@ Francis Beau
Je comprends mieux votre préoccupation, qui n’est pas de nier la situation de conflit économique dans laquelle nous nous trouvons, mais de refuser une formulation qui souffle sur les braises.
Résumé ainsi, on ne peut qu’être d’accord sur le principe.
Ceci dit, qualifier les guerres « de religion » de guerres « économiques » prends tout son sens à la lumière de notre dialogue : ce furent des conflits d’intérêts qui dégénérèrent en fleuves de sang. Je pense que le titre choisi est dans la ligne de votre pensée et de vos précautions de vocabulaire.
Que nous n’en soyons pas là pour le moment (et je voudrais être sûr que nous n’y fonçons pas tête baissée... espèrons que l’histoire démentira Huntington) est évident, et je vous en donne volontiers acte, même si :
- les conflits économiques ont (il me semble) été plus ou moins délibérément mis en place pour réduire les risques de guerre ouverte. L’idée remonte au moins à Montesquieu : le « doux commerce » comme substitut et modérateur des conflits ouverts
- Mais ces conflits charrient, à l’usage, un cortège de drames qui pour rester moins atroce que celui des guerres n’en est pas moins impressionnant : misères, ruines , suicides, migrations économiques, impacts environnementaux, sans parler des guerres localisées -et je reviens ici aux vraies guerres- suscitées en sous main par tel ou tel pays ou telle ou telle multinationale pour protéger ses sources d’approvisionnemnt ou les « piquer » au concurrent.
- enfin, le refus du rapport de force résulte d’un consensus. Si mon voisin veut se battre avec moi, et sauf à le faire changer d’avis, je n’ai le choix qu’entre accepter le rapport de force ou accepter le combat. En d’autres termes, il suffit que l’adversaire (mot que je n’aime pas) se considère en guerre (économique ou non) avec moi pour que je le sois, de gré ou de force. Je rappelle ce point pour être complet, puisque certains passages de votre réponse prouvent que vous n’êtes pas d’un avis contraire.
Dans le conflit économique actuel, la question est : comment gérer la situation conflictuelle dans laquelle nous nous trouvons actuellement ? Je suis de ceux qui pensent que, malgré les risques et malgré les gros sacrifices déjà consentis, la moins mauvaise voie consiste à organiser de nouveaux sacrifices sur le niveau de vie général, étant bien entendu que ces sacrifices doivent (ou devraient...) être sévèrement répartis, les plus favorisés (dont je fais dans une certaine mesure partie, comme vous sans doute) devant consentir la plus grosse part. Mais on ne ferait pas davantage l’impasse sur les sacrifices au haut de l’échelle sociale qu’au bas de celle-ci.
Les risques sautent aux yeux : déséquilibre des circuits financiers (et en particulier asséchement des ressources de l’état), fuite des élites, fureur des « petits » qui n’en sortent déjà pas, et j’en oublie certainement. Mais la « guerre économique » dans laquelle nous nous trouvons -et où notre pays me semble sur la défensive- exige imagination, fermeté et audace.
Et aussi beaucoup de cohésion.
J’espère que nos gouvernants trouveront des politiques qui ménageront l’avenir, tout en étant moins douloureuses, et je vous souhaite une bonne nuit.
AB
23/03 12:50 - jack mandon
Votre article est bien construit, bien développé, il a une dimension historique (...)
23/03 12:03 - jack mandon
Votre article est bien sur très intéressant mais traité d’une manière (...)
08/01 02:13 - Jerome
le Mythe du peuple palestinien Qui sont ces Palestiniens ? Qui sont ces gens qui prétendent (...)
08/01 02:10 - Jerome
@ tous En réponse aux différents post précédents, à l’exception de celui que je trouve (...)
07/01 23:34 - marc
07/01 09:48 - Gazi BORAT
@ marc Je ne conteste pas vos exemples concernant l’engagement du PCF contre ce que (...)
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