@ internaute
Cimetières juifs et églises bretonnes...
Contrairement à ce que vous pourriez penser, les profanations de cimetières israelites sont peu médiatisées par la presse nationale.. Elles le sont lorsque cela constitue un intérêt dans un contexte bien particulier.
Tout le monde a ici, bien entendu, le souvenir de la profanation de Carpentras…
Dans ce cas bien précis, le Parti Socialiste avait besoin de créer un choc émotionnel pour l’opinion publique pour attaquer le Front National dont la croissance électorale commençait à inquiéter..D’autant plus que le PS, dans ce cas bien précis, avait participé au phénomène grâce à l’introduction de la proportionnelle sans laquelle la droite extrème, qui végétait depuis l’épisode Pierre Poujade, n’aurait jamis bénéficié du marche pied qui allait la mener à son point culminant que fut l’élimination de Lionel Jospin au premier tour des présidentielles de 2002.
La majorité des profanations de ce type se situent dans les départements frontaliers (Moselle, Bas Rhin, Haut Rhin) et sont le fait indiscutable de groupes néo nazis.. et constituent depuis de nombreuses années une longue liste..
La précision des slogans en langue allemande, les symboles runiques d’unités waffen SS, les codes comme l’utilisation du chiffre 88 (correspondant à l’emplacement numérique de la lette H dans l’alphabet soit HH « Heil Hitler ») renvoient à une culture politique bien identifiée.. Souvent ainsi sont mis en cause par les enquêteurs des groupes néo nazis, très surveillés par la police allemande, et qui profitent d’un climat plus serein en France pour trouver un terrain propice à leurs défoulements).
Instrumentalisation toujours, on médiatisa de nouveau ces profanations en 2005, lorsque des « intellectuels » bien inspirés se mirent à gloser sur la naissance d’un « nouvel antisémitisme » lié au conflit palestino israelien comme pour le cas du cimetière de Sarreguemines (Moselle)..
http://judaisme.sdv.fr/synagog/moselle/sarregue/profan.htm
Mais celui-ci, totalement hors de propos par rapport à ce que nous venons d’évoquer, ne fut pas moins utilisé comme illustration de cet « antisémitisme d’un nouveau type » alors qu’il appartenait malheureusement à une haine bien classique connue depuis longtemps..
Si l’origine « nazie-paganiste « des profanateurs est bien visible dans le cas de Brumath :
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=1861
Elle est plus ambiguë dans celui du Cimetière de Saverne où apparaissent également des tags « 666 » propres généralement aux milieux satanistes..
http://judaisme.sdv.fr/synagog/basrhin/r-z/saverne/profan.htm
Pour le cas des églises de Bretagne, qui incriminer ?
Vous préféreriez, je le suppose, que soient coupables des populations d’origine immigrées, et musulmanes de plus.. mais ce n’est pas ici le cas..
D’une part, les faits se déroulent dans des départements peu industrialisés et qui comptent une plus faible proportion de populations étrangères que le reste du territoire national, d’autre part, les tags « 666 », les croix renversées appartiennent précisément aux mouvances dites « satanistes » et sont bien étrangères à des sous cultures comme celle du rap..
Alors pourquoi ce « silence », ou plutôt ce sous traitement médiatique ?
D’une part parce que cela ne représente souvent aucun intérêt ni possibilité d’instrumentalisation sur le plan politique, d’autre part parce que l’église craint que la publicité autour de ces dérapages satanistes ne produisent un effet incitatif à nombre d’adolescents désoeuvrés du samedi soir…
Ne cherchez pas dans tout cela une quelconque influence d’un hypothétique « lobby juif », vous ne la trouverez pas..
gAZi bORAt