inde. L’inde a été longuement colonisée par l’Angleterre pays qui était fondé sur ces valeurs que tu dis universelles. On peut dire que l’Inde a eu accès à ces valeurs (au moins dans une certaine mesure). Et pourtant de telles pratiques y ont cours. Annie a raison de faire remarquer que si ces traditions perdurent, c’est que les femmes elles-même, dans leur majorité, les acceptent.
Tout ce que je peux faire, c’est essayer de comprendre les mécanismes qui permettent à de telles pratiques de se maintenir.
Et je ne crois pas qu’il suffise de se débarrasser de « religions exotiques hyper-aliénantes » (phrase que je trouve franchement condescendante et quelque peu paternaliste) pour s’en défaire. Tu peux trouver des justifications autres que religieuses à l’inégalité entre hommes et femmes, en invoquant la biologie par exemple. Il faudrait essayer de voir si pour un milieu social donné, les athées ou les agnostiques traitent mieux leur femme que les croyants.
-
@ Masuyer
Tout d’abord, tu n’as pas réagi à mon premier propos : « Si toi comme moi vivons dans ce type de société, c’est bien parce qu’avant nous des gens se sont battus contre la dictature cléricale et pour la liberté individuelle (qui est d’essence libérale), pas par une opération du Saint-Esprit ». Cette liberté ne s’obtient pas non plus par l’opération miraculeuse un « cadre législatif », lequel comme tu le dis « n’est que le fruit de l’opinion majoritaire » (mais pas toujours, voir la peine de mort et la contraception en France, par ex.). Cette liberté est d’abord et avant tout le résultat des luttes d’individus et de groupes désaliénés qui ont travaillé en amont du législatif pour éveiller les consciences.
Bien entendu il s’agit de personnes appartenant aux classes bien éduquées et donc nanties. Ce sont toujours les bourgeois qui font les révolutions, camarade, tu ne peux pas l’ignorer ! Et ce sont inévitablement des révolutions qui profitent à cette classe.
« Les classes dominantes l’ont tellement bien compris qu’elles tentent de s’accaparer les outils nécessaires à la fabrication de l’opinion. Sinon comment comprendre que de puissants groupes dont le but est de réaliser des profits viennent à investir dans la presse écrite quotidienne qui n’est plus vraiment un secteur porteur ».
C’est évident et ce quel que soit le régime politique en place. Les classes dominantes soviétiques formataient l’opinion grâce à la Pravda en URSS ou à L’Humanité en France. C’est le résultat des infrastructures fondamentales qui président au Pouvoir quel qu’il soit.
« Tu me parles de »ma« tolérance. Mais il ne s’agit en aucun de tolérer quoi que ce soit. Que je le tolère ou non à titre individuel ne changera rien ».
Je ne parlais bien entendu pas de ton cas particulier, mais de ta position idéologique.
« J’irais plus loin encore, nos sociétés occidentales dans leur ensemble jugent inacceptables de telles pratiques, c’est pourquoi elles ont cessé (au moins sous cette forme) chez nous. Et qu’est-ce que ça change ».
Quand tu es une femme, tu sais très concrètement ce que ça change. Il faut vraiment être un mâle dominant andro-centré pour tenir de tels propos.
« Tout ce que je peux faire, c’est essayer de comprendre les mécanismes qui permettent à de telles pratiques de se maintenir ».
Argl ! C’est ça, le combat d’un militant communiste au XXIe siècle ? C’est pas comme ça qu’on fait changer les choses. Les luttes, tu connais ?
« Et je ne crois pas qu’il suffise de se débarrasser de »religions exotiques hyper-aliénantes« (phrase que je trouve franchement condescendante et quelque peu paternaliste) pour s’en défaire ».
Ouaf ! J’avais servi cette phrase sur un plateau d’argent à ton esprit trop sérieux, et tu t’es jeté sur ce morceau d’humour provocateur ! Tu es trop prévisible !
« Tu peux trouver des justifications autres que religieuses à l’inégalité entre hommes et femmes, en invoquant la biologie par exemple ».
Ouais c’est ça, moi yen a avoir plus gros muscles et plus de testostérone que ma meuf, alors moi pouvoir la dominer physiquement, puis, dans une élégante transposition du biologique vers le culturel, entériner cette réalité en établissant des lois qui font des femmes des inférieures législatives. Le culturel comme prolongement du naturel. J’hallucine en lisant ça sous le clavier d’un « progressiste » !
« Il faudrait essayer de voir si pour un milieu social donné, les athées ou les agnostiques traitent mieux leur femme que les croyants ».
C’est ça, fais des études de sociologie comparative. « Et tu caresses ton personnel pour éviter que les bonnes causent », comme chante Bashung. Les militantes du MLF ne se posaient pas ce genre de question d’intello déconnecté du réel. Elles agissaient sur le terrain pour faire bouger les mentalités, loin de ce genre de raisonnement de sophiste. Elles se sont battues pour leur liberté et elles ont en grande partie gagné en Occident, rien à voir avec ce qui se passe en terres d’Islam, point-barre.
« Annie a raison de faire remarquer que si ces traditions perdurent, c’est que les femmes elles-même, dans leur majorité, les acceptent ».
Non seulement elles les acceptent, mais nombre d’entre elles les revendiquent. Bourrage de crâne sexiste et syndrôme de Stockholm obligent. Et alors ? C’était pareil en France au début du XXe siècle, et tu n’ignores probablement pas que les partis de gauche étaient contre le vote féminin parce qu’ils estimaient - à raison - que celui-ci serait favorable aux partis cléricaux. Les luttes féministes ont permis de changer tout ça en permettant aux femmes de prendre conscience de leur aliénation. Pas les études des sociologues communistes.
Tu me sembles bien mou, camarade communiste...
En démocratie, il ne vient en général qu’entériner une évolution des mentalités.
-
Gazi BORAT 28 décembre 2007 16:00@ masuyer
« Rebetiko »
merci de votre intérêt pour le sujet, une musique qui gagne à être écoutée et connue... Le problème sur lequel je bute est l’inclusion d’un tel article dans l’actualité.. Je guette une occasion..
@ marsupilami
« l’universalité des droits de l’homme et de la femme (cf. la réponse de Allard)... que l’Islam récuse. »
Je bute toujours sur la question : qu’est-ce que l’Islam ? N’existant plus aucune institution représentative de cette religion, l’Islam appartient à tous ceux qui s’en revendiqueront..
S’agit-il alors du texte originel (le Coran) ? En ce cas, les textes fondateurs du judaïsme et du christianisme, issus aussi de sociétés patriarcales, ne sont pas non plus très favorable aux droits de la Femme... et restent encore hostiles (surtout l’Eglise Catholique) à un droit fondamental entre tous, la libre disposition de son corps et la question du contrôle des naissance..
Les fondamentalistes muslmans ne représentent donc qu’eux-mêmes, tout comme les autorités des régimes autoritaires européens et sud-américains se réclamant de la défense de la Chrétienté (Franco, Salazar, Metaxas, Mgr Tiszo, Pinochet..) ne pouvaient nullement se recommander du Christianisme..
De ces textes soi-disant révélés il y a plusieurs siècles déjà, on peut tirer tout et son contraire, selon les nécessités politiques du moment..
gAZi bORAt
-
@ Gazi Borat
J’aime aussi beaucoup le rebetiko, qu’on peut aussi écouter dans les bouges du port de Chania, en Crète, en se saoûlant au retzina.
Le sort des femmes en Islam : tes arguments sont justes, mais il y a surtout les faits ici et maintenant. Les femmes en islam ne subissent pas des arguments, mais des oppressions très factuelles. Le fait que les femmes conditionnées par les autres religions du Livre (très sexistes sauf le christianisme originel - je ne parle pas de l’Eglise fondée en grande partie par cet obsédé anti-sexuel de Saül) aient réussi à s’émanciper montre que c’est possible. Personne n’est obligé de rester à l’âge des cavernes.
-
Gazi BORAT 28 décembre 2007 16:56@ marsupilami
Le rebetiko a connu un regain de succès ces dernières années en Turquie dans la jeunesse turque contestataire pour de multiples raisons : les paroles sont majoritairement en grec, ce qui agace les nationalistes et les fondamentalistes car les interprêtes sont orthodoxes ou juifs.
Il agace aussi les kémalistes purs et durs car il évoque le souvenir d’une Turquie cosmopolite et multiculturelle (ce qu’elle demeure toujours)..
Cerise sur le gâteau pour l’étudiant moyen : on y fait autant l’apologie du cannabis que dans le reggae..
Certaines évolutions dans ces milieux sont sympathiques : les jeunes filles d’extrème gauche qui, autrefois s’habillaient de façon asexuée pour être considérées à l’égal de l’homme par leurs camarades machos sont aujourd’hui délibérément « sexy » pour montrer leur rejet des valeurs patriarcales et par réaction à l’« Islâm giyim » (mode « islamique »)..
Ceci nous éloigne-t-il de notre sujet ? Pas tant que ça...
Pour y retourner, je reviendrai sur l’argument d’un commentateur plus haut : ce n’est pas spontanément que des parents se débarrasent de leurs enfants dans de telles conditions... La misère reste le facteur déterminant dans ces situations.
J’aurais tendance à mettre dans la même catégorie : la prostitution pure et l’envoi au travail dans des conditions que l’Europe a aussi connue durant l’êre victorienne, au sein d’une des sociétés pourtant les plus attachées à la morale en son temps..
gAZi bORAt
-
@ Gazi Borat
Oui, avec ce que tu m’apprends sur le rebetiko en Turquie, on ne s’éloigne pas tellement du sujet. On peut le chanter en demandant ena caffè ellenico, parakalo sans se faire regarder de travers ?
En passant, un site sympa et rigolo sur le rebetiko (Don’t bogart that joint, my friend...)
-
Marsu,
je répondrais point par point à tes objections et je régirais ensuite à ton premier propos.
- « Cette liberté ne s’obtient pas non plus par l’opération miraculeuse un »cadre législatif« , lequel comme tu le dis »n’est que le fruit de l’opinion majoritaire" (mais pas toujours, voir la peine de mort et la contraception en France, par ex.). Cette liberté est d’abord et avant tout le résultat des luttes d’individus et de groupes désaliénés qui ont travaillé en amont du législatif pour éveiller les consciences.
Bien entendu il s’agit de personnes appartenant aux classes bien éduquées et donc nanties. Ce sont toujours les bourgeois qui font les révolutions, camarade, tu ne peux pas l’ignorer ! Et ce sont inévitablement des révolutions qui profitent à cette classe."
L’idée marxienne est plutôt que les bourgeois font les révolutions dans les sociétés féodales. Et son pressentiment est que dans une société dominée par la classe bourgeoise (ce qui n’est pas le cas de la société féodale), c’est le prolétariat qui doit produire la prochaine révolution. Confirmé par la révolution russe à mon avis (féodale avant 17, bourgeoise après, j’en connais que ça ferait bondir). D’ailleurs la révolution selon Marx tiens plus à une prise de conscience qu’à un mouvement insurrectionnel, ce qui est très difficile dans un pays comme la France, de par son histoire.
- « Quand tu es une femme, tu sais très concrètement ce que ça change. Il faut vraiment être un mâle dominant andro-centré pour tenir de tels propos. »
Autant pour moi, je voulais dire qu’est que ça change pour les femmes des sociétés non-occidentales, est-ce plus clair ainsi ?
- « Argl ! C’est ça, le combat d’un militant communiste au XXIe siècle ? C’est pas comme ça qu’on fait changer les choses. Les luttes, tu connais ? »
Si tu ne comprends pas les mécanismes, je ne vois pas comment tu peux agir. Bon, pour en revenir à Marx, sa vision des mécanismes régissant les rapports dominants/dominés et de l’émancipation des travailleurs a engendré deux grands types de théorie qu’on pourrait résumer à l’opposition Lénine/Luxemburg. Le premier se substituant aux travailleurs pour parvenir à leur émancipation (avec le succès que l’on sait, des travailleurs tellement désaliénés que dès qu’ils se sont libérés du joug communiste se sont placés sous le joug du fascisme plus ou moins soft), la seconde en accompagnant la marche des travailleurs dans un processus historique qu’ils s’approprieraient (un peu schématique je l’admets). Pour ce qui est du combat d’un communiste aujourd’hui, je te dirais qu’il me semble plus efficace d’agir sur les mécanismes qui permettent de maintenir les pratiques d’exploitation en place, que de condamner sur un forum, en mettant tout sur le dos d’idéologies rétrogrades qui ne sont en aucun cas extérieures aux gens qui les pratiquent. L’Islam (comme les autres religions) connait autant de courants et de pratiques que de pays où il est implanté, elles ne peuvent donc toute être conforme au Livre, non ? D’ailleurs quand tu évoques le christianisme primitif, tu oublies de dire qu’il n’est pas religion dominante. Toi qui t’intéresse au bouddhisme tentes d’établir un parallèle entre le bouddhisme au Japon et le bouddhisme au Tibet (avant l’invasion chinoise).
- « Ouais c’est ça, moi yen a avoir plus gros muscles et plus de testostérone que ma meuf, alors moi pouvoir la dominer physiquement, puis, dans une élégante transposition du biologique vers le culturel, entériner cette réalité en établissant des lois qui font des femmes des inférieures législatives. Le culturel comme prolongement du naturel. J’hallucine en lisant ça sous le clavier d’un »progressiste« ! »
Je reprécise pour t’éviter de déformer mes propos. Il s’agissait ici de montrer que celui qui veut justifier et maintenir ce qui commence à devenir d’inacceptable dans une société utilisera les principes qui soudent cette société. Le nazisme ou le stalinisme s’appuyaient bien sur une justification de type rationnelle et pas religieuse, non ? Croire qu’il suffit d’en finir avec la religion pour mettre fin à l’exploitation des femmes est à peu près aussi pertinent que de croire que l’immigration zéro permettra d’en finir avec la délinquance et la criminalité.
- « C’est ça, fais des études de sociologie comparative. »Et tu caresses ton personnel pour éviter que les bonnes causent« , comme chante Bashung. Les militantes du MLF ne se posaient pas ce genre de question d’intello déconnecté du réel. Elles agissaient sur le terrain pour faire bouger les mentalités, loin de ce genre de raisonnement de sophiste. Elles se sont battues pour leur liberté et elles ont en grande partie gagné en Occident, rien à voir avec ce qui se passe en terres d’Islam, point-barre. »
Je suis d’accord avec toi sur les luttes des militantes du MLF, mais elles n’ont pas eu lieu dans une société pré-industrielle (encore moins de paysannerie vivrière). Les luttes féministes ont commencé avec les luttes populaires. Il a pourtant fallu atteindre un certain niveau de désaliénation de la partie mâle des classes populaires pour qu’elles portent leur fruit, non ? Entre l’apparition du suffrage universel (pour les mâles) et celui du suffrage universel (femmes et hommes compris), il a fallu près de 100 ans en France.
- « Non seulement elles les acceptent, mais nombre d’entre elles les revendiquent. Bourrage de crâne sexiste et syndrôme de Stockholm obligent. Et alors ? C’était pareil en France au début du XXe siècle, et tu n’ignores probablement pas que les partis de gauche étaient contre le vote féminin parce qu’ils estimaient - à raison - que celui-ci serait favorable aux partis cléricaux. Les luttes féministes ont permis de changer tout ça en permettant aux femmes de prendre conscience de leur aliénation. Pas les études des sociologues communiste »
Je n’ignore aucunement que les partis de gauche étaient défavorables au vote féminin pour les raisons que tu évoques. Mais finalement, ils étaient assez proche de ta position : « nous dominants éclairés, décidons pour les dominés car ils sont incapables de se désaliéner tous seuls. » C’est la justification du colonialisme, et des régimes totalitaires de type communiste, non ?
Maintenant je reviens à ton premier propos, je n’ai jamais dit le contraire. Mais les individus dont tu parles faisaient partie de la société même qu’ils faisaient évoluer, et que même si l’on voit surtout les soubresauts, ceux-ci ne sont que le fruit de lents processus. Dis-moi que proposes-tu pour transformer radicalement la société afghane ?
Gazi,
pour ton article sur le rebetiko, n’attend pas que l’actualité te donne un prétexte, il est bon d’avoir accès à des articles de fond détachés du buzz médiatique. Et j’essaie de voir quel pourrait être le prétexte à un article de ce genre, et là à part des vacances de Sarko en Grèce, je vois pas
-
@ Masuyer
Bon, tu t’es bien défendu et j’adhère à nombre de tes arguments. Il est en effet tragique que les sociétés musulmanes ou hindoues aient raté la révolution industrielle, avec toutes les prises de conscience prolétariennes dont elle a accouché. Là, il leur faut faire le grand bond en avant (ouaf !) de l’agricole au postindustriel. Mais pourquoi l’ont-elle ratée, cette évolution ?
« Dis-moi que proposes-tu pour transformer radicalement la société afghane ? ».
Dézinguer un max de talibans, éviter que le néolibéralisme ne prenne le relais, interdire le port de la burka sous peine de monokini et construire plein d’écoles non-coraniques. C’est pas gagné...
Plus sérieusement, c’est aussi ici, en Europe que ça se passe et que cette religion aliénante et arriérée a quelques chances d’évoluer pour peu qu’on fasse des efforts d’éducation, qu’on interdise les antennes paraboles et que les ravages sociaux du néolibéralisme soient stoppés, précipitant les miséreux vers l’opium du peuple. C’est pas gagné non plus...
-
@ Gazi
Tu as un créneau d’opportunité pour faire un article d’actualité sur le rebetiko en février-mars 2008.
-
Gazi BORAT 28 décembre 2007 18:28@ masuyer
« L’Islam (comme les autres religions) connait autant de courants et de pratiques que de pays où il est implanté, elles ne peuvent donc toute être conforme au Livre, non ? »
C’est vrai...
En Turquie, le cas des Alevis en est la preuve. Descendant de Turkmènes nomades, ils ont ralliés la dissidence chiite du 4°imam..
Deux résumés sur le sujet :
http://www.bibliomonde.com/donnee/turquie-les-minorites-religeuses-120.html
Considéré comme une secte, leur poids démographique est important en Turquie : plus de vingt millions et leur poids politique aussi puisqu’ils sont traditionnellement contestataires (depuis 1514) et aujourd’hui majoritairement de gauche et d’extrème gauche.
Leur pratique religieuse, où l’on trouve des traces nettes de syncrétisme (chrétien notamment) est extrèmement « allégée » : pour exemple, le ramadan ne dure que vingt jours de avec seulement proscription des aliments carnés...
La place de la femme, reliquat de la vie nomade où, dans une société de type « communiste primitif », elle avait toute sa place dans le travail d’une communauté qui partage de même les revenus, elle assiste à des offices religieux qui sont mixtes, mélangée aux hommes, et comportent chants et danses en commun..
Leur positionnement politique mais aussi leur intransigeance (ils refusèrent des accords que leur proposait le parti islamiste Refah pour une intégration lors des municipales de 1994) leur valut d’être durement persécutés dans l’histoire récente.
Le point de vue arménien sur l’alevisme :
http://www.yevrobatsi.org/st/item.php?r=0&id=1054
Le tragique point culminant fut le massacre de Maras (Kahramanmaras) en Anatolie, gigantesque pogrome qui se déroula en décembre 1978 .
http://www.humanite.fr/1995-03-20_Articles_-Deuil-et-colere-dans-la-communaute-alevie
Les Alevis en Turquie souffrent ainsi, pour les Fondamentalistes, d’être considérés comme impies et pour l’extrème droite nationaliste, d’être de gauche.. Ce qui en fait doublement des boucs émissaires idéal..
L’Islâm en Turquie, à l’image des influences qui traversèrent le pays, est loin d’^tre homogènes et nombreuse sont les confréries soufies où l’accent est mis plus sur le développement individuel du croyant que sur le proselytisme et la rectification de son voisin..
Ce sont les petro-dollars d’Arabie Saoudite, succédant au financement américain, qui, en se déversant sur les avatars successifs du parti actuellement au pouvoir : Demokrat Partisi à la grande époque de l’ingérence américaine de l’ère Menderes, puis Adalet Partisi, puis Refah Partisi puis (j’ai un tou de mémoire), et aujourd’hui AKP, qui ont peu à peu tenté d’imposer un islâm de plus en plus wahabite d’inspiration et totalement étranger à la tradition turque..
Je ne milite pas pour une conversion à l’alevisme mais plutôt pour attirer l’attention sur une communauté qui s’est toujours tourné vers des idéaux de progrès malgré les persécutions..
gAZi bORAt
-
Gazi BORAT 28 décembre 2007 18:33@ masuyer & marsupilami :
Aaaarggghh.. Je vais devoir me mettre au travail..
Mais c’est très mal parti dans l’immédiat car le patron vietnamien de la boutique internet d’où j’écris tient à tout prix me faire goûter une gnôle au gingembre mariné qui me semble redoutable...
Je vais essayer d’y survivre..
gAZi bORAt
-
Gazi BORAT 28 décembre 2007 18:39« A propos des Alevis de Turquie » (suite)
Je me suis emmêlé dans mes liens. En voici un manquant dans le post et concernant les évènements de Kahramanmaras :
http://www.antiimperialista.org/index.php?option=com_content&task=view&id=5370&Itemid=136
Il manque aussi l’article Wikipedia, bien rédigé sur le sujet.
gAZi bORAt
-
Merci Gazi pour tous ces liens.
J’attends avec impatience tes articles dès que tu en auras fini avec cette gnôle vitnamienne, mais je dois reconnaître que l’ensemble de tes posts commencent à constituer une somme qui valent bien des articles trouvés ici ou ailleurs.
-
ah, si Mahomet l’a permis, ce ne peut pas être mauvais. J’espere qu’elle sont battues aussi, et des le plus jeune age, pour être certain qu’elles soient encore plus parfaitement soumises. Car c’est bien connu : bat ta femme 3 fois par jour, si toi tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait.
-
Quelle hypocrisie de relativiser voire excuser cette pédophilie ! On s’étonne de cette duplicité, mais l’auteur voulait sans doute éviter une condamnation de l’Islam. Par peur d’être accusé de racisme. A tort ! Car l’Islam n’est pas une race mais une religion, une religion expansionniste qui a convertit par force et par persuasion plusieurs « races ». Une religion archaïque et anachronique qui n’a jamais eu ses « Lumières », ses reformes depuis le temps de Mohammed, d’où tous ces éléments inacceptables, au moins en Europe (jusqu’ici !) : l’obsession sexuelle qui condamne la femme à se couvrir, à éviter tout contact avec un homme en dehors de la famille avant le mariage, à fournir un certificat de virginité pour le mariage, à ne jamais quitter la maison seule, et surtout à ne pas se marier avec un non-musulman sous peine de mort. Mais les interdits pour les hommes sont aussi pittoresques : homosexualité, manger du porc, manger de la viande non-hallal, boire de l’alcool, critique l’Islam, et surtout abjurer l’Islam ou se convertir, sous peine de mort. L’islamophobie, me semble-t-il, ne devrait pas être un délit mais un devoir. « Phobie » la peur, il faut avoir peur de cette religion et il faut résister à l’islamisation « pacifique » de l’Europe - au moins se l’on tient à préserver nos valeurs et nos coutumes.
-
@ Kookaburra
« l’obsession sexuelle qui condamne la femme à se couvrir, »
Il est recommandé pour la femme de se couvrir dans l’Islam mais elle ne doit pas le faire par soumission à l’homme mais par soumission à Dieu.
« à fournir un certificat de virginité pour le mariage, »
Faux il n’est absolument pas fait mention dans les textes d’un quelconque certificat de virginité pour la simple et bonne raison qu’une femme musulmane peut contracter un mariage sans être vierge si cet état de fait ne gêne pas son époux et surtout s’il ne lui a pas été caché. Une veuve peut aussi avoir la possibilité de se remarier sans avoir à justifier d’une quelconque virginité (impossible de toute façon). Une femme qui aurait subi un viol peut également se marier sans avoir à se présenter vierge le jour de son mariage. La virginité ne devrait concerner que la personne à qui elle appartient et Dieu et pas une tierce personne que ce soit un mari, une mère ou une belle mère.
De toute façon le certificat de virginité ne prend en compte qu’une seule chose : que l’hymen n’a pas été déchiré il ne garantit pas qu’il n’y a pas eu de rapports sexuels. L’état de l’hymen ne dépend pas que de l’existence ou non de rapports sexuels et n’oublions pas que si le sexe est interdit aux musulmanes avant le mariage, il l’est aussi pour les musulmans, Mais là c’est plus difficile à constater donc on ferme les yeux.
« à ne jamais quitter la maison seule »
Faux, une musulmane peut quitter la maison seule.
, « et surtout à ne pas se marier avec un non-musulman sous peine de mort. »
Le mariage avec un non-musulman n’est pas puni de mort.
« manger du porc, manger de la viande non-hallal, boire de l’alcool, critique l’Islam, » non plus.
« L’islamophobie, me semble-t-il, ne devrait pas être un délit mais un devoir. « Phobie » la peur, il faut avoir peur de cette religion et il faut résister à l’islamisation « pacifique » de l’Europe - au moins se l’on tient à préserver nos valeurs et nos coutumes. »
Mais l’islamophobie n’est pas considéré comme un délit. Perso les islamophobes ne me gênent pas mais les intolérants oui.
-
« Une femme qui aurait subi un viol peut également se marier sans avoir à se présenter vierge le jour de son mariage. »
ah oui ? l’actualité récente a bien montré qu’une femme qui aurait subi un viol était coupable et condamnée à des centaines de coups de fouet... au minimum.
On en relevera pas tous les autres mensonges et aneries de votre post...
-
« ah oui ? l’actualité récente a bien montré qu’une femme qui aurait subi un viol était coupable et condamnée à des centaines de coups de fouet... au minimum. »
Je n’ai pas dit dans ce que j’ai écrit que les dérives n’existaient pas, j’ai seulement parlé de ce que l’Islam recommande et j’ai rectifié vos erreurs.
« On en relevera pas tous les autres mensonges et aneries de votre post... »
Si si, relevez donc tous les autres mensonges et âneries de mon post s’il vous plaît.
-
Le problème des doctrines, c’est qu’elles jouent sur les mots, à l’extrême limite de l’interprétation. Elles invitent donc qui veut à surjouer sur les mots. Le font-elles exprès... Moi je dis sûrement, car rien n’est écrit au hasard, chaque phrase est pensée. et On sait où tout cela doit nous mener...
-
@ Ka,
« »« Il est recommandé pour la femme de se couvrir dans l’Islam mais elle ne doit pas le faire par soumission à l’homme mais par soumission à Dieu. »« »
Voilà bien toute l’ambiguité des religions « messianiques » : on ne fait rien « personnellement », mais sur commandement d’une divinité à laquelle on s’est totalement aliéné. Argument trop proche de l’excuse à mon goût.
-
Puis-je me permettre de poser un regard plus féminin non seulement sur l’article mais sur les commentaires des différents contributeurs. Les mariages précoces ne sont pas l’apanage de l’Afghanistan, ils existent dans de nombreux pays, et ils représentent un fait culturel universellement (dans ces pays) acceptés. Le problème n’est pas uniquement de convaincre les hommes que c’est inacceptable, mais aussi de convaincre les femmes (femmes et fillettes) que cela vaut la peine de s’irriger contre la norme, de refuser de se laisser faire et d’encourir peut-être pire que l’exclusion sociale, je veux dire la mort. La réalité est bien pire, non seulement ces fillettes sont mariées trop tôt à des hommes plus âgés mais elles sont également « cousues » pour donner aux hommes plus de plaisir. Si seulement il suffisait de traiter les hommes de pédophiles pour résoudre le problème !!! Les hommes ne sont pas conscients de faire quelque chose de mal, et les fillettes (et leur famille) n’envisagent pas de transgresser les normes culturelles. Des femmes se sont insurgées, dont certaines ont payé le prix fort. Je pense que c’est avec ces femmes que la situation pourra changer, et ce sera à leurs propres risques.
-
Très juste Annie, il n’y a pas qu’en Afghanistan que cela arrive, au Niger par exemple, les filles sont « mariables » dès 12 ans. En réalité, au vu des réalités sociologiques, culturelles et économiques de ces contrées, seul un accès plus généralisé à l’éducation pour les jeunes filles pourrait selon moi enrayer ce phénomène.
-
Chere Annie, je ne vois pas ce qu’il y a de feminin dans votre commentaire.
Par ailleurs, les femmes ne sont pas cousues pour donner plus de plaisir a l’homme mais plutot pour ne pas en avoir elles-memes. Cela dit, c’est un hors sujet puisque il n’y a pas d’excision en Afghanistan.
Enfin, quand vous dites que les hommes ne voient pas ce qu’il y a de mal a se marier avec une femme de 8 ans quand on en a 45, c’est une drole de vision du couple. Quelle que soit la religion, les personnes formant un couple sont censees se completer. Hors quelle conversation peut-on avoir avec une fille de 8 ans... ? Quel role peut-elle avoir dans un couple... ?
-
Ceci montre à quel point nos féministes sont débiles : elle veulent qu’on les appelle Madame au lieu de Mademoiselle, elle ont obtenu le vote d’une loi aux termes de laquelle par exemple un chef de service peut être condamné à un an de prison plus une coquette amende s’il a la mauvaise idée (!) d’inviter une collaboratrice à boire un verre, etc...au lieu de manifester, à juste titre, contre l’excision, les mariages forcés et autres atteintes authentiques (cette fois) aux femmes !
-
Commentaire très intéressant qui montre une nouvelle fois le problème que pose ce genre d’article, ceci dit sans faire de procès à l’auteur.
Car au lieu de tirer un enseignement sur la place que l’individu de sexe mâle impose à la femme d’une manière globale, il finit par servir de défouloir à ceux qui pensent qu’ils sont si parfaits. Les atteintes aux femmes faites par les autres nous permettant de nous exonérer de toute réflexion sur la place de la femme dans notre société.
Amusant de constater qu’ici Antoine (et il n’est pas le seul) profite de ce sujet pour régler des comptes avec les militantes de la cause des femmes.
C’est bizarre comme on peut sentir chez certains dénonciateurs de la condition faites aux femmes dans les pays musulmans (en tout cas celle qu’ils veulent bien voir) une sorte de jalousie. Leur pouvoir de petit mâle occidentaux ayant été quelque peu ébranlé par les revendications des femmes. Heureusement pour eux qu’on est encore loin de l’égalité, j’ai peur qu’ils n’y survivent pas.
-
Je trouve relativement amusant d’être traitée de féministe. Je suis mariée, deux enfants, j’insiste que l’on m’appelle madame et je n’ai jamais travaillé tant que mes enfants n’étaient pas élévés... par choix. Je suis loin d’épouser la cause des féministes,je suis d’accord avec certains points mais pas avec d’autres. Mais il se trouve que j’ai travaillé au Soudan, Rwanda, Sénégal, et s’il y avait une solution toute simple, j’aimerai la connaître. Sébastien, la conception du couple que vous avez est une construction occidentale. Je ne dis pas qu’elle est fausse, elle n’est simplement pas partagée par tout le monde. Je vous dis simplement ce que j’ai vécu, constaté, cela ne veut pas dire que je l’approuve, loin de là, mais je ne sais vraiment pas comment résoudre ce problème. Si cela fait de moi une féministe, alors je revendique avec fierté cette appellation !!
-
Annie,
je ne sais pas si vous êtes féministe (d’ailleurs c’est Antoine qui semble avoir un problème avec les féministes plutôt que Sébastien) mais vous êtes en tout cas fort pertinente dans vos propos.
Certains semblent oublier que si une pratique perdure dans une société donnée c’est que la majorité de cette société admet cette pratique et ne la trouve en rien choquante.
Il pourrait être intéressant d’avoir le jugement des fillettes évoquées dans cet article sur nos propres pratiques, dont elles trouveraient certaines surement bien plus choquantes que celles dont elles sont victimes (si tant est qu’elles se considèrent elles-mêmes comme des victimes). A chacun d’essayer d’imaginer comment certains de nos us et coutumes pourraient être jugés par d’autres sociétés.
Bonne soirée à vous
-
Je ne peux pas m’empêcher de revenir sur le commentaire d’Antoine, parce qu’après tout, si je milite aujourd’hui ou demain pour la cause des femmes en Afghanistan ou ailleurs, je ne vais pas changer grand chose. Mais je serai peut-être capable de convaincre une femme ou deux de se rebeller, et c’est cette femme ou ces femmes qui prendont tous les risques, pas moi. Connaissez-vous le nombre de femmes qui sont tuées en Afghanistan ou en Iraq pour avoir uniquement exercé leurs droits ? C’est une terrible et très lourde responsabilité.
-
Vous avez raison Masuyer, il ne suffit pas de changer la mentalité des hommes, et c’était un peu mon propos, parce que c’est beaucoup plus compliqué que cela. Mais encourager les femmes à se rebeller est une terrible responsabilité. Cela dit, n’oublions pas que dans nos sociétés, la violence conjugale est encore un tabou, ou la violence contre les enfants. Sommes-nous tellement plus civilisés ?
-
Vous avez encore bien plus raison quand vous dites qu’encourager ces femmes à se rebeller est une bien lourde responsabilité. Je me rappelle d’un ami Népalais qui avait eu un peu l’occasion de voyager et que j’avais eu l’occasion de rencontrer alors qu’il était venu en France. Ces voyages l’avaient amené à s’interroger sur certaines des pratiques culturelles de son pays. Et sa position devenait ainsi plus inconfortable, car même s’il ne risquait pas sa vie, il se retrouvait confronté à un choix délicat : céder à la pression sociale (il s’agissait ici de son mariage) ou se retrouver au ban de la société.
Pour ce qui est de savoir si nous sommes réellement plus civilisés, j’ai parfois bien du mal à trancher (quoique la lecture de certains posts m’inciteraient à penser que décidément non )
Bonne nuit à vous.
-
Chere Annie, je ne vous ai pas traitee de feministe, si tant est d’ailleurs que cela soit une insulte, je pense que vous l’avez note.
Ma conception du couple n’est pas occidentale. Un homme et une femme doivent se completer, encore plus d’ailleurs dans des societes differentes de la notre ou l’homme et la femme ne sont pas egaux. Ainsi, Madame s’occupe du foyer et des enfants pendant que Monsieur rapporte de quoi vivre. Je schematise mais je ne suis pas loin de la verite.
Hors comment une gamine de 8 ans peut-elle « tenir une maison » ou elever des enfants ?
Par ailleurs, le mariage sert aussi a creer une famille et il est donc raisonnable de penser que Mohammed et sa femme vont faire des enfants. Cette idee me donne envie de vomir et, avec tout le relativisme et la comprehension de l’autre, je ne comprends pas comment un type de 45 balais peut avoir une relation avec une gamine de 8 ans.
-
Que de termes choisis !... De tendres litotes pour amenuiser nôtre lâcheté à nous être tus depuis si longtemps.
Combien de filles naissent en moins en regard des statistiques en Chine ou en Inde ?
120 millions par an.Ce qui implique 120 millions de parricides.
Le nombre de jeunes mariées indiennes brûlées « accidentellement » dans leurs cuisines, après avoir utilisé leur dot ?... Un grand nombre...
Tant que vous cracherez sur l’impératif judeo-chrétien de la justice et de l’égalité, sous prétexte d’idéaux politico- compréhensifs, vous, français, ferez partie des assassins.
-
La condition faite aux femmes dans les sociétés à forte pratique religieuse, y compris judéo-chrétienne, est choquante pour la plupart d’entre nous. L’excision là où elle est pratiquée est le fait de chrétiens, d’animistes et de musulmans.
Je vous cite ce passage de Wikipédia sur la vie de famille chez les Haredims :
"La vie de famille [modifier]
Les mariages se font jeunes, sont souvent arrangés par un marieur (Shadkhan) et ont pour but d’avoir un maximum d’enfants. Sauf cas médicaux, les familles ont 5 à 10 enfants (7 enfants par famille en moyenne en Israël en 2005). Il s’agit pour les haredim d’un commandement religieux important : « croissez et multipliez » (Genèse 1:28, 9:1,7).
La femme est soumise à son père jusqu’au mariage, puis à son mari. L’autorité de ce dernier l’emporte alors sur celle du père. Quand des conflits surviennent entre communautés haredim, ou lors des élections en Israël (voir plus bas), la femme doit suivre la communauté et le parti de son mari, non celui de son père.
« La chasteté de la femme préoccupe énormément la société ultra-orthodoxe. Elle doit non seulement cacher ses cheveux, ses bras et jusqu’à ses chevilles, mais le moindre contact physique avec un homme qui n’est pas son mari lui est interdit[16] ». Elle ne doit d’ailleurs jamais se retrouver seule avec un homme autre que son mari. Ces deux contraintes limitent fortement les capacités de sorties de la femme haredi, que ce soit pour les loisirs ou le travail. Dans les années 1980, des passages piétons séparés pour les hommes et les femmes ont ainsi été créés dans certaines zones haredim, afin d’éviter les frôlements involontaires entre hommes et femmes sur les passages les plus fréquentés.
Dans la majorité des groupes haredim (mais pas dans tous), on a noté depuis les années 1970-80 une tendance au développement du travail des femmes (plus important en 2007 et en Israël que le travail des hommes[14]). Les familles nombreuses ont en effet des besoins financiers importants, surtout là où le mari ne travaille pas, mais se consacre à l’étude des textes sacrés (essentiellement en Israël). En 2007, une « enquête montre que les hommes de la communauté ultra-orthodoxe consacrent la plupart de leur temps à l’étude religieuse et travaillent pas, la charge de gagner un revenu retombant sur les femmes[14] ». Ce travail est un facteur limité mais bien réel de renforcement du poids de la femme haredi[17]. Il n’est cependant pas question d’égalité. Il est à noter que certains haredim (Edah Haredit) considèrent une telle évolution comme un grave péché. On peut noter que le travail des femmes est limité par deux facteurs : il n’est pas question d’accepter que la femme haredi fasse un travail dans un milieu mixte homme - femmes, ce qui réduit fortement le nombre de postes accessibles ; les grossesses fréquentes rebutent beaucoup d’employeurs.
Les enfants doivent être élevés si possible dans des écoles religieuses spécifiques : c’est assez simple en Israël, parfois plus difficile en diaspora, surtout dans les groupes les plus petits. Ce qui encourage d’ailleurs les regroupements en communautés compactes, dotées de leurs propres écoles.
L’homosexualité ou le concubinage sont totalement rejetés."
Les Haredims s’appuient sur les textes qui sont l’origine de ce que vous nommez Judéo-Chrétien.
-
Essayer de les « comprendre » est ni plus ni moins une forme de racisme : c’est considérer que certains êtres , du fait de leur « culture » , seraient congénitalement incapables de concevoir l’inacceptabilité de leurs actions !, écrit Docdory.
Or, il se trouve que c’est très précisément ce que je pense. Alors, c’est peut-être bien du racisme - et je l’assume - mais il ne me déplairait pas qu’on me démontrât que j’ai tort...
D’autant moins qu’il me semble que l’« inacceptabilité de leurs actions » repose sur des critères qui appartiennent en propre aux Occidentaux de race blanche qui les ont inventés*.
Comme quoi les racistes ne sont pas forcément ceux qu’on pense...
* Et, en seconde main, à quelques allogènes qui se les sont ultérieurement appropriés.
-
La « civilisation » d’un peuple n’est pas qu’une affaire de temps et de patience.
La civilisation - sans guillemets - d’un pays est l’affaire exclusive des gens de ce pays.
Elle repose sur des critères qui nous sont totalement étrangers et « notre » condamnation repose sur d’autres critères qui sont totalement étrangers aux habitants du pays en question.
Je me demande ce que dirait l’un de nos féroces censeurs, s’ils se trouvaient en face d’un Afghan quadragénaire, s’apprêtant à épouser une fillette de huit ans ?
Que c’est un gros dégueulasse, qui devrait avoir honte ? Que c’est un pédophile, dont la place est en prison ?
A supposer que l’impudent ait encore la carotide intacte, son interlocuteur lui ferait peut-être observer qu’en Islam, c’est Dieu, et Dieu seul qui distingue le Bien du Mal, et que, de toute évidence, il n’a pas jugé qu’il était mal d’épouser une fillette prépubère, comme en témoigne l’exemple du Prophète himself...
A partir de là, il y a le choix entre lui expliquer que Dieu est con ; que Dieu est mort ; que Dieu n’a jamais existé ; que Dieu a changé d’idée sur la question ; que des générations de prédicateurs ignorants, ont lu le Coran de travers ; que Mahomet n’était qu’un vieux salingue qui s’est dicté des dispositions sur mesure pour satisfaire ses perversions...
Quel que soit le cas de figure, je souhaite à notre missionnaire laïc, bien du plaisir et bien du succès...
En fait, il ne s’agit pas, Kookaburra, de relativiser et d’excuser, il s’agit de prendre acte de l’existence de réalités très différentes des nôtres, contre lesquelles nous pouvons rien avec nos « valeurs », avec nos raisonnements, avec nos droits de l’homme...
A partir de là, il faut soit les accepter, soit les combattre par la force, mais prétendre les modifier, par des mots, de l’extérieur, est une totale imbécilité.
-
il se trouve que j’ai travaillé au Soudan, Rwanda, Sénégal, et s’il y avait une solution toute simple, j’aimerai la connaître., dit Annie.
Mais la solution toute simple existe, et c’est la plus simple qui soit : laissons ces gens vivre selon leurs règles ancestrales, jusqu’à ce qu’ils ressentent eux-mêmes le besoin de les changer.
Et s’ils ne les changent pas, qui sommes-nous pour prétendre connaître - et, pire, imposer aux autres - les règles d’un supposé bonheur universel ?
-
L’ennuie c’est que si nons ne faisons rien, nous serons demain les « vilains » occidentaux qui ont « laissé faire » tout en acceptant de commercer avec ces pays !
Dans tous les cas nous serons coupables soit d’avoir interféré, soit de n’avoir rien fait. Et l’autoflagellation continuera de marcher... si nous existons toujours, nous, Occidentaux !
-
Je n’ai qu’un mot qui me vient à la bouche => PORC !
Ces gens sont des pédophiles et devraient être punis comme tels, il n’y a aucune excuse à leur endroit.
Imaginez-vous votre fillette dans les bras d’un de ses gorets, il choisit la gosse comme un cheval, en lui ouvrant la bouche pour vérifier ses dents (sic !) ?
Nous sommes en 2007 bientôt 2008, dans une société dite moderne, ces comportements violents et traumatisants doivent s’arrêter au plus vite.
J’arrête, ce genre de sujet me rend hors de moi...
-
Et je me fous bien de passer pour un « raciste » , c’est trop facile !
-
Nous sommes en 2007 bientôt 2008, dans une société dite moderne...
Nous, oui, mais pas eux... Il faut se faire une raison.
-
Quelle horreur, quelle sous-culture, quelle barbarie. Même au temps des hommes préhistoriques, les humains se respectaient mieux.
-
Mais que l’on comprenne ou ne comprenne pas, et personne jusqu’ici n’a trouvé d’excuses à ces mariages précoces, que peut-on faire ? Je serai d’accord avec Dalziel, pour dire que la mentalité des gens évolue heureusement, mais je ne vois pas en quoi notre condamnation peut changer quelque chose. D’autant plus que pour certaines sociétés, et comme j’habite l’Angleterre, j’espère pouvoir éviter un débat antimusulman, notre mode de vie, et notre jeunesse sont totalement choquants, par exemple pour les Indiens et Pakistanais qui observent dans ce pays le taux le plus élevé de filles mères à 14 ans. Nous avons pleins de cadavres dans nos placards, et de ce point de vue, il est plus difficile de faire la morale aux gens. Et sommes-nous vraiment les mieux placés pour cela ?
-
Vous voyez d’ici l’état de la santé sexuelle d’un Mohammed de 45 ans qui veut épouser une fille de.....8 ans ?
Et l’Etat de santé sexuelle de tous ceux qui lui trouveront des excuses, au nom du « relativisme culturel » ?
Nous avons affaire à des toqués.
Un de ces toqués vient de tuer Benazir Buttho au Pakistan aujourd’hui. Un autre Mohammed, sans doute, car les Mohammed épousent les filles de 8 ans et assassinent les femmes mures qui sont intelligentes et qui luttent pour l’émancipation des autres femmes.
L’un ne va pas sans l’autre, je dirais même que l’un et l’autre sont étroitement liés.
-
La « civilisation » d’un peuple n’est pas qu’une affaire de temps et de patience. La preuve en est le recul de certains peuples, plus civilisés par le passé qu’ils ne le sont aujourd’hui. Quant aux règles dites ancestrales, elles sont aussi un bel alibi pour faire perdurer et accepter des pratiques condamnables. Le laisser faire ne mène à rien non plus.
-
Considérer sa fille comme une marchandise que l’on peut vendre pour payer une dette. Accepter comme paiement une fillette (ou à défaut une vache). Comment qualifier ses transactions ? Des crimes ? Comment qualifier les hommes qui agissent ainsi ? Et pourtant dans les commentaires il y a beaucoup de relativisme : « après tout ce sont des traditions ancestrales », « on ne peut pas imposer nos valeurs éthiques » etc. On relativise et on excuse. Avec ce relativisme bien-pensant on soutient toute la cruauté toute la barbarie que ces fillettes subissent. Politiquement correct, on cherche en même temps à dissocier cette tradition de l’Islam en précisant que la coutume existe en plusieurs pays. Et pourtant Mohammed, en embrassant cette tradition comme celle aussi de la polygamie, a en quelque sorte blanchit la pratique puisque, pour les musulmans la vie du Prophète est exemplaire, comme la vie de Jésus pour les chrétiens. Nous ne pouvons pas faire grande chose contre cette pratique barbare, mais nous pouvons résister à l’expansion de l’Islam en Europe. Si c’est encore possible.
« C’est le grand phénomène de notre époque que la violence de la poussée islamique. Sous-estimée par la plupart de nos contemporains, cette montée de l’islam est analogiquement comparable aux débuts du communisme du temps de Lénine. Les conséquences de ce phénomène sont encore imprévisibles. A l’origine de la révolution marxiste, on croyait pouvoir endiguer le courant par des solutions partielles. Ni le christianisme, ni les organisations patronales ou ouvrières n’ont trouvé la réponse. De même aujourd’hui, le monde occidental ne semble guère préparé à affronter le problème de l’islam. En théorie, la solution paraît d’ailleurs extrêmement difficile. Peut-être serait-elle possible en pratique si, pour nous borner à l’aspect français de la question, celle-ci était pensée et appliquée par un véritable homme d’Etat. Les données actuelles du problème portent à croire que des formes variées de dictature musulmane vont s’établir successivement à travers le monde arabe. Quand je dis “musulmane”, je pense moins aux structures religieuses qu’aux structures temporelles découlant de la doctrine de Mahomet. Dès maintenant, le sultan du Maroc est dépassé et Bourguiba ne conservera le pouvoir qu’en devenant une sorte de dictateur. Peut-être des solutions partielles auraient-elles suffi à endiguer le courant de l’islam, si elles avaient été appliquées à temps... Actuellement, il est trop tard ! Les “misérables” ont d’ailleurs peu à perdre. Ils préféreront conserver leur misère à l’intérieur d’une communauté musulmane. Leur sort sans doute restera inchangé. Nous avons d’eux une conception trop occidentale. Aux bienfaits que nous prétendons pouvoir leur apporter, ils préféreront l’avenir de leur race. L’Afrique noire ne restera pas longtemps insensible à ce processus. Tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre conscience de la gravité du phénomène et tenter d’en retarder l’évolution ».
André Malraux, le 3 juin 1956
-
@ kookabura
Je souscris entièrement à votre lumineux commentaire !
-
Même si les raisons sociales et sanitaires que vous invoquez sont réelles dans les causes de cet esclavagisme « moderne », vous ne pouvez pas écarter du simple relativisme (trés occidental, justement) l’archaisme que révèle ce genre de « tradiation », vouée à disparaitre.
-
pour emmerder les vieux dégueulasses Afghans ,les gens au lieu de faire des filles ont qu’à faire des chêvres .....
-
Manifestement vous avez le cerveau d’une chèvre et un sens de l’humour de la taille du crottin du même animal.
Monsieur Seguin.
-
-
Tais toi clochette ou c’est la forêt la nuit.
-
j’aime pas trop le ton moralisateur de cet article , quand bien même la tradition afghane serait condamnable.
C’est l’hôpital qui se fout de la charité.
Nos sois disantes civilisations avançées et démocratisées ont leur propre violence , et n’hésite pas à violenter les cultures non conformes à la notre.
C’est comme cela qu’a coût de milliers de morts , on installe la démocratie en irak.
commençons par balayer devant notre porte.
Vous trouvez ça criminel de marier des enfants à des vieux ?
Si le sort des enfant et le bien être de ses derniers vous préoccupe , commencez d’abords par être critique envers notre culture,notre complexe de supérioriété moral, notre civilisation,qui pour vendre des armes crée des conflits, qui pour s’habiller pas cher fait travailler comme esclave des enfants en chine ou en amérique du sud,qui pour se débarrasser des ses déchets les envoie dans des pays du tiers monde,et avec tout cela combien de petites filles souffrent tout les jours ? sans parler du tourisme sexuel qui est en majorité dut à nos ressortissants...
Au royaume des lumières , de l’héritage grec ,de l’humanisme , et du FMI , la liste de nos crimes envers toutes les fillettes non occidentales est longue et finalement , votre article ne sert qu’a pointer du doigt une bande d’arriéré et nous rassurer sur notre pseudo supériorité morale et ou religieuse.
Vous voulez faire un article sur les violences faites aux enfant ? Faites un article sur les conséquences désastreuses de l’épandage d’agent orange par les USA pendant la guerre du vietnam ainsi que leur déni actuel e toute responsabilité. Regardez donc ses enfants déformés par la dioxine , dont certains n’ont ni bras ni jambes ni visages , quand d’autres ont 2 têtes ou les organes génitaux à la place de la bouche.
Vous en voulez encore ? alors faites un article sur ses enfants mutités par les mines anti personnelles , dont la france est l’un des premier fabriquant. Et la liste est longue.
Et vous relativiserez la portée des coutumes moyenâgeuse afghanes.
Quand nous serons droit et lavé de tout nos excès et péchés , alors on pourra dénoncer le sort de ses pauvres fillettes victime d’une coutume moyen-ageuse.
De quel droit critique t on cette culture , aussi violente et arriérée soit elle , quand notre culture elle même est et produit de la violence ? C’est tout simplement pour justifier et conforter notre culture violente et finalement pas plus avançée que nous stigmatisons celle d’autrui.
-
mouais ,mais dans les pays civilisés ,même ceux qui vendent des mines ,se taper une gamine de 8 ans ça s’appelle de la pédophilie ! et puni lourdement à sa juste mesure .....
-
la symbolique de la lettre Grecque P ,ne s’écrit pas PIE ,mais PI .....
la pie ne fait que jacasser .
-
Et chez Maxim c’est la classe internationale...
Quant à Pie, réfléchissez un peu.
-
L’Islam a bon dos !
Les mariages entre des adultes et des filles non-pubères ne sont pas propres aux Etats islamiques puisqu’ils se pratiquent aussi chez les Coptes d’Ethiopie et les catholiques d’Afrique sub-saharienne. Il est courant que les prêtres coptes d’Ethiopie, de tout âge, épousent des fillettes de cinq ans et consomment le mariage, ce qui entraîne ensuite des incontinences chez les femmes soumises à ce régime ainsi que toutes sortes de troubles constatés par les médecins européens exerçant sur place.
Question : si un ressortissant européen contracte un tel mariage entériné officiellement par les autorités de ce genre de pays, éventuellement en se convertissant à la religion locale, est-il légalement susceptible d’être poursuivi pour pédophilie quand il revient dans son pays, en Europe ? Qui pourra répondre à cette question ? vraitravailleur
-
Il y a une petite erreur dans la légende de la photo. Cela ne change pas fondamentalement le sens de la scène, mais d’après le site de Stephanie Sinclair, l’homme est âgé de 40 ans et la fillette de 11 ans.
« Portrait of soon to be wed Faiz Mohammed, 40, and Ghulam Haider, 11, at her home in a rural village of Damarda in Ghor province. »
Peut-être quelqu’un l’a-t-il déjà signalé dans les commentaires qui précèdent.
-
N. Balcon,
merci d’avoir corrigé la légende. Personne ne l’avait encore fait. Mais pour servir l’argumentaire d’un certain nombre de commentateurs, il était préférable d’imaginer qu’elle est 8 ans.
-
Légende
Il n’y a pas d’erreur dans la légende, le problème vient du fait qu’il manque une photo. La légende est restée, mais sans la photo.
-
Mais mon cher Masuyer, je n’ai pas de problème avec le féminisme mais avec la bêtise, fût-elle d’origine féminine, mais je suppose que pour vous les femmes sont par nature parfaites, toujours victimes et ne disent jamais d’âneries ! Lorsque ce type d’« ayatollisme » ravage les cerveaux, on en arrive, pour prendre un exemple voisin de l’idée et connu de tous, à Outreau, puisque les enfants aussi disent toujours la vérité (n’est ce pas Ségolène ?). De même on pourchassera peut être un jour les fumeurs en plein désert...Je persiste à dire que les féministes feraient mieux de s’attaquer aux vrais et graves problèmes (excision, mariages forcés,etc..) plutôt que de hurler pour des peccadilles.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON