Comme bon nombre de commentateurs, j’ai apprécié le second degré du texte.
Comme d’autres commentaires le montrent, la pauvreté est une évaluation subjective, et comme la virulence des attaques le démontre encore une fois : "la misère rend méchant" (Coluche, à propos de sa mère qu’il adorait pourtant).
Dans sa fiction, l’auteure renonce à sa "bonne conscience", à ce qui fait qu’elle s’estime : préoccupations d’équité, d’humanisme, souci écologique... Sa "misère", toute relative, évidemment, la rend "égoïste" à ses yeux, la déprécie dans sa propre échelle de valeur. Les 1000 euros qui lui manquent ne servaient pas à en mettre plein la vue aux autres, non ! Ils servaient à se sentir "citoyenne", "responsable", en consommant "équitable", "écolo" et "qualitatif". Et la voilà forcée de contribuer à l’exploitation des chinois !
Je comprends que ça puisse être une douleur, et je l’écris sans ironie. Je n’oublierai pas la mine gênée de ma voisine au look de grande bourgeoise qui occupe l’étage noble de notre bel immeuble le jour où je l’ai croisée à Lidl, où moi, je fais de plus en plus de courses, bien qu’ayant un salaire confortable, mais 3 gosses -avec beaucoup de copains et copines affamés- à charge et envol des loyers et des charges font loi. La "pauvre" s’est empressée de préciser, alors que je ne demandais rien, qu’elle n’y achetait que les produits d’entretien... Ben, tiens ! Et la carbonade à la viande de cheval dans le panier, c’est pour astiquer les cuivres ?
Bonne soirée.