@ l’auteur, qui a écrit :
"C’est le vieux problème de la création monétaire et de l’indépendance des banques centrales. Ceci dit faire croire que la dette puisse se résoudre par la création monétaire est à mon avis simpliste, parce que ce mécanisme lorsqu’il est incontrôlé à pour effet la destruction de l’économie et la création d’une monnaie de singe dont plus personne ne veut :
Inflation galopante
dévaluation naturelle de la monnaie
fuite des capitaux
tarissement de l’investissement étranger"
Ce me semble erroné.
Je vous explique pourquoi.
La monnaie d’endettement fonctionne ainsi :
Les banques réclament plus d’argent qu’elles n’en créent. Donc une année plus tard, la masse monétaire doit ad minima croitre du taux des emprunts. C’est mécanique.
Le paradoxe de la BCE est qu’elle lutte contre l’inflation, mais engendre elle-même cette inflation. D’ailleurs, on constate sur son site Internet que cette masse monétaire croît de 8-9% l’an.
Et la rémunération qu’exige les banques de la monnaie qu’elles émettent oblige les agents économiques du secteur productif à augmenter leurs prix, dans une compétition entre taux d’intérêts et inflation.
Par contre, l’émission d’une monnaie permanente (si cette émission est raisonnée, et c’est là tout le problème évoqué) n’a pas cet effet inflationniste, puisque cette monnaie n’a pas à être rémunéré.
Conclusion : la monnaie permanente (sans intérêt évidemment) est moins inflationniste que la monnaie d’endettement.
L’objectif initial de la BCE est d’avoir une inflation monétaire de 4,5% (soit 2 % d’inflation + 2,5% de croissance).
En fait, la masse monétaire croit mécaniquement du taux d’intérêt pondéré des emprunts (moins les emprunts qui ne sont pas honorés il est vrai).
Dans les faits, cette masse monétaire croit de 9-10% de l’an.
Et si l’inflation des prix en zone euro a été contenue depuis sa création (mais inflation cachée par la bulle immobilière, elle risque de reprendre en place et lieu de l’immobilier.
Les masses monétaires M2+M3 (celles des placements financiers) croissent plus vite que M1 : on peut donc déduire que l’augmentation de masse monétaire en Europe alimente essentiellement les marchés financiers plus que l’économie réelle qui croit de 2,4% cette année par exemple.