@L’auteur,
Pourtant loin d’être un soutien indéflectible du gouvernement, qu’il soit d’un bord ou d’un autre, je vous trouve certes critique mais sur des bases quelques peu contestables.
Sachez que j’apprécie souvent vos articles qui nous portent, en général, à une réflexion approfondie. Mais vos deux derniers articles me posent problème par l’étalage que vous faites de votre méconnaissance des problématiques posées.
Je ne suis pas intervenu sur votre article concernant l’acquisition récente d’un super calculateur. Si vous n’y voyez pas d’intérêt réel, je me permet de vous indiquer qu’en météorologie, il est nécessaire, de plus en plus, d’avoir un besoin de ressource en matière de calcul. En effet, ayant travaillé avec la météorologie sur des simulations, nous avons utilisé des algorythmes génétiques permettant de réduire d’un facteur dix le coût de l’expérimentation par le principe de sondes. Le problème étant que ces algorythmes sont très gourmands en capacité de calcul.
Pour les OGM, vous semblez encore mal maîtriser le sujet. Les informations émanant de pays comme la France sont encore bien peu pertinentes. Il est, à mon sens, préférable d’aller prendre quelques informations auprès de pays comme l’Inde, le Bengladesh, ... où les OGM ont été exploités durant plus de vingt ans, sans résoudre le problème de la famine mais en mettant en exergue les problèmes posés ; certaines maladies touchant l’homme, les mutations de ravageurs s’adaptant au nouvel environnement, ... qui a abouti à l’usage croissant de pesticides de plus en plus puissants.
Par ailleurs, vous l’écrivez sans vous en rendre compte, il me semble : Alors que si on lit les quelques détails de ce communiqué, c’est tout le contraire, on s’aperçoit qu’il n’y a pas de quoi s’affoler et que le rapport de cette haute autorité met en avant pour l’essentiel une insuffisance dans les recherches et les méthodologies utilisées. Par exemple, un supposé test sur 90 jours à la durée et à l’ampleur insuffisantes. Ce qui, soit dit en passant, ne permet pas de conclure à la dangerosité des OGM, mais dément tout autant les certitudes des laboratoires des firmes qui assurent qu’il n’existe aucun danger.
Les études se cantonnent presqu’exclusivement sur les végétaux ; les études sur les animaux sont lancés a posteriori, après que la destruction ou la mutation ait eu lieu (papillons monarques, abeilles, ...). D’un point de vue biologique, si nous connaissons beaucoup d’espèces, nous en découvrons encore aujourd’hui, nous ne pouvons prévoir toute les mutations possibles dues principalement à l’adaptation tant végétale, animale voir même bactérienne au nouvel environnement de vie.
Si votre point de vue réside dans le fait d’exprimer que nous maîtrisons l’ensemble des chaînes naturelles dans le monde, il me semble que c’est bien vous qui tenez le discours scientiste. La nature m’a toujours semblé un système en équilibre instable, nécessitant des ajustements perpétuels. L’intervention humaine dans les ajustements peut posséder des dangers ou non, nous n’en savons rien et il sera très difficile de le savoir. Devons-nous nous lancer pour constater les résultats ? Les résultats seront irréversibles, c’est la seule certitude que nous puissions avoir.