"Un géne, ou une protéine, ça ne passe pas le mur des enzimes digestifs". Et pourtant, l’archéologie des latrines du néolithique révèle les surprenantes propriétés de la scato préhistorique. Du moins est-ce là ce que m’apprend le livre de Jared Diamon, "Effondrement". Ainsi, en étudiant les cacas fossilisés de cette époque, les archéologues se sont aperçus que les lieux d’aisance d’alors correspondaient aux lieux d’apparition des premiers arbres fruitiers modernes . J’ entend par là des arbres produisant des fruits au goût sucré. Car les fruits de ces époques lointaines n’avaient pas la douceur de ceux d’aujourd’hui, et on imagine sans peine que les desserts de Cro-Magnon devaient manquer d’agrément. Les théologiens eux-même devraient plancher sur le problème : la fameuse pomme du récit de la Genèse avait-elle oui ou non un goût amère ? Celà expliquerait bien des choses... Mais revenons à nos latrines de l’àge du mamouth. Elle portent témoignage que les intestins Cro-Magnonesques furent les agents actifs de la métamorphose des fruits. C’ est par le trou du cul des hommes de Cro-Magnon que transitèrent les graines qui donnèrent naissance aux futurs vergers. Qui l’eu cru ? Un scabreux mais néanmoins trés scientifique cheminement. Ainsi nos Bibliques Eden, ces vergers tout remplis de fruits délicieux, sont passés par le trou infâme ? Dieu m’étonnera toujours...