Pas mal. Et tellement vrai
Je suis entièrement d’accord avec le commentaire de Fouad. La valeur perçue de l’identité collective que représente un immigré influence grandement l’a priori. Dans le cas de régions pauvres comme l’Afrique ou le Moyen-Orient, cette valeur perçue est faible, à cause de l’image véhiculée par la communauté d’origine et sa culture. C’est ce qu’on appelle le racisme ordinaire, terme un peu fort à mon goût car il représente une réaction normale de l’inconscient humain, qui réagit naturellement à l’impression de valeur véhiculée par son interlocuteur par rapport aux siennes ; et c’est se détacher de cette réaction basique qui demande un effort de discipline sur soi-même. L’acceptation de l’autre s’apprend, notamment par l’ouverture sur sa culture, elle n’est pas innée. Quand elle n’est pas apprise, les réflexes communautaristes prennent le dessus comme c’est hélas encore trop souvent le cas en France.
La meilleure illustration dans le cas présent est celle de la communauté asiatique, perçue la plupart du temps bien plus positivement que les communautés noires ou arabes. Ici je généralise un peu bien sûr, mais autant se l’avouer : les identités culturelles extrême-orientales sont souvent mieux perçues en France que celles émanant de l’Afrique noire ou du monde arabe.
Donc effectivement, tant qu’un changement positif et tangible n’aura pas eu lieu dans les communautés d’origine, l’image véhiculée par leurs immigrants souffrira toujours d’une forme de défiance, même inconsciente, de la part du plus grand nombre.
Mais les populations des pays d’accueil ont aussi leur part de responsabilité, en tant que dépositaires d’une culture plus libre et démocratique, qui justifie le désir d’immigration : celle de s’informer, car elles en ont la possibilité. Après, le ressenti est l’affaire de chacun, mais le racisme et l’exclusion sont souvent une question de préjugés… CQFD.
Bref comme dit Fouad, il s’agit de logique basique accessible à tous, tout ceci donne l’impression d’enfoncer un peu des portes ouvertes, mais ça va mieux en le disant, tant ces évidences paraissent souvent noyées dans l’inconscient collectif au profit de raccourcis dont on peut mesurer les conséquences actuellement.