Ouais, moi aussi, le commentaire de Lerma (où de la facette 234 de Lerma tant il est nombreux) m’a semblé dans le coup.
La vraie force de Sarkozy ce fut la faiblesse de la gauche et plus singulièrement du PS.
Le problème ce n’est pas que la gauche soit morte en France, mais qu’il n’y ait plus personne pour la représenter !
Les caciques du PS et les « nouveaux-anciens » élus sont tous soit tellement imbus d’eux-mêmes, soit tellement dans le moule d’un parti où penser différemment est mal, qu’une sorte d’immobilisme malsain s’est créé.
Paresse intellectuelle, absence de volonté pour discuter du fond, refus de la remise en question, incapacité à regarder les choses en face et à accepter la réalité sans devoir se plier aux fourches caudines des dogmes bienséants : la gauche est défaillante.
L’alternative intellectuelle et opérationnelle est défaillante : Sarkozy a surfé sur le vide technique en face de lui pour lancer des phrases basiques et ravageuses en construisant sur une alliance « UMP-FN » en capitalisant sur les scores de 2002.
Bayrou a tenté, de peu, de réussir à drainer les déçus de la gauche et les modérés de droite : sans un vote « utile », Bayrou avait plus de voix que Chirac en 2002...
Il existe un canyon politique au centre de l’échiquier électoral : les citoyens votent alors pour le moins mauvais, celui qui « passe le mieux ».
Il suffirait juste d’avoir le fond d’un DSK, la verve oratoire d’un Besançenot, la crédibilité d’un Delanoë, la puissance écrite d’un Bayrou, l’endurance d’une Royal et surtout une dose énorme d’humilité et de percussion pour caser l’UMP là où elle se trouve réellement : dans les bas fonds démago-populistes.
On a trop parlé au PS : aujourd’hui, il faut de nouvelles têtes et surtout des gens qui percutent sur le fond. Point.