Partager d’abord des richesses qui ne sont pas encore produites est le seul moteur de ce qu’on appelle la « croissance ».
Ça s’appelle le crédit, et ça existe depuis longtemps.
Il semble bien que la création monétaire, c’est à dire le crédit, soit bien la source réelle de la croissance (et pas les mines d’or et les puits de pétroles).
Raréfiez le crédit, attendez que les entrepreneurs créent des richesses et les réinvestissent, et vous êtes assez vite dans la merde... comme on est en train de l’expérimenter à nos dépends...
Les gens riches n’ont pas intérêt à prendre des risques (et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils éxortent tout le monde à en prendre... c’est freudien).
Bien évidemment, je n’inclu pas dans le « crédit » bénéfique une croissance artificielle générée par la distribution d’argent aux particuliers sans investissement productif avec intérêts usuraires telle que c’est en train de nous péter à la gueule, même si nous n’y sommes pour rien, vue que ça ne se passe pas chez nous... Je parle du crédit gratuit, la planche à billet.
Mais expliquez-moi comment l’Espagne du XVIème siècle a pu sombrer en ayant créé (volé) autant de richesses (absolument collossales) au « Nouveau Monde ». Si l’Espagne, au lieu d’aller piller, avait distribué du pouvoir d’achat à ces sujets, elle serait encore là en tant que grande puissance mondiale...
Le capitalisme moderne ne fait pas autre chose : il pille... et l’exemple de l’Espagne n’en est qu’un parmis d’autres.
Tout ça pour dire que toute l’histoire économique semble invalidée ce que vous affirmez : il faut d’abord partager les richesses pour pouvoir les créer... et c’est justement une question de « confiance », dont on nous rebat les oreilles hors de propos.
On anticipe la création de richesse et on la partage en même temps, par création monétaire, sinon ça marche pas ou pas très bien, prouvez moi le contraire.
C’est inflationniste, naturellement, mais tout le monde en est ravis sauf les riscophobes qui voient leur bas de laine fondre parce qu’ils ont peur de l’investir...
Pour ma part, je vois une corrélation très nette entre l’apparition des politiques de lutte contre l’inflation et la monté du chaumage... Corrigez moi si je me trompe.
Je me suis permis de réagir parce que l’évidence que vous affirmez avec tant de conviction (« il faut créer les richesses avant de les partager »), me semble une contre vérité, pour tout dire un dénis de réalité : c’est le contraire qui est vrai, j’ai beau chercher, je ne vois pas de possibilités logique ou empirique d’affirmer le contraire...
Il est vrai que c’est le discours dominant des « riskophyles », cramponés à leur bas de laine, mais on est pas obligé d’y adhéréer...