Tout cela est vrai, mais n’est rien comparé à la suite.
Le gouvernement augmente actuellement les tarifs régulés autant qu’il lui semble acceptable politiquement afin que la fusion gdf-suez se fasse sans injection de capital. Mais que se passera-t-il après ? Comment fixera-t-il les tarifs quand tout le marché sera privatisé ?
D’ailleurs, la régulation des tarifs est-elle vraiment conforme à la législation européenne ? L’UE en doute franchement.
De combien ces tarifs auraient-ils été augmentés si GDF avait été privatisée ? La réponse est simple : il n’y a aucune limite en situation de monopole sur un produit de première nécessité.
Tout ça, ce sont de petites escarmouches préliminaires. La dure réalité va venir un peu plus tard, quand les abonnés devront renflouer les actionnaires de GDF et Suez, c’est à dire BNP, Crédit Agricole, Bruxelles-Lambert, PowerCorp, qui viennent pour certains de boire le bouillon sur leurs activités financières.
Sur le marché de l’énergie, nous allons voir se déployer la nature profonde neocon de Pinocchio et Merkel. Pour Brown, c’est déjà fait : les tarifs ont doublé en UK.
Les incantations sur le « pouvoir d’achat » sont comiques dans la circonstance : le but est bien de déplacer des revenus du travail vers le capital.