Ce que vous me donnez là, ce sont des arguments d’autorité.
Il y a une littérature scientifique abondante sur la psychopathie et certains des traits psychologiques qui la constituent.
On parvient, depuis longtemps, à mesurer des paramètres comme l’empathie, la vulnérabilité au stress, l’attention, etc (qui sont tous des éléments constitutifs du spectre psychopathique).
Ce que vous dites sur le rôle de la culture est juste et j’y adhère. Mais le cerveau n’est pas une tabula rasa et l’éducation doit faire avec certaines prédispositions. Parfois on obtient des miracles, c’est vrai.
Robert Hare écrit dans Without conscience que l’héritage génértique joue probablement un rôle important dans l’installation de ce trouble du comportement.
Il précise néanmoins que l’éducation permet de moduler l’expression du profil psychopathique.
Ainsi, s’il est de bonne famille, le psychopathe va probablement mettre à profit ses atouts psychologiques pour faire carrière en politique, dans les affaires ou comme avocat. Il sera peu scrupuleux, manipulateur, peut-être escroc. Peut-être sera-t-il ignoble avec sa femme, certains de ses collaborateurs, sans pitié avec ses « ennemis ». Cela ne l’empêchera sans doute pas d’avoir une carrière en apparence brillante et d’être admiré.
S’il naît dans un contexte défavorisé, qu’il est battu, brimé, délaissé, pas encouragé à faire des études, le psychopathe deviendra peut-être un voyou violent, qui mènera une vie nomade et passera de temps à autre par la case prison.