Mais que devient la dette ?
Comme tous les ans, la fin de l’année est l’heure des bilans et des prévisions astrologiques... et économiques. Catastrophes annoncées souvent, méthode coué parfois, mais qui n’engagent que ceux qui y croient. Pourtant, il est un sujet, celui de la dette, qui après avoir été mis à tous les piloris de la campagne présidentielle, semble être retombé dans l’oubli au profit du serpent de mer « pouvoir d’achat », gri-gri d’un Etat tantôt oligarchique, tantôt ochlocratique, suivant ce qui l’arrange sur le moment. Calme avant la tempête, on peut le penser, tellement la Commission européenne, lasse des atermoiements regarde la France d’un œil scrutateur après s’être vue renvoyée à ses chères études avec une promesse d’équilibre budgétaire pour 2012 et la présentation d’un budget 2008 contradictoire, davantage guidé par la perspective des élections de mars que tout autre considération.
Donc que va-t-il se passer d’après le marc de mon café ?
Tout d’abord un retour sur la situation :
- la dette française au sens de Maastricht, représente 65,9 % du PIB à fin septembre soit environ 1 220 milliards d’euros (on aura noté au passage que suivant les dépêches d’agence, celle-ci a été présentée en hausse - absolue - ou en baisse - relative -) ;
- le déficit budgétaire prévisionnel est d’environ 40 milliards d’euros ;
- les intérêts de la dette également d’environ 40 milliards d’euros (cette compensation est quand même instructive par le fait que sans dette le budget de la France serait à l’équilibre, pourrait se contenter d’une croissance molle et donnerait de quoi faire mentir les misérabilistes qui présentent l’économie française comme un marasme complet) ;
- la fiscalité représente en 2005, 45,8 % du PIB, dans le peloton de tête de l’Europe des 27, mais moins que la Suède (52,1 %) et le Danemark (51,2 %), champions du modèle scandinave si souvent cités en exemple. De là à penser que l’idée reçue qui consiste à opposer la fiscalité élevée et la bonne gestion soit encore un gri-gri, il n’y a qu’un pas, qu’il serait trop simpliste de franchir car comparer les fiscalités sans comparer les services n’a pas de sens, mais je crois utile d’avoir cette idée en tête.
Dans ces conditions, par quel miracle l’équilibre budgétaire et les conditions du pacte de stabilité (dette inférieure à 60 % du PIB) seront-ils rétablis en 2012.
- Par la croissance ? Un bref calcul nous montre qu’il faudrait environ 3 % de croissance sur les cinq ans à venir pour atteindre cet objectif. Tous les observateurs, même les plus conservateurs disent que c’est impossible.
- Par la rigueur ? Les marges de manœuvre budgétaires sont très réduites et au contraire l’éducation, la recherche, la justice auraient besoin d’une stimulation franche plutôt que des affectations de colmatage dont elles sont l’objet depuis des années. Peu probable.
- Par la réforme de l’Etat ? Il faut comprendre la baisse du nombre de fonctionnaires. La charge des salaires représente dans le budget 2007, environ 119 milliards d’euros. Quand bien même, le nombre de fonctionnaires diminuerait sur la législature ne serait-ce que de 10 %, la charge budgétaire serait au mieux constante car la diminution serait compensée par les hausses de salaire bien légitimes auxquelles peuvent prétendre les salariés de la fonction publique. De plus, le temps efficace de la réforme de l’Etat n’est pas celui d’une législature, mais probablement de plusieurs décennies.
Donc, même en mélangeant un peu tout ça, au mieux on atteint la discipline budgétaire qui limiterait l’aggravation de la dette. Il est donc clair que dans l’esprit du gouvernement, la solution est ailleurs. Que lui reste-t-il ?
- La dévaluation : impossible, l’instrument monétaire échappe au contrôle de l’Etat, et ne serait pas justifiée par la situation réelle de l’économie.
- La liquidation du patrimoine : la valeur nette du patrimoine de la nation (hors ménage) est en 2006 d’environ 3 000 milliards d’euros dont 1 300 pour les sociétés non financières et 700 pour les sociétés financières. Il y a donc là une manne tentante. Quand on sait par exemple que EDF pèse aujourd’hui en bourse environ 150 milliards d’euros et que l’Etat en détient encore environ 85 % (125 milliards d’euros), on peut imaginer que cette situation n’est que toute transitoire. Il y a donc à n’en pas douter une piste sérieuse du côté du patrimoine pour diminuer la pression de la dette, mais ces ressources n’étant pas non plus illimitées, elles ne serviront, on peut le supposer, que comme curseur d’ajustement.
- La fiscalité : à n’en pas douter, suivant le vieux principe, qui consiste à prendre d’une main ce qu’il donne de l’autre, c’est sur cette piste que penche le plus sérieusement le gouvernement :
- une augmentation de 20 % de la TVA (4 points, le taux passant à 24 %) induirait une recette supplémentaire de 25 milliards d’euros pour 2007. La TVA « sociale » est déjà dans tous les esprits suivant la bonne recette du « préparons le terrain » ;
- une augmentation de 10 % de l’impôt sur les sociétés apporterait une recette supplémentaire de 5 milliards d’euros pour 2007. On réinterprétera mieux à la lumière de cette possibilité la fronde faite contre les trente-cinq heures qui permettrait d’alléger les entreprises de la surcote de 25 % due aux heures supplémentaires, cadeau qui sera réinvesti aussitôt dans l’impôt sur les sociétés, payé en réalité par les salariés qui auront gentiment rendu les 25 % à leur patron pour que celui-ci puisse payer son impôt.
Voici donc les prévisions que l’on peut faire pour 2008 :
- le gouvernement va liquider une partie du patrimoine, au premier rang duquel EDF, dont on doit pouvoir parier sur une mise sur le marché à hauteur de 20 à 30 % ;
- le gouvernement va augmenter la TVA d’une manière significative ;
- le gouvernement va augmenter l’impôt sur les sociétés tout en préservant leur rentabilité actuelle en faisant payer le surcoût par les heures supplémentaires non surcotées.
Espérons, que comme les prévisions de Madame Soleil, ceci ne soit que pure fantaisie, mais ce serait oublier que la droite, la vieille droite est bien de retour...
Les chiffres sont issus des données économiques de l’Insee.
57 réactions à cet article
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Vous dites « Le gouvernement va liquider une parti du patrimoine, au premier rang duquel EDF »
Ce terme de « liquider » est une expression qu’emploi souvent les communistes (ils n’en restent plus beaucoup)
Et bien sur,nous ne partageons pas vos idées noires.
Cette année,j’ai constaté le nombre impressionant de citoyens qui sont parti en vacances.
Il suffit de circuler le matin à Paris (mon trajet habituel) pour constater qu’il n’y a plus personne et que beaucoup,beaucoup de gens sont en vacances au soleil ou à la neige.
Ce qui va pas dans le sens de votre noiceur de l’activité économique.
La France est en reprise depuis quelques mois et le chomage baisse et soyons certain que l’Etat sera géré au mieux les intérets des citoyens français qui ont élu un président pour réformer la France et en finir avec une société d’assistée
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liquidation = transformer en liquidité - cf. liquidation judiciaire...
pour le reste sans commentaire.
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Lerma, s’il faut lire absolument vos apologies quotidiennes du système Sarkosy, pourriez-vous avoir l’obligeance de ne pas maltraiter avec autant de légèreté notre belle et vieille langue française, en respectant au plus près... la syntaxe tant grammaticale qu’orthographique....A force de lire vos sornettes mêlées d’autant de fautes, on en prend des rages de dents....
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« la valeur nette du patrimoine de la nation (hors ménage) est en 2006 d’environ 3000 milliards d’euros dont 1300 pour les sociétés non financières et 700 pour les sociétés financières. »
En quoi cela concerne t il l’Etat ????????????? Est-ce que vous expliquez à votre banquier que, certes, vous avez un emprunt à rembourser, mais que dans votre quartier, les gens ont pour 5 millions de voiture ?????
La valeur de l’Etat estimé est de 300 milliards d’Euro (en positif). Mais sans compter les créances du aux fonctionnaire pour leur retraite, entre 600 et 1200 milliards. Bref, l’Etat peut encore vendre, mais plus beaucoup. De plus, le marché ne peut absorber que 10 milliards par ans de vente.
Les 150 milliard d’EDF sont purement théorique. Le fait de vendre, fait baisser les titres. Ansi, le gouv n’a récupéré que 3 milliards sur les 5 espéré lors de la derniére vente..
« Une augmentation de 10% de l’impôt sur les sociétés apporterait une recette supplémentaire de 5 milliards d’euros pour 2007. »
Ca serait du suicide, alors que des grandes manoeuvres se préparent pour abandonner territoire et en tout cas nationalité française chez les directions des grosses boites française. Manque à gagner, 60 milliards d’Euros pour l’Etat (le CAC40, c’est 80% des recette de l’IS)..
Visiblement, vous n’avez toujours pas compris que la France n’est qu’une petite parti de l’économie mondiale, dont on n’a rien à foutre ailleur (3 des 10 plus grosse boites du monde sont déja chinoises, aucune françaises, évidement), et que la concurence ne fait que commencer..
« Le gouvernement va augmenter la TVA d’une manière significative. »
Bonne idée : ca encourage l’épargne et taxe les importations.
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« En quoi cela concerne t il l’Etat ????????????? Est-ce que vous expliquez à votre banquier que, certes, vous avez un emprunt à rembourser, mais que dans votre quartier, les gens ont pour 5 millions de voiture ????? »
En effet, il manque le bout de phrase « et 700 milliards pour l’état ». C’est ce dernier chiffre qui constitue la manne. Les seules valeurs cotées représentaient dans l’actif à elles seules 180 milliards à fin 2006 (depuis EDF a pris 50%) L’impact des retraites comme des salaires futurs des fonctionnaire ne doit pas entrer en ligne de compte parce qu’il faudrait aussi prendre en compte les recettes futures.
« Les 150 milliard d’EDF sont purement théorique. Le fait de vendre, fait baisser les titres. Ansi, le gouv n’a récupéré que 3 milliards sur les 5 espéré lors de la derniére vente.. »
Les actions (45 millions) ont été vendues pour 3,7 milliards d’euros soit au cours moyen de 82.2 euros (à comparer à un plus haut historique de 88 euros). A l’annonce le titre a très peu bronché. Votre assertion est donc largement fausse.
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Black machin
« »Le gouvernement va augmenter la TVA d’une manière significative."
Bonne idée : ca encourage l’épargne et taxe les importations."
Tient donc, et comment cher monsieur ? ça ne marche que si vous déduisez des charges de l’employeur le surcout du à la hausse de TVA (à prix constant du produit)
Quant à l’épargne....encore faut-il le pouvoir ; guignol !
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"le déficit budgétaire prévisionnel est d’environ 40 milliards d’euros, les intérêts de la dette également d’environ 40 milliards d’euros, (cette compensation est quand même instructive par le fait que sans dette le budget de la France serait à l’équilibre, pourrait se contenter d’une croissance molle et donnerait de quoi faire mentir les misérabilistes qui présentent l’économie française comme un marasme complet),"
La dette française n’est depuis 1980 que grossi du fait du paiement des intérêts. En ayant abandonné leur souveraineté monétaire, les états sont des sujets de la finance. Ils se sont coupés les ailes. Ils se trouvent dans l’obligation de vendre des services publics très efficaces (EDF).
L’assujetissement de la chose publique aux pouvoirs financiers entraine irrémédiablement la minarchisation (état réduit à sa plus simple expression) :
- fin du capitalisme d’état (dans le sens gaullien, et non soviétique) ;
- fin du modèle social ;
- accélération des différences sociales (réduction de la redistribution) ;Mais ne croyez pas que cela désendette l’état, car la dette de l’état est la soupape permettant d’établir une confiance grâce à l’épargne, dans notre système de monnaie d’endettement : les ménages français ne sont pas prêts à supporter la dette à la place de l’état à l’instar des anglais (même si collectivement ils le font via l’impôt).
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« La dette française n’est depuis 1980 que grossi du fait du paiement des intérêts. »
Heu non, la dette a servi à faire du social, et actuellement on emprunte aussi pour pouvoir payer les interets.
« En ayant abandonné leur souveraineté monétaire, les états sont des sujets de la finance. Ils se sont coupés les ailes. Ils se trouvent dans l’obligation de vendre des services publics très efficaces (EDF). »
Ils étaient endetté avant, et EDF n’est pas du tout performante : elle n’a pas payé une seule de ses centrales, et n’a pas le moindre argent pour les remplacer !!
« car la dette de l’état est la soupape permettant d’établir une confiance grâce à l’épargne »
Hein ????
« les ménages français ne sont pas prêts à supporter la dette à la place de l’état à l’instar des anglais »
Comprend pas ce que vous racontez.. Les anglais s’endette pour acheter leurs maisons, les français pour acheter des fonctionnaires complétements inutiles : on pourrait tout aussi bien bruler cette argent, ca serait pareil..
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Totalement débile et à côté votre argumentation. Vous avez une façon très sarkozienne de simplifier les choses. Vous confondez emprunt personnel et emprunt d’état !! Autant comparer le gout des carottes et et des poires...
Oui la dette est une réalite, et elle va nous péter à la gueule, reste à savoir quand ...
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@Black Ader :
"La dette française n’est depuis 1980 que grossi du fait du paiement des intérêts.
- >Heu non, la dette a servi à faire du social, et actuellement on emprunte aussi pour pouvoir payer les interets."De fin 1979 à 2006, nous avons payés 1176 milliards d’euros d’intérêts sur la dette publique. http://www.societal.org/docs/interets-dette.htm
Et puisque l’Angleterre semble votre modèle, je vous rappelle que le taux de pauvreté anglais est supérieur d’un tiers au taux français.
"En ayant abandonné leur souveraineté monétaire, les états sont des sujets de la finance. Ils se sont coupés les ailes. Ils se trouvent dans l’obligation de vendre des services publics très efficaces (EDF).
- >Ils étaient endetté avant, et EDF n’est pas du tout performante : elle n’a pas payé une seule de ses centrales, et n’a pas le moindre argent pour les remplacer !!"Le taux d’endettement était nettement moindre, vous en conviendrez, avec un capitalisme d’état français nettement plus volontaire (airbus, ariane, TGV, infrastructures, nucléaire, etc).
Et le modèle énergétique français qui est désormais envié par son côté écologique et économe en ressources fossiles rares et chères n’a pas besoin de la rationalité financière du banquier qui sort les lignes de crédits de son chapeau pour être valide.
"car la dette de l’état est la soupape permettant d’établir une confiance grâce à l’épargne
- >Hein ? ? ? ?"Tout les dépôts sont issus d’emprunts. Les ménages français ne pourraient pas avoir un taux d’épargne élevé si d’autres agents économiques n’étaient endettés, en l’occurence l’état. Et l’épargne permet de garantir une certaine confiance.
"les ménages français ne sont pas prêts à supporter la dette à la place de l’état à l’instar des anglais
- >Comprend pas ce que vous racontez.. Les anglais s’endette pour acheter leurs maisons, les français pour acheter des fonctionnaires complétements inutiles : on pourrait tout aussi bien bruler cette argent, ca serait pareil.."Complètement inutiles ? Trains, hopitaux anglais ont suffisamment de renom à vos yeux ?
Et tout ces vendeurs et merchandiseurs de pacotille qui vendent des produits strictement inutiles dont le seul objectif est de rincer les porte-feuilles des clients sont-ils plus utiles à vos yeux ?
Mais ne croyez pas, à votre instar, que ma pensée économique soit aussi totalitaire que la votre, puisque j’accorde autant de crédit à l’initiative publique qu’à l’initiative privée, sauf que celles-ci sont efficaces dans des domaines aux paramètres différents (court terme/moyen terme, biens dont la propriété peut être facilement individualisable/socialisable, etc).
Mais je doute qu’avec des individus endoctrinés tel que le révèlent vos posts, on puisse avoir quelque discussion constructive.
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@Redj :
"Totalement débile et à côté votre argumentation. Vous avez une façon très sarkozienne de simplifier les choses. Vous confondez emprunt personnel et emprunt d’état !! Autant comparer le gout des carottes et et des poires... Oui la dette est une réalite, et elle va nous péter à la gueule, reste à savoir quand ... "
C’est pourtant facile à comprendre : la monnaie vient des emprunts. Dès lors, pour une masse monétaire équivalente, la monnaie vient soit de l’endettement public, soit de l’endettement privé (ménages, entreprises). Et même si la structure de l’état français provient de capitaux étrangers (dont le fonctionnement monétaire peut être sensiblement différent de la zone euro), la dette est libellée en euros.
Si l’on veut réduire la dette publique, il y a trois conséquences possibles et immédiates :
- réduire la monnaie en circulation avec la récession concomittante ;
- se désendetter en ayant une balance commerciale fort bénéficiaire ; En a-t-on vraiment les moyens à l’heure de l’euro fort ;
- se désendetter sur le dos des ménages, des entreprises ;Ce document nous permet d’avoir un début de réponse : http://www.dailymotion.com/relevance/search/monnaie+d%27endettement/video/x3770p_un-beau-coup-dpute
Après, que vous me traitiez de débile passe encore, mais de sarkozyste, NON !
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Mon commentaire etait adressé à Black Ader, pas à vous. Désolé que vous l’ayez pris pour vous !
Je disais juste qu’on ne peut pas comparer un emprunt privé pour but l’acquisition d’un bien personnel, et un emprunt d’état pour le bien de tous.
Bon réveillon quand même
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Merci pour cette précision Redj,
Bon réveillon à vous !
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A propos du comm de Tzecoatl :
« Tout les dépôts sont issus d’emprunts. Les ménages français ne pourraient pas avoir un taux d’épargne élevé si d’autres agents économiques n’étaient endettés, en l’occurence l’état. Et l’épargne permet de garantir une certaine confiance. »
Difficile de dire plus de sottises en si peu de lignes. Vision incroyablement réductrice des choses, on ne peut gagner de l’argent qu’en le recevant de l’état ou bien en empruntant !!! Que ce soit à l’échelle d’un individu ou d’une grande multinationale, c’est parfaitement ridicule. Il fut un temps où j’en aurais rigolé. La notion de création de richesse semble avoir carrément disparu des discours gauchisants. Et le plus dramatique est que cette idée trouve de nombreux et fervents echos à la vue des notes des commentaires. Ce pays en devient écoeurant.
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@redj :
"Mon commentaire etait adressé à Black Ader, pas à vous. Désolé que vous l’ayez pris pour vous !smiley Je disais juste qu’on ne peut pas comparer un emprunt privé pour but l’acquisition d’un bien personnel, et un emprunt d’état pour le bien de tous"
Heu... Vous avez forcé sur le champagne en cette fin d’année ??
Vos deux commentaires vont bien dans le sens de Black Arder, relisez, et oui effecŧivement tzecoatl mélange des choux et des carottes en mélant emprunt d’état et emprunt personnel, en invoquant de grandes théories « abracadabrantesques ».
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@donino30, qui a écrit : « Difficile de dire plus de sottises en si peu de lignes. Vision incroyablement réductrice des choses, on ne peut gagner de l’argent qu’en le recevant de l’état ou bien en empruntant !!! » Effectivement, l’état et les ménages ne sont pas les seuls agents économiques, puisque je les compte au nombre de 5 : banques, financiers, entreprises, ménages, état.
Vous pouvez également gagner de l’argent en étant salarié, en placant, en spéculant, en investissant préalablement, quoiqu’il en soit, la monnaie (qu’elle soit fiduciaire ou scripturale) ne proviendra que de l’emprunt. Revoyez vos cours d’économie monétaire. Si vous n’êtes pas d’accord, alors dites nous d’où vient la monnaie.
« Que ce soit à l’échelle d’un individu ou d’une grande multinationale, c’est parfaitement ridicule. Il fut un temps où j’en aurais rigolé. La notion de création de richesse semble avoir carrément disparu des discours gauchisants. Et le plus dramatique est que cette idée trouve de nombreux et fervents echos à la vue des notes des commentaires. Ce pays en devient écoeurant. »
Vous faites un amalgame (volontaire ?) entre création de richesse et création monétaire, puisque telle était le cadre de mon propos. Fort aise, créons de la richesse et ne nous la faisons pas spolier jusqu’à l’écoeurement.
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« Vous pouvez également gagner de l’argent en étant salarié, en placant, en spéculant, en investissant préalablement, quoiqu’il en soit, la monnaie (qu’elle soit fiduciaire ou scripturale) ne proviendra que de l’emprunt. Revoyez vos cours d’économie monétaire. Si vous n’êtes pas d’accord, alors dites nous d’où vient la monnaie. »
La monnaie vient soit de la planche à billet, soit des devises étrangères (balance commerciale excédentaire), soit de l’emprunt. La planche à billet est out avec l’euro, il reste donc les devises et l’emprunt. Je comprends votre vision réduite à l’emprunt, puisque notre chère France en use et abuse depuis 25 ans. Je vous suggère d’aller examiner le taux d’endettement de la Chine actuellement, plus gros prêteur monétaire mondial actuel, vous connaissances en économie monétaires s’en trouveront émoussées. Certes, la Chine est un cas tout aussi extrême que la France et en aucun cas un modèle. Il est simplement dommage et à mon sens inexplicable que tant de personnes , qui pourtant ont apparemment comme vous des connaissances et une capacité d’analyse, refusent d’idée même de la nécessité de compromis entre ces deux extrèmités.
A+
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@tzecoatl
Vous pouvez également gagner de l’argent en étant salarié, en placant, en spéculant, en investissant préalablement, quoiqu’il en soit, la monnaie (qu’elle soit fiduciaire ou scripturale) ne proviendra que de l’emprunt. Revoyez vos cours d’économie monétaire. Si vous n’êtes pas d’accord, alors dites nous d’où vient la monnaie."
La monnaie vient soit de la planche à billet, soit des devises étrangères (balance commerciale excédentaire), soit de l’emprunt. La planche à billet est out avec l’euro, il reste donc les devises et l’emprunt. Je comprends votre vision réduite à l’emprunt, puisque notre chère France en use et abuse depuis 25 ans. Je vous suggère d’aller examiner le taux d’endettement de la Chine actuellement, plus gros prêteur monétaire mondial actuel, vous connaissances en économie monétaires s’en trouveront émoussées. Certes, la Chine est un cas tout aussi extrême que la France et en aucun cas un modèle. Il est simplement dommage et à mon sens inexplicable que tant de personnes , qui pourtant ont apparemment comme vous des connaissances et une capacité d’analyse, refusent d’idée même de la nécessité de compromis entre ces deux extrèmités.
A+
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@donino30 :
« La monnaie vient soit de la planche à billet, soit des devises étrangères (balance commerciale excédentaire), soit de l’emprunt. La planche à billet est out avec l’euro, il reste donc les devises et l’emprunt. Je comprends votre vision réduite à l’emprunt, puisque notre chère France en use et abuse depuis 25 ans. » Les devises étrangères empruntées à l’étranger sont convertis en euros, euros venant obligatoirement de l’emprunt. Voilà pourquoi je me permets de ramener tout à l’emprunt libellé en euros, à la source.
" Je vous suggère d’aller examiner le taux d’endettement de la Chine actuellement, plus gros prêteur monétaire mondial actuel, vous connaissances en économie monétaires s’en trouveront émoussées. Certes, la Chine est un cas tout aussi extrême que la France et en aucun cas un modèle. Il est simplement dommage et à mon sens inexplicable que tant de personnes , qui pourtant ont apparemment comme vous des connaissances et une capacité d’analyse, refusent d’idée même de la nécessité de compromis entre ces deux extrèmités."
Je n’ai pas de chiffres concernant la Chine, hormis la réserve souveraine de 1400 milliards de dollars accumulés par l’export et réinvesti en zone dollar. Si tu as d’autres sources (masse monétaire yuan , etc), ça m’intéresse.
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« Les devises étrangères empruntées à l’étranger sont convertis en euros, euros venant obligatoirement de l’emprunt. Voilà pourquoi je me permets de ramener tout à l’emprunt libellé en euros, à la source. »
Argh ! Je ne parlais pas des devises étrangères empruntées, mais des devises provenant de l’excédent de la balance commercial, cf. mon comm’. Précisément le bon l’exemple que tu cites entre la Chine - USA, la Chine n’a pas emprunté ces milliards, elle a produit et vendu et de ce fait a augmenté sa propre masse monétaire sans emprunt. On a du mal à se comprendre, mais je pense que globalement on est d’accord
bonne année et meilleurs voeux
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Nicolas Sarkozy a un problème sérieux avec la notion de dette. Que ce soit la dette financière ou la dette envers l’Histoire et les autres peuples, son attitude est de l’ignorer. C’est un problème qui relève de la psychologie. Et il serait bon qu’il soigne assez vite son problème car prôner la « repentance zéro » et ignorer les conséquencs de la dette, cela n’arrangera rien du tout, sauf pour lui qui pourra poursuivre jusqu’au bout de son quinquennat.
Chassez la dette par la porte, elle reviendra par la fenêtre ! Sarkozy espère juste qu’elle reviendra plus tard, pour ses successeurs...
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Nous n’avons aucune dette envers les autres peuples, mais des dettes financiéres, certes oui. De toute façon, à moins de virer un bon million de fonctionnaire, elle est structurelle. ca devrait péter en 2012, environ.
C’est la qu’on va rire ! Fonctionnaires plus payé, soin plus rembourser, retraite non payé, effondrement du pouvoir d’achat de 25 à 30% pour commencer, supression de toute législations sociale, vente en catastrophe des biens public, (hopitaux, collége, lycée, HLM, bibliothéques, entreprise et service public, etc..), chomage de masse, délocalisation de la quasi totalité des entreprises (?), tutelle du FMI, et voyoux de banlieu réglant leur compte aux sales blancs esclavagistes et colonisateurs..
En tous cas, va y avoir du fric à se faire.
En même temps, les français ne devront leur malheur qu’à eux même, alors, c’est une forme de Jutice. Ca ne sera pas la premiére fois qu’une Utopie conduit au désastre : c’est la définition même de l’Utopie ! Si le beauf est trop con pour le comprendre, tant pis pour lui. Et puis, ils pourront toujours travailler pour pas cher pour les Chinois ou les Indiens.
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Nous avons une dette envers de nombreux peuples. Sarkozy le dit lui-même en rappelant le rôle des Etats-Unis dans la libération de la France en 1945 mais il oublie d’autres peuples. Les autres peuples ont aussi une dette envers nous. Ainsi les peuples s’obligent mutuellement.
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Il convient de moderniser la fonction publique est de réduire le nombre de fonctionnaires et de suivre l’exemple suédois.
Plus de fonctionnaires mais un seul contrat de travail pour tous,avec les mêmes droits sociaux c’est possible en partageant les avantages « acquis » d’une minorité pour tous les français.
Oui il faut moins de fonctionnaires dans ce pays et comme le disait tres justement un écrivain de gauche ERIK ORSENNA
« Ce n’est pas en faisant la somme des intérêts particuliers qu’on relance une ambition collective. Il faut aussi être porteur de cet intérêt général.
« J’ai vu partout des organisations territoriales. Jamais je n’ai vu un tel millefeuille administratif qu’en France. On dit que ça tisse, mais ça bloque aussi, à tous les étages, de la ville jusqu’à l’Etat, avec toutes les agglomérations, les départements, les régions, etc. Tout le monde sait qu’il y en a de trop. Il faut que les réseaux que vous avez, pallient cette superposition qui est un blocage ».
Voila,seul les gens éclairés comprennent que réduction de fonctionnaires ne correspond pas obligatoirement avec réduction de services,car l’émergence des emplois de service du privée « d’aide à la personne » permettront de créer des centaines de milliers d’emplois dans ce pays.
http://www.servicesalapersonne.gouv.fr/
Tant que nous travaillerons pour payer les salaires des fonctionnaires et leurs petits avantages particuliers cela se fera au détriment de l’intêret général
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"Oui il faut moins de fonctionnaires dans ce pays et comme le disait tres justement un écrivain de gauche ERIK ORSENNA
« Ce n’est pas en faisant la somme des intérêts particuliers qu’on relance une ambition collective. Il faut aussi être porteur de cet intérêt général."
En dévoyant l’intérêt général à quelques intérêts particuliers comme cela se passe toujours à notre époque ?
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Effectivement il convient de moderniser la fonction publique, le tout est de savoir d’où vient le gaspillage.
Car à la base, c’est la multiplication des strates dans l’administration, avec son lot de double-emploi qui est à la source de l’explosion des dépenses. Mais à qui profite le crime ? Ce sont quand même les élus, qui ne veulent pas perdre de leur autorité et de leurs fastes, qui contribuent à maintenir cette gabegie.
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@ Lerma,
Bravo pour votre initiative. J’espère que vous ne regretterez rien lorsque les « fonctionnaires » de police (par exemple) seront « défonctionnarisés » et au service de ceux qui pourront les payer. Bonne et heureuse année !
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@ lerma Votre idole pourrait alors aussi s’inspirer de l’exemple suédois en étant plus discret lors de ses « missions humanitaires »...
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Article intéressant qui permet de relancer un sujet important tombé dans les oubliettes, de relativiser certains chiffres et en effet d’imaginer quelles ressources va pouvoir trouver le gouvernement pour la suite. Dans ce contexte on aurait pu rappeler le cadeau fiscal de 15 mds d’€ faits aux catégories de population les plus favorisées (presque 40% du déficit annuel !) et qui au dire des experts économiques ne relancera en rien la croissance ...
Je déplore les commentaires face à l’effort de l’auteur pour faire avancer la discussion : ingrats, stériles et non constructifs, de surcroît bourrés de fautes d’orthographes. C’est dommage !
Juste une precision : je n’ai pas retrouvé ce chiffre cité de 48,8% comme taux de fiscalité en 2005 dans les bases de l’INSEE. D’après l’OCDE, la part des recettes fiscales a représenté en France 44,5% du PIB en 2006 contre 44,1% en 2005 (3ème position derrière la Suède avec 50,1% et le Danemark avec 49%, le dernier étant les USA avec 28,2%). Les prélèvements obligatoires, qui regroupent impôts et cotisations sociales effectives, ont atteint quant à eux 44,2 % du PIB en 2006, contre 43,8 % en 2005 (INSEE). J’avoue que cela me laisse perplexe car ce dernier chiffre devrait être plus élevé que celui qui compte les impôts mais pas les charges sociales ...
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Je partage votre avis sur l’efficacité du paquet fiscal. Je ne l’ai pas rappelé, parce qu’il est dans toute les têtes et j’ai préféré axé sur ce qui nous attendait, parce qu’il nous attend forcément quelque chose. En fait, je pense que toutes les grandes manoeuvres fiscales de ces derniers mois préparent une hausse à mon avis inévitable qui portera sur le plus grand nombre en laissant largement à l’abri le capital. Bref, c’est l’égalité contre la justice.
Pour la fiscalité, le tableau suivant reprend les chiffres que j’ai cités dans l’article concernant les taux de prélèvement pour l’Europe et en particulier la France, la Suède et le Danemark. Ils varient parfois suivant les sources mais l’ordre de grandeur et la hiérarchie est préservée : http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=CMPTEF08313&tab_id=546
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- Les heures supplementaires sont pour les plus riches, je croyais que les plus riches etaient rentiers, les rentes font des heures sup ?
- Le credit d’impot sur l’achat de la residence principale est pour les plus riches, je ne savais pas que les plus riches n’avaient pas de residence principale.
- Le bouclier fiscal, seul 2% des personnes assujetti en 2006 l’ont percu. Cela dit, effectivement seuls les riches le reclament puisque des gens comme vous n’arretent pas de repeter que c’est uniquement pour les riches.
- La baisse d’impot sur l’heritage ne concerne pas que les riches.
Apres je pense effectivement que l’impact de ces 15 milliards sera faible sur l’economie mais il faut arreter avec la propagande a dire que c’est 15 milliards aux riches car la majeure partie de cette argent ne part pas aux riches.
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La dette, c’est du pipeau !!!! : Voir ce texte : http://tiki.societal.org/tiki-index.php?page=La+v%C3%A9rit%C3%A9+sur+la+dette Voir cette video : http://leweb2zero.tv/video/alfred_01453d8eb5a0ab3
L’argent, c’est du pipeau !!!!! : http://www.fauxmonnayeurs.org/articles.php?lng=fr&pg=16
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C’est le vieux problème de la création monétaire et de l’indépendance des banques centrales. Ceci dit faire croire que la dette puisse se résoudre par la création monétaire est à mon avis simpliste, parce que ce mécanisme lorsqu’il est incontrôlé à pour effet la destruction de l’économie et la création d’une monnaie de singe dont plus personne ne veut :
- Inflation galopante
- dévaluation naturelle de la monnaie
- fuite des capitaux
- tarissement de l’investissement étrangerSi un spécialiste des mécanismes de création monétaire est dans la salle... ce serait intéressant d’avoir son avis.
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@ l’auteur, qui a écrit :
"C’est le vieux problème de la création monétaire et de l’indépendance des banques centrales. Ceci dit faire croire que la dette puisse se résoudre par la création monétaire est à mon avis simpliste, parce que ce mécanisme lorsqu’il est incontrôlé à pour effet la destruction de l’économie et la création d’une monnaie de singe dont plus personne ne veut : Inflation galopante dévaluation naturelle de la monnaie fuite des capitaux tarissement de l’investissement étranger"
Ce me semble erroné. Je vous explique pourquoi. La monnaie d’endettement fonctionne ainsi : Les banques réclament plus d’argent qu’elles n’en créent. Donc une année plus tard, la masse monétaire doit ad minima croitre du taux des emprunts. C’est mécanique.
Le paradoxe de la BCE est qu’elle lutte contre l’inflation, mais engendre elle-même cette inflation. D’ailleurs, on constate sur son site Internet que cette masse monétaire croît de 8-9% l’an. Et la rémunération qu’exige les banques de la monnaie qu’elles émettent oblige les agents économiques du secteur productif à augmenter leurs prix, dans une compétition entre taux d’intérêts et inflation.
Par contre, l’émission d’une monnaie permanente (si cette émission est raisonnée, et c’est là tout le problème évoqué) n’a pas cet effet inflationniste, puisque cette monnaie n’a pas à être rémunéré.
Conclusion : la monnaie permanente (sans intérêt évidemment) est moins inflationniste que la monnaie d’endettement.
L’objectif initial de la BCE est d’avoir une inflation monétaire de 4,5% (soit 2 % d’inflation + 2,5% de croissance). En fait, la masse monétaire croit mécaniquement du taux d’intérêt pondéré des emprunts (moins les emprunts qui ne sont pas honorés il est vrai). Dans les faits, cette masse monétaire croit de 9-10% de l’an. Et si l’inflation des prix en zone euro a été contenue depuis sa création (mais inflation cachée par la bulle immobilière, elle risque de reprendre en place et lieu de l’immobilier.
Les masses monétaires M2+M3 (celles des placements financiers) croissent plus vite que M1 : on peut donc déduire que l’augmentation de masse monétaire en Europe alimente essentiellement les marchés financiers plus que l’économie réelle qui croit de 2,4% cette année par exemple.
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Cet article est bien vu. Je ne crois toutefois pas à une augmentation de l’impôt sur les sociétés, pour une question d’affichage. Le reste est dans la logique générale : appauvrir l’état, diminuer les impôts sur le patrimoine et le capital, augmenter les charges sur le travail.
On assiste depuis 2002 à une baisse sans précédent du solde commercial et du solde budgétaire. L’UMP de Pinocchio est dans la droite lignée de l’UMP de Chirac, comme prévu.
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En fait, je n’y croyais pas non plus jusqu’à l’annonce de la remise en question de la durée légale du travail qui aurait pour conséquence la suppression de la surprime de 25% sur une partie des heures supplémentaires. Un cadeau de plus aux sociétés qui à mon avis auront cette fois-ci leur contrepartie. Ça serait même plutôt bien senti en terme de communication du genre : vous voyez bien, tout le monde s’y colle.
Enfin à suivre...
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@Forest Ent :
« Le reste est dans la logique générale : appauvrir l’état, diminuer les impôts sur le patrimoine et le capital, augmenter les charges sur le travail »
On ne peut pas mieux résumer.
J’ajouterai : continuer à lutter contre l’inflation qui défend le capital au détriment du travail.
Meilleurs voeux tout de même
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Vous avez une réponse dans Alternative Eco (article d’un économiste de l’OFCE) de Janvier en résumé :
1) avec 64,2 % la france est en dessous du niveau moyen de la zone euro qui est de 69,1 et même de l’allemagne 67,9%
2 ) ne regarder que la dette sans prendre en compte les actifs financiers et physiques amène à des résultats erronés : on passe dans ce cas en ne prenant que la dette à d’une dette de 18700 euros à un montant net hérité positif de 11000 euros en tenant compte des actifs. On ne fait pas une comptabilité avec uniquement le passif du bilan.
3) si on prend le compte de patrimoine de la nation chaque français né en 2006 « hérite » de 185400 euros
4 ) la situation est tellement critique que la France est classée AAA par les agences de rating qui ne sont composées que de philantropes aimant les déficits.
La conclusion : quand on alerte sur des incendies qui n’existent pas c’est que l’on a de choses à faire passer : baisse des retraites, suppressions de fonctionnaires etc. Mais il faut chercher les raisons dans l’idéologie des gouvernants pas dans les chiffres de la dette.
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« La conclusion : quand on alerte sur des incendies qui n’existent pas c’est que l’on a de choses à faire passer : baisse des retraites, suppressions de fonctionnaires etc. Mais il faut chercher les raisons dans l’idéologie des gouvernants pas dans les chiffres de la dette. »
C’est tout à fait exact, c’est un argument afin de culpabiliser le bon peuple et de l’inviter gentiment à se serrer encore un peu plus la ceinture.
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Je connais ces chiffres aussi mais ce qui m’interpelle, c’est que la dette file de manière croissante depuis des années de manière continue, qu’elle produit des intérêts qui pour la plupart échappent à l’Epargne française (je ne retrouve pas la source, mais il me semble avoir lu que 60% de la dette publique était détenue par des intérêts étrangers) et je me dis que cet argent pourrait être mieux employé dans l’éducation, la santé publique, la recherche ou la justice.
Donc conte-feu, ou diversion, sûrement un peu quelque part (après tout l’Italie avec sa dette à 110% du PIB n’est pas encore en cessation de paiement), mais il me semble qu’il y a quand même quelque chose contre l’intérêt général dans cet état de fait.
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@ l’auteur :
« Je connais ces chiffres aussi mais ce qui m’interpelle, c’est que la dette file de manière croissante depuis des années de manière continue, qu’elle produit des intérêts qui pour la plupart échappent à l’Epargne française (je ne retrouve pas la source, mais il me semble avoir lu que 60% de la dette publique était détenue par des intérêts étrangers) et je me dis que cet argent pourrait être mieux employé dans l’éducation, la santé publique, la recherche ou la justice. »
La dette ne peut que croitre (à cause des taux d’intérêts, et/ou de la croissance et de l’inflation) dans le système actuel (monnaie d’endettement). La meilleure représentation que je puisse vous donner est une spirale qui croit d’année en année. Effectivement 60% de la dette est contractée par l’étranger (fonds de pensions américains essentiellement il me semble).
" Donc conte-feu, ou diversion, sûrement un peu quelque part (après tout l’Italie avec sa dette à 110% du PIB n’est pas encore en cessation de paiement), mais il me semble qu’il y a quand même quelque chose contre l’intérêt général dans cet état de fait."
Prenons l’exemple du réseau routier : personne n’aurait intérêt à ce qu’il soit privé, car il verrait un monopole s’installer d’emblée concernant l’accès à son logement (sauf si on a accès à deux routes appartenant à deux propriétaires, mais c’est rare). Et qui dit monopole dit abus.
Il en va de même de la monnaie, et c’est une hiérarchie d’un monopole (banque centrale, et comment considérer une banque centrale qui se s’occupe que de l’inflation) et un oligopole (banques secondaires). Hors taxes, les taux d’intérêts forment de 25 à 45% d’un produit fini (étude allemande, Margritt Kennedy et Becker). C’est ce que j’appelais dans un de mes articles précédents un impôt privé. Pour ma part, soit on redonne le caractère collectif à la monnaie, soit on lui donne le caractère individuel (comme je le propose dans mon article « la monnaie citoyenne »).
Mais continuer dans notre situation actuelle où l’intérêt général est dévoyé à quelques intérêts particuliers (comme je l’expliquai à Lerma plus haut) constitue la plus grosse fraude de notre époque, légimitée par les droits nationaux de surcroît.
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Vous avez une réponse dans Alternative Eco (article d’un économiste de l’OFCE) de Janvier en résumé :
1) avec 64,2 % la france est en dessous du niveau moyen de la zone euro qui est de 69,1 et même de l’allemagne 67,9%
2 ) ne regarder que la dette sans prendre en compte les actifs financiers et physiques amène à des résultats erronés : on passe dans ce cas en ne prenant que la dette à d’une dette de 18700 euros à un montant net hérité positif de 11000 euros en tenant compte des actifs. On ne fait pas une comptabilité avec uniquement le passif du bilan.
3) si on prend le compte de patrimoine de la nation chaque français né en 2006 « hérite » de 185400 euros
4 ) la situation est tellement critique que la France est classée AAA par les agences de rating qui ne sont composées que de philantropes aimant les déficits.
La conclusion : quand on alerte sur des incendies qui n’existent pas c’est que l’on a de choses à faire passer : baisse des retraites, suppressions de fonctionnaires etc. Mais il faut chercher les raisons dans l’idéologie des gouvernants pas dans les chiffres de la dette.
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@FG
« avec 64,2 % la france est en dessous du niveau moyen de la zone euro qui est de 69,1 et même de l’allemagne 67,9% »
C’est bien de ne prendre que les chiffres qui nous arrangent. Je vous suggère de lire en détail le rapport Pébereau. Le casting de ses rédacteurs est autrement plus sérieux qu’un économiste isolé, même de bonne foi, de l’OFCE. C’est sur la France et non pas sur l’Allemagne que les yeux des comptables de la zone Euro sont braqués, à mon avis vous devriez essayer de comprendre pourquoi.
« On ne fait pas une comptabilité avec uniquement le passif du bilan »
Bien sûr que non. Sauf que le passif en question est un flux financier à rembourser, et que les actifs que vous évoquez sont les hopitaux, les écoles, un porte avions, les centrales nucléaires... J’ai du mal à comprendre ce que vous voulez dire en brandissant cette évaluation de capital.
« la situation est tellement critique que la France est classée AAA par les agences de rating qui ne sont composées que de philantropes aimant les déficits.
»
Ce sont les mêmes philantropes que ceux qui, la veille de la crise des subprimes, affirmaient que les outils bancaires de mesure du risque avaient tellement progressé que les banques ne prenaient pas le moindre risque. Et le jour où cette fameuse notation sera abaissée pour la France, croyez moi il ne fera pas bon être dans les parages.
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Bon article, qui réussit l’incroyable exploit de faire consensus entre les défenseurs inconditionnels de la dette et ses pourfendeurs, plus rares et plus timides il est vrai.
Bonne année et meilleurs voeux
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ce qui est est étonnant sur cette « affaire » c’est que l’on peut dire tout et n’importe quoi..experts ou pas d’ailleurs..étonnant n’est’il pas ?
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..64,2%, 69,1%, 67,9%, ça sent l’expertise pointu mais d’ou viennent ces chiffres ? que prennent en compte ces chiffres..452,6%, 04%, 56,3%... ce sont des chiffre nous sommes donc dans les limites de la raison... d’autres chiffres comme 2006, 185400 euros et des lettres qui valent des chiffres comme AAA et puis un smiley écriard et une conclusion qui nous dit qu’il ne faut surtout pas chercher la conclusion dans ces chiffres ce qui nous laisse ...pantois.... mais surnage le smiley écriard aithmétique....qui nous impressionne. Conclusion..Oh ! non pas de ces chiffres et pas de ce smiley qui nous infantilisent....ici un smiley de bonne et fastueuse anneé pour vous tous
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Article habile et qui ’se pose’. Très bonnes contributions, notamment de Tzetcoatl et Forest.
Mais on cherche dans de tels articles où est le fond où est la forme. Voyons cela.
Un intervenant a dit : « La conclusion : quand on alerte sur des incendies qui n’existent pas c’est que l’on a de choses à faire passer : baisse des retraites, suppressions de fonctionnaires etc. Mais il faut chercher les raisons dans l’idéologie des gouvernants pas dans les chiffres de la dette. »"
Et un autre : « »ce qui est étonnant sur cette « affaire » c’est que l’on peut dire tout et n’importe quoi. Experts ou pas d’ailleurs. Etonnant n’est-ce pas ? « »
De sorte que j’aurais tendance à penser que le fond ce n’est pas le problème technique posé mais le message que l’auteur veut faire passer. Pour en savoir un peu plus sur la pensée de l’auteur, voyons son style de plus près.
Je lis : « »pouvoir d’achat, gri-gri d’un Etat tantôt oligarchique, tantôt ochlocratique, suivant ce qui l’arrange sur le moment« ».
Chacun sait bien sûr ici que ’ochlocratie’ signifie : ’gouvernement de la populace, des gueux’ (dixit mon dictionnaire des mots rares et précieux). Ce qui en dit long sur l’état de pensée de l’auteur.
Lequel auteur dit plus loin : « »Je partage votre avis sur l’efficacité du paquet fiscal« ». Hum … lapsus ?
Et plus loin encore, je lis : « »Quand bien même, le nombre de fonctionnaires diminuerait sur la législature ne serait-ce que de 10 %, la charge budgétaire serait au mieux constante car la diminution serait compensée par les hausses de salaire bien légitimes auxquelles peuvent prétendre les salariés de la fonction publique« » :
« »Hausses bien légitimes de 10% des salariés de la fonction publique« » ? Est-ce une déclaration ochlocratique ou bien populiste, qu’exprime là notre madame Soleil de service ? A suivre.
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ochlocratie : plus précisément gouvernement par la foule, je vous renvoie à Rousseau ou à Polybe. Le populisme ou l’opinion publique peuvent être synonyme. Rousseau la pose comme une dégénérescence de la démocratie. Vous avez bien compris que c’est à dessein que j’ai employé ce mot. Populace n’est pas approprié, il s’agit bien de foule qui sous-tend une manipulation.
Sur le paquet fiscal, vous avez bien compris que je parlais d’inefficacité.
10% sur une législature, ça ne fait même pas 2% par an, vous trouvez ça excessif ?
Si vous n’avez pas vu le fond, tant pis... est-ce que le résumé : « point de salut sur la dette sans hausse de la fiscalité » vous satisfait ? Par ailleurs, on peut se poser la question comme l’ont fait certains de l’importance réelle du problème de la dette. Ce que je prends en compte dans mon questionnement.
Enfin, cher JL, je vous renouvelle mes voeux les plus sincères.
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Eh bien bravo pour votre article tres interessant et tous mes voeux pour cette nouvelle annee 2008
Votre analyse de ce que prepare notre gouvernement (n’oublions pas que notre « cher » president a ete elu par une large majorite de concitoyens) est pertinente et illustre assez bien finalement la faible marge de manoeuvre de ce dernier.
J’emettrais juste un doute sur la TVA, car cela serait assez impopulaire et notre president veut avant tout s’inscrire dans la duree, ce qui est peut-etre en contradiction avec sa volonte de reformer (car pour durer, il faut s’attacher un noyau dur, une clientele, ce qui ne peut se faire que par des avantages discrets negocies au cas par cas...).
Maintenant quelques commentaires, qui je l’espere seront constructifs...
De nombreuses personnes l’ont souligne, mais il est vrai que le poids de la dette rapporte au PIB n’est pas le plus catastrophique du monde avance. Cependant ce qui est important, ce n’est pas le poids de la dette en elle-meme qui compte, non c’est sa structure !
Grosso modo - et d’avance je m’excuse pour cette vision un peu trop schematique - si l’Etat est endette parce qu’il construit des autoroutes, des hopitaux, des centres de recherches, des ecoles, des poles economiques, des maisons de retraites specialisees, etc... Bref si l’Etat s’endette de maniere a ameliorer les flux commerciaux, augmenter sa capacite d’innovation (education, recherche), amoindrir les impacts societaux (retraite, situation des seniors, hopitaux), alors on peut parler d’une - si j’ose dire - bonne dette. Par contre, si l’Etat s’endette pour se payer son train de vie, alors la il y a danger !
Parce que dans un cas, on peut esperer une creation de richesses (croissance structurelle, emplois, innovation, invention, etc...) qui va venir contrebalancer le poids de la dette, voire meme l’annuler ! Et ce sans forcement speculer... Et dans l’autre c’est la fuite en avant avec bien sur, une fois tous les bijoux de famille vendus, la ruine.
Comme exemple, je vous renvoie a 2 periodes de l’histoire de France qui illustrent assez bien mon propos :
- le mauvais exemple, LouisXIV, qui en prenant la tete de la France etait a la tete du plus puissant Etat europeen (et du plus peuple) et s’est ensuite acharne a avant tout etancher sa megalomanie. A la fin de son regne, l’Angleterre nous avait depasse, la France etait ruinee et meme si la rigueur de LouisXV nous a un peu redresse, cela n’a pas empeche la revolution de 1789 !
- le bon exemple, NapoleonIII, qui dans un premier temps a favorise la revolution industrielle, les banquiers, l’entreprise, etc... Cela a permis a la France de rejoindre le cercle ferme des puissances modernes ! Sans lui, je ne suis pas sur que la France serait a la place ou elle est actuellement et pourtant je n’ai aucune sympathie pour ce tyran qui a musele l’esprit de la Nation par gout d’absolutisme et de pouvoir, bouffi d’orgeuil, qui s’est ensuite detruit tout seul !
Or a vous lire, vous et d’autres, j’ai l’impression que la « famille » France est plutot dans le 2e cas...
C’est a dire - meme si la situation n’est pas encore critique - que la France s’endette plus pour maintenir un certain lustre qu’elle n’a plus depuis longtemps - et alors pas de pb, l’Europe est un defi qui devrait nous enflammer ! - et pour payer ses gaspillages (retraites de la fonction publique, etc...). Bref quand je vois l’etat lamentable de nos centres universitaires, l’arrogance de nos Grandes Ecoles, la situation des jeunes (1/4 au chomage, voire plus...), la situation des vieux (la bombe papy-boom connu depuis les annees 70, la bombe alzheimer, etc...), je me dis que nos chers hommes politiques jouent un peu trop les apprentis sorciers ou a force de menager la chevre et le choux, oublient les vrais pbs ! Ceux contre lesquels leurs methodes habituelles (rustine, effet d’annonce, mesurettes...) ne peuvent rien !
Maintenant comme certains, j’espere que ce gouvernement va redresser un peu la barre - meme si comme vous, je pense que cela necessiterait une action a plus long terme - mais au vu des 8 premiers mois, j’ai des doutes.
Cordialement votre, Wren.
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Merci pour votre commentaire Wren, je vous souhaite également tous mes voeux pour cette nouvelle année.
Je pense tout comme vous, qu’il y a une bonne dette et vos réflexions sont pertinentes. Mais elle devrait diminuer dans les périodes favorables pour augmenter dans les périodes où il faut stimuler la relance. Or depuis des années elle ne croit que pour servir à payer les intérêts de la dette comme cela a été évoqué dans les commentaires. Elle perd donc de son intérêt tout en limitant la possibilité à son recours massif pour intervenir dans l’économie.
Vos références historiques sont intéressantes. Il y aussi celle de Thiers dans les années 1871-1874 (et pourtant je n’ai pas de sympathie pour le versaillais), où après la défaite contre la Prusse, la France s’est retrouvé à devoir payer une « rançon » de 5 milliards de francs (16% du PIB de l’époque). Par deux emprunts consécutifs (le premier sursoucrit 2 fois, le second 20 fois, y compris par des allemands...), la France a non seulement payé la rançon avant son terme (1874), mais pas un précis dosage de la fiscalité (pour pouvoir rembourser la dette générée par ces emprunts) associé à une politique de relance, non seulement l’économie a été stimulée pour plusieurs années tandis que l’afflux de liquidité plongeait l’Allemagne dans la récession...
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Ai-je dis que je n’avais pas vu le fond ?
Si je pense avec vous que pour résorber l’excès de dette il faut augmenter la fiscalité, je ne crois qu’une augmentation des taxes déjà trop élevées serait un remède pire que le mal.
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Eh bien monsieur, a mon tour de vous remercier !
Rappeler egalement cette episode de la rancon qu’a du supporter la toute jeune IIIe republique montre aussi que parfois l’adversite, les contraintes peuvent faire bouger la societe francaise, alors que l’afflux de liquidite peut mener a la sinistrose !
Mais aujourd’hui le contexte social-economique a change... Par exemple, nos politiques, plus occupe a endormir le bon peuple - souvent au profit d’interet qui nous depassent - ne veulent pas, ne font pas d’effort de pedagogie. Bref, ils se placent en veritable marchands des emotions, jouant avec nos peurs, nos joies afin d’en retirer des voix. Alors leur demander de priviligier l’interet national au profit du leur est un peu vain...
Allez assez de pessimisme, 2008 est la, c’est le temps des resolutions ! Esperons que notre gouvernement travaille pour l’avenir et s’attache a diminuer cette dette, ou tout au moins, a la transformer en « bonne » dettte
A nous egalement de travailler dans ce sens ! Le gouvernement ne peut pas, et ne doit pas tout faire ! En tant qu’adulte responsable, il faut aussi savoir faire des efforts, des sacrifices pour le bien-etre de tous...
Cordialement, Wren.
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Cet article me semble plus que pertinent, et les pistes auxquelles vous faites allusions ont de fortes chances pour se réaliser dans leur presque intégralités. Quelques remarques quand même :
Si la France est le pays qui depuis les années 95 a le plus accru sa dette publique face aux autres pays européens, (en proportion du PIB) a quoi donc a t’elle été utilisé...à des dépenses d’investissements sur la recherche, ou la santé, a une politique d’investissement dans l’éducation, qui sont des dépenses pérennes pour l’avenir du pays que je dissocierais du déficit puisque c’est un investissement pour le pays qui devrait en retirer un certain bénéfice sur le moyen / long terme. Mais, que nenni, rien de tout cela, mais a des dépenses de fonctionnement de l’état qui depuis quelques années ont en grande partie implosé en vol. Le montant réel du budget s’élève à 83 millions d’euros. Soit 51 millions de plus que celui du budget officiel voté par le parlement, qui ne prend pas en compte les sommes prises en charge par les ministères. (comprennent qui pourra ! ) Si ce n’était que ça dirais-je avec euphémisme ! .
Entre 29,1 et 40,2 milliards d’euros : c’est l’estimation du montant des fraudes au fisc et aux organismes de protection sociale, selon un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (successeur du Conseil des impôts) dont le journal les Échos rendait compte. La fraude aux prélèvements obligatoires est certainement le délit qui, en termes financiers, fait le plus de victimes », peut-on y lire. La TVA est l’impôt le plus fraudé, pour un montant entre 7,3 et 12,4 milliards d’euros, devant l’impôt sur les - sociétés (4,6 milliards), l’impôt sur le revenu (4,3 milliards) et les impôts locaux (1,9 milliards). Le reste concerne les prélèvements sociaux, pour une somme entre 8,4 et 14,6 milliards d’euros, l’essentiel étant dû, selon le rapport, au travail au noir. L’ensemble de ces « fraudes et irrégularités », dont le total équivaut au déficit budgétaire de l’État (36,5 milliards d’euros) sont avant tout le fait des entreprises. Et parmi elles, les grands groupes occupent sans doute une bonne place, les techniques mises en oeuvre pour échapper au fisc n’étant généralement pas à la portée de la première PME venue.
Je ne parle pas du paquet fiscal allégrement consenti par sarkosy, et la quasi-suppression des droits de succession de 15% des ménages les plus fortunée est contraire au principe d’égalité des chances. Coût de cette mesure : 2,2 milliards d’euros.le bouclier fiscal qui a bénéficier à 235.000 ménages à qui l’État reverse 600 millions d’euros. Parmi eux les 13.000 ménages les plus fortunés perçoivent un chèque de 45.000 euros. L’ISF fut créée pour, en partie, financer le RMI dont le coût est de 8 milliards par an. Sa quasi suppression ampute ses ressources de 4 milliards d’euros quand la précarité s’étend. Pour les départements qui se sont vu confier la gestion du RMI cela entraînera une hausse des impôts locaux. Crédit d’impôt, défiscalisation des heures supplémentaires (légalisation du travail au noir). Coût estimé : 6 milliards d’euros.
Enfin, comme si cela ne suffisait pas le projet de loi de finances 2008 envisage d’alléger la taxation des actionnaires. Les dividendes ne seraient plus assujettis à l’IR : Coût : 500 millions d’euros soit la moitié de l’économie réalisée sur les 23.900 postes de fonctionnaires que le gouvernement prévoit de supprimer en 2008.etc etc. j’arrête donc la longue litanie, de cadeaux en tous genres, alors quand on fait les comptes et que l’on distribue avec de telle largesse les déductions fiscales pour un résultat des plus hypothétique, l’on est bien en droit de se dire, mais de l’argent il y en a seulement...
Seulement, il n’est pas pour vous Na !
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@Vigie :
« Si la France est le pays qui depuis les années 95 a le plus accru sa dette publique face aux autres pays européens, (en proportion du PIB) a quoi donc a t’elle été utilisé...à des dépenses d’investissements sur la recherche, ou la santé, a une politique d’investissement dans l’éducation, qui sont des dépenses pérennes pour l’avenir du pays que je dissocierais du déficit puisque c’est un investissement pour le pays qui devrait en retirer un certain bénéfice sur le moyen / long terme. Mais, que nenni, rien de tout cela »
Bruxelles interdit à l’état français d’investir, c’est aussi simple que cela.
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Merci à tous pour les commentaires et l’intérêt que vous avez porté à ce billet. Merci en particulier à Tzecoatl pour ses éclairages sur le fonctionnement de la création monétaire.
Meilleurs voeux et bonne année à tous.
Stéphane Swann
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Des éclairages pour le moins tamisés
Bonne année également et meilleurs voeux
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Avant de se référer à la Croissance, il faudrait peut-être expliquer ce qu’est la Croissance. La Croissance, c’est l’augmentation du PIB : « Produit Intérieur Brut » (On est en droit d’imaginer ce que l’on veut.)
Quand le PIB augment, le Pays fait de la croissance. Quand le Pays fait de la croissance, il s’enrichit. Quand le pays s’enrichit, c’est de l’argent pour ceux qui en ont besoin. Va sans dire, de l’argent pour les riches. Pour être pauvre, on n’a pas besoin d’argent.
Pour augmenter le PIB, c’est simple ! Il suffit de générer de la misère et de fabriquer des malades. Facile !
L’arme du Banquier http://l-armedubanquier.hautetfort.com
Le grand business (Un bien-portant est un malade qui s’ignore.)
http://mondehypocrite.midiblogs.com/files/Le_grand_business.doc
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