@ l’auteur : merci pour cet article, qui, même si je m’apprête à le critiquer, a le mérite de poser quelques questions intéressantes.
@ ceux qui estiment que M.Bilger n’a pas voix au chapitre ou ne "pondrait" que des articles à ne pas lire sous prétexte que ses opinions politiques seraient critiquables, ou qu’il aurait tort ici ou là : heureusement que nous ne vivons pas dans un monde manichéen. Notez que vous êtes de ceux qui notamment défendent une certaine idée de l’Humanité, perfectible. Et vous dédaigneriez la capacité à avoir, parfois, des vues justes, ou à se tromper, à faire évoluer sa pensée ? Un peu paradoxal, non ?
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Concernant Badinter, ceci semble résumer assez bien votre opinion : "Intellectuel, il jouit de la considération qu’on offre à l’engagement.". L’"engagement", fort heureusement, n’a pas à voir uniquement avec la baillonnette. Badinter, a permis, avec d’autres, l’abolition de la peine de mort, a fait preuve d’engagement en allant contre la voix populaire, pour faire adopter malgré l’opinion publique, ce qui nous permet à tous de ne pas voir en notre nom des hommes mis à mort. Ce n’est pas rien comme "engagement". Vous qui semblez aimer, d’ailleurs, la littérature, et notamment le théâtre, devez bien reconnaître tout de même que certains combats de mots ont valeur d’actes, nous engagent.
Si je ne partageais pas par exemple, l’opinion de Badinter sur l’adoption du traité européen, et trouvais que l’on présentait alors son opinion comme parole d’évangile (dans les médias s’entend, Badinter n’ayant jamais il me semble revendiqué tenir un discours de Vérité absolue), je ne vous rejoins pas lorsque vous semblez trouver choquant qu’il s’exprime sur le sujet actuel. Badinter me semble compétent dans ce domaine, et son opinion -sans être la seule valable- importe, ne serait-ce que parce qu’il a travaillé ces matières plus que nous ne pouvons ordinairement le faire.
Je souscris aux avis de Julien, Alpo47, Masuyer, Gangloff, entre autres. Ce qui se profile à l’horizon est une double peine. Notre loi prévoit il me semble la prise en charge du condamné dès le début de sa peine, mais faute de moyens, bien entendu, le soin en vue d’une éventuelle réinsertion n’est pas réellement mis en oeuvre. Je ne sais plus qui soulignait que nos prisons seraient une "école du crime", et cela appartient à la même problématique. Voilà pourtant qui serait un "engagement" : imposer l’idée selon laquelle l’argent destiné aux prisons n’est pas un ’privilège’ offert à certains, mais un moyen vers le Bien commun, qui concerne et protège notre société toute entière.
Concernant les récidives pour des actes aussi innommables, il y a en effet des réformes à engager, et je ne prétends pas détenir la solution. Mais condamner quelqu’un pour des faits qu’il "pourrait" commettre n’est pas juste et va à l’encontre de notre Droit. Accorder plus de temps à l’évaluation de la première peine, permettre un réel suivi des prisonniers, notamment médical, commencer en bref par mettre en oeuvre ce qui normalement devrait déjà être fait mais ne l’est pas "faute de moyens", serait peut-être un début.
26/02 00:31 - dalat-1945
Enfin quelque chose de sensé ! Merci Mr Bilger. PS:J’ai connu un Bilger, capitaine (...)
14/01 15:20 - Forest Ent
Cet article et les réactions de ses supporters sont dans la droite lignée des méthodes UMP. Il (...)
13/01 19:06 - erasmus
13/01 17:54 - dan
Cher John, Merci de vos interventions frappées au coin du bon sens, vous avez dis tout haut ce (...)
13/01 15:55 - claude
n’étant pas adepte de zoophilie, je n’ai jamais entendu le cri de la bête... en (...)
13/01 15:32 - brieli67
il me semblait que le " fonctionnaire" dans notre République ne devait pas se mêler (...)
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