Certes, on ne peut nier nos propres violences ni comment s’est construit notre pays, mais plusieurs facteurs (selon moi) sont évidents et constituent, justement, notre différence.
Les violences US se déroulèrent, en gros, sur trois siècles contre un peu plus d’un millénaire pour nous, en se diluant un peu plus avec tout ce temps.
Pas encore toutes digérées en seulement 300 ans, cela maintient une culture de réflexes agressifs pour beaucoup (le Colt et le cowboy sont toujours dans les têtes et les coeurs) et n’ayant jamais subis d’invasion, aucun corpus philosophique, historique ou sociologique remarquable n’a pu naître, faute de débats collectifs en seulement 3 siècles sur ce grand territoire, chacun vivant l’un à côté de l’autre, sans liens sociaux forts, sauf création peu généreuse de normes économiques (social = communisme là-bas) !
Je considère (peut-être à tort) que nous bénéficions d’une « mémoire collective » (empires, monarchies, révolutions, républiques, immigrations) qui nous fait apprécier et appréhender autrement, avec nos neuronnes qui nous sont tant moquées, un avenir possible différent de celui des US.
A part « Les raisins de la colère », où sont les Gavroche US, les Javert, les Shakespeare, Goethe, Kant, Descartes et autres mythes, fondateurs d’une pensée sociale, philo et politique « universelle »,etc,etc,etc... ?
On pourrait en écrire des pages mais j’ai peut-être tort de ne voir, comme métaphore, le peuple US simplement comme une foule qui prend un métro mais dont chaque passager ignore l’autre, je ne les vois pas valser ensemble comme lors du Front Populaire ! Nostalgie quand tu nous tiens....