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Commentaire de Malraux

sur Une justice de couleur


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Malraux Malraux 29 décembre 2007 18:34

Je ne sais pas s’il y a une justice de couleur ou pas. Les seules manifestations de racisme que j’ai pu voir dans cette affaire sont celles des foules tchadiennes criant « mort aux blancs » dans les jours qui ont suivi les déclarations d’Idriss Deby sur les « trafics d’organes » ou autres accusations délirantes...

L’arche de Zoe : une bande de Pieds Nickelés bobos complètement ignorants des réalités africaines, et notamment de la capacité des africains à rouler dans la farine les « toubabs » idéalistes et naifs.

Oui, par certains côtés ces gens n’ont pas respecté les tchadiens en leur mentant sur la finalité réelle de leur opération, oui, ils ont exploité des couples français en détresse et en attente d’adoption pour beaucoup depuis des mois, voire des années. Mais je ne crois pas que l’argent soit la véritable raison de tout ça. Je pense qu’il n’y a rien d’autre qu’une espèce de conformisme « humanitaire », qui permet à beaucoup de s’exonérer de leur culpabilité à peu de frais, un peu comme le téléthon ou l’argent déversé après le tsunami de 2004.

Tout le problème est de savoir si cette culpabilité est justifiée ou pas. Il me semble que la réponse qu’en a fait Sarkozy lors de son voyage en Algérie est intéressante et va dans le bon sens. On ne traitera plus les africains comme des bons nègres à qui on doit des comptes le jour où on ne ressentira plus de culpabilité à leur égard. A ce moment là seulement les relations pourront se nouer sur des bases enfin saines. Un couple marche bien quand les époux peuvent se dire leurs 4 vérités en face et dans les deux sens. Je crois que c’est pareil pour les relations internationales.

Quant à la « justice tchadienne » dont se gargarise notre avocat général, que pense-t-il d’une condamnation à 8 ans de travaux forcés pour une affaire où personne n’a finalement subi de véritable dommage et où l’intervention des instances étatiques françaises et tchadiennes ont mis un terme à l’affaire avant qu’elle ne devienne réellement dangereuse pour les enfants ? Qu’aurait dit notre avocat général si un enfant était mort accidentellement pendant le transfert et que les six francais avaient été condamnés à mort comme l’autorise la loi tchadienne ?

Notre avocat général aurait-il toujours applaudi à « l’indépendance de la justice tchadienne » ?

Quand un procès est à l’évidence une parodie de justice, il est sain de le dire, que ça se passe chez nous ou en Afrique.


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