D’ailleurs, quand Sarko dit "Qu’attendez-vous de moi, que je vide les caisses qui sont déjà vides ou que je donne des ordres à des entreprises à qui je n’ai pas à en donner ?", il fait un constat ambigu. En fait il peut donner des ordres aux entreprises, après tout il est le Chef de l’Etat, mais il ne peut augmenter leur carnet de commandes, qui est le vrai nerf de la croissance. Il avoue ainsi son impuissance devant l’idole sarkozienne par excellence : le patron de droit divin. Comment son narcissisme et son illusion de toute-puissance vont-t-ils réagir à cette dure réalité ?
On a déjà une idée, si on se penche sur le sjours précédents. D’abord en ridiculisant Joffrin pendant sa conférence de presse, ça fait un journaliste humilié devant ses fayots de pairs, fut-ce au prix d’une grossière erreur sur la définition de la monarchie. Puis en annonçant qu’entre Carla et lui, c’est du sérieux. Ah ben ça nous fait du bien, de savoir que c’est du sérieux.
C’est-à-dire l’agressivité et l’idylle adolescente, la meuf qui rend jaloux les potes. On imagine BIgard au Vatican, en train de lui dire à l’oreille woua ta meuf elle déchire grave le slip.
Prochaines étapes à mon avis : la décompensation spectaculaire (Voici et Gala ont déjà bien amorcé la pompe), puis les petits bobos et les migraines, et enfin, le recentrage total sur lui-même, avec confidences, conférences, et autres interventions "franches et directes". Et puis, pourquoi pas, des larmes ? Pour faire vrai et se faire plaindre ? Et on peut aussi prévoir la montée de Rachida, la bonne copine, à qui on peut se confier. Madame Mère ne sera pas en reste non plus (les deux madames Mères, au passage).
Tout ça se terminera dans le style de mauvais soap américain, avec cris, portes qui claquent, sentiments étalés sans pudeur, bavardages et ragots. Voyez coment a fini Berlusconi avec sa femme l’accusant d’infidélité dans les journaux...
Pendant ce temps-là, rien, la France se démm... comme elle pourra.