@ marsupilami
« Mariage et prostitution »
On ne peut malheureusement qu’établir le parallèle ...
Dans le cas du mariage des filles mineures, la « cession » de l’enfant par ses parents (souvent pauvre) à son époux (souvent riche) fait l’objet d’une contrepartie financière..
Celle-ci, dont le consentement est plus qu’accessoire, est donc bel et bien « vendue »... Le parallèle avec la prostitution est donc difficilement évitable...
Considérant l’aspect économique, on remarquera aussi qu’une jeune fille, généralement considérée moins productive qu’un garçon pour des trravaux agricoles, représentera pour des parents une « bouche inutile » et s’en débarrasser licitement est un déjà pour eux un gain en soi..
Contagion universelle de toute question par l’angle de réflexion huntingtonnien, on placera alors du religieux comme premier facteur de telles pratiques, or, si l’on considère la religion en question - ici l’Islâm - on remarqera qu’en la majorité des pays musulmans, le mariage des enfants n’est pas autorisé par le droit civil...
Nous nous trouvons ici donc devant un cas de coutumes locales où le religieux s’efface devant l’économique...
Exagérer l’influence du facteur religieux est ici aussi déplacé qu’incriminer le catholicisme dans le mécanisme des « crimes d’honneur » d’Europe du sud...
On vient de voir récemment, dans l’affaire de « l’Arche de Zoé » des parents se débarrasser de même de leur progéniture au profit de couples d’européens en mal d’enfants..
Evidemment, dans cette transaction, il n’est nullement question d’une dimension sexuelle comme dans le cas d’un mariage.. encore que les parents biologiques ne sauront jamais ce qu’il adviendra de leur progéniture..
Ce n’est que très récemment en nos contrées que la notion de « droits de l’enfant » est apparue. J’ai eu l’occasion de un jour de discuter avec un ex « garçon de ferme » - orphelin confié à une famille de paysans ardéchois - aujourd’hui très âgé... La description de son quotidien d’alors était digne de souvenirs d’un esclave.. S’il ne mentionnait pas d’abus sexuels, on peut ne peut que craindre, étant donné la considération que pouvaient manifester de tels « employeurs et parents de substitution » à l’égard des enfants qui leur étaient confiés, ce qui pouvait arriver à une fillette placée dans la même situation..
gAZi bORAt