Il y a deux objections à votre remarque
- la première est que nos « élites politiques » nous expliquent en permanence, (pour retarder ad vitam éternam ces évolutions démocratiques), que c’est plus le comportement des élus qu’il faut changer plutôt que les règles. Montebourg vient donc de démentir cette « maxime ».
- la seconde est que le moment est mal choisi pour retrourner sa veste sur cette question puisque nous sommes justement dans une période de réforme de nos institutions, alors même que l’UMP fait des pieds et des mains pour éviter l’interdiction du cumul des mandats et également l’introduction d’une dose de proportionnelle. Le combat de Montebourg en ce moment, aurait donc du être évidemment bien plus dans une attitude mobilisatrice vis a vis de ces collègues que dans la démonstration de la misère de sa conviction.
Et enfin pour terminer je ne résiste pas à l’envie de mentionner sa dernière contradicttion flagrante. Il a expliqué le besoin de se présenter aux élections du Conseil Général pour se rapprocher de la réalité du travail de terrain et de quitter un peu la fonction « tribunicienne » c’est son mot, du mandat parlementaire. Outre le fait que c’est lui qui donne cette fonction au travail du député, au détriment donc de celles de faire la loi et de contrôler les pouvoirs, c’est ce même Monsieur Montebourg qui depuis deux jours (lettre à son ami Koutchner et communiqué sur le sarkosisme) assaille les médias de ces écrits de people show.
Donc, à mon avis il est déconsidéré, et c’est dommage.
Par ailleurs, il se présente au Conseil Général alors même que le projet de VI éme république prévoyait la disparition du Département. Il aurait pu choisir une autre élection ou une autre institution pour cumuler, si tel est « son bon plaisir ».