Il vous échappe une chose. Royal avait doublé le PS en constituant un PS bis, Désir d’Avenir, dont les militants s’étaient inscrits au PS pour pouvoir élire leur candidate. Depuis, le PS national s’est repris, a constaté la désaffection de 40% de ses adhérents, et on ne l’y reprendra plus à accepter n’importe qui pour élire n’importe quoi.
Du coup, il ne reste plus qu’une solution à Royal, en appeler au vote des sympathisants, copiant l’idée populiste des Italiens pour élire un candidat qui se rapproche le plus de leurs souhaits.
Mais Pâques est passé, et les cloches avec. Et Royal sent qu’elle a de sérieux concurrents. Montebourg lui a fichu une sacrée frousse et immédiatement elle a abattu son jeu. J’ai trouvé ça excellent.
Encore plus excellente la réthorique de Royal ce matin, invitant les socialistes à ne pas se tirer une balle dans le pied avant les municipales. Elle même n’avait-elle pas fait campagne, seule, volontairement, pour n’être redevable à personne en cas de victoire ?
Eh bien, grâce à elle nous avons le pire à l’Elysée, et finalement bien que je méprise ce type, Jospin avait tout à fait raison.
Mme Royal devrait s’effacer. Si elle ne le fait pas, elle en assumera toutes les conséquences. Nous n’avons pas besoin d’elle pour les municipales, elle ne saurait tirer profit de sa visite en 36.000 communes, il lui sera difficile d’imposer sa présence en seulement 200. Bien le bonjour chez elle, nous en sommes débarrassés.