Welcome back, cher ultralibéral. Ca fait plaisir de se revoir et pouvoir poursuivre la discussion que nous avions engagée il y a un an sur la Sarbanes-Oxley, le risque systémique et les hedge funds. Dans un contexte plus précis ...
Votre article est un très bel exercice de pieds au mur, qui mériterait d’être publié dans la « bibliothèque rose ».
Il méconnait les causes et conséquences.
Pour ce qui est des causes, y a-t-il encore quelqu’un qui pense qu’il s’agit de quelques méfaits de quelques commerciaux trop zélés de quelques officines douteuses ? Presque toutes les grandes banques de la planète ont investi là-dedans. Pourquoi ? Parce qu’il était nécessaire de continuer à augmenter le volume de crédits sous peine de voir retomber tout le soufflé. C’est un signe annonciateur de krach qui ne trompe pas : les emprunts immobiliers augmentent leur durée de 20 ans. Quel soufflé ? La création monétaire US, pharamineuse depuis 10/15 ans, détournée vers l’immobilier après la crise de 2001.
Quelles en seront les conséquences ? Bernanke s’est précipité à dire que les subprimes représentaient 100 G USD. Aujourd’hui, on parle de 200, 500, 1000, ... En fait, c’est tout un système qui vacille.
Un système dans lequel la production mondiale est tirée par la demande US, financée par l’émission monétaire, financée par le fait que les exportateurs acceptent contraints le fait que leurs recettes en dollars perdent régulièrement leur valeur.
Un système mondialisé dont le but est d’accorder le plus possible de revenus aux détenteurs de ces capitaux fictifs, ce qui asphyxie progressivement la demande de produits qui provient elle des revenus du travail réel, puis la demande de crédits à ces détenteurs de capitaux pour couvrir les effets de l’insolvabilité montante. Vous n’avez signalé le point le plus amusant des subprimes : CE SONT LES PAUVRES QUI PAYENT LEUR LOGEMENT LE PLUS CHER.
La dette US est d’environ 50 000 milliards USD - 350% du PIB. Elle n’est pas remboursable, même sur une durée infinie. Nous allons tous payer la planche à billets US, nous, tous les contribuables, assurés, clients des banques de toute la planète. Nous allons sauver les banques. Avec les économies que nous avons faites en n’étant pas aussi fous qu’elles.
Rendez-vous dans un an pour l’article : « comment la crise immobilière US a malheureusement accidentellement entraîné une récession économique mondiale pour des raisons qui ne peuvent pas être structurelles, mais une récession heureusement acceptable à l’aune de l’éternité financière ».
Bien à vous