@ Alain Bondu
C’est vrai, je l’avoue, je me suis un peu écarté du sujet de l’article (pas tant que ça si j’en juge par votre réponse). Je n’ai tout simplement pas pu m’empêcher de rebondir sur un sujet qui me tient à coeur (le danger mortel de ces exhortations à la « guerre économique » que l’on rencontre de plus en plus dans le discours politique et universitaire), alors que votre article ne faisait que constater fort justement les motivations économiques des guerres tout au long de l’histoire.
Ce qui m’étonne plus, c’est votre conclusion qui semble se résigner à justifier ces appels à la guerre. Que l’emploi de l’expression « guerre économique » soit explicable est une chose (et votre article l’explique fort bien), qu’il soit justifiable et souhaitable dans le discours de nos gouvernants en est une autre (le fait qu’une erreur soit explicable n’implique pas pour autant qu’elle soit forcément justifiable).
Que les Etats s’impliquent dans les conflits économiques est une chose : c’est leur devoir politique, de mettre en place et de faire respecter les usages, les règles et les lois du « jeu » économique afin d’éviter que les conflits d’intérêt qui ne manquent pas ne dégénèrent justement en guerres. Qu’ils appellent les entreprises à jouer au petit soldat dans la « guerre » économique qu’ils déclarent ouverte en est une autre.
Votre conclusion m’étonne d’autant plus que votre article montre bien comment tout au long de l’histoire de l’humanité les conflits d’ordre économique ont invariablement dégénéré en guerres lorsqu’ils n’étaient pas réglés politiquement.
Cordialement,
Francis Beau