Stéphane Klein,
j’ai travaillé en Suisse, et mes collègues suisses avaient une vision nettement moins idyllique que vous, notamment en ce qui concerne l’assurance-maladie. D’ailleurs les frontaliers ont le choix pour leur assurance-maladie entre caisse suisse, assurance privée en France ou cotisant volontaire sécu. Ils optent pour les deux dernières solutions, sont-ils mal informés ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Assurance_maladie_en_Suisse
Angélique expérimente les coûteuses franchises suisses
Angélique est française et, depuis deux ans et demi, travaille et habite en Suisse. Elle témoigne de son expérience des franchises médicales. " En Suisse, lorsqu’on devient résident, on doit obligatoirement s’affilier à une des nombreuses caisses d’assurance-maladie, qui sont privées. Dans un premier temps j’ai voulu m’inscrire auprès de la caisse de mon mari, mais elle m’a refusée car j’avais déclaré dans le questionnaire d’entrée que j’étais sujette aux rhumes des foins. J’ai donc omis de le signaler pour trouver une nouvelle caisse. J’ai alors dû choisir entre différents niveaux de franchise, c’est-à-dire le seuil en deçà duquel rien n’est remboursé. La cotisation mensuelle dépend du niveau de garantie, et non des conditions de ressources : plus on cotise, plus la franchise est basse et plus on est remboursé rapidement. Pour ma part, je verse chaque mois 450 francs suisses (273 euros), mais je commence à être remboursée que si mes frais de santé dépassent 400 francs suisses dans l’année (242 euros). Cependant, une fois le montant de la franchise atteint, je ne suis pas remboursée intégralement, mais à un peu plus de 80 %, et les frais dentaires et optiques ne sont pas pris en charge du tout. En fait, je cotise depuis deux ans et demi, mais je n’ai jamais été remboursée, n’ayant pas atteint le montant de ma franchise. Les consultations coûtent très cher : elles sont chronométrées et le tarif grimpe très rapidement en fonction du temps passé dans le cabinet du médecin. Donc, en pratique, j’essaie de ne jamais aller chez le médecin en Suisse et quand j’ai un problème, je consulte en France, sans être remboursée puisque je ne suis plus affiliée à la Sécurité sociale. Autour de moi, les Suisses évitent également au maximum de consulter : ils s’automédiquent et il est extrêmement rare qu’ils prennent un arrêt de travail. " extrait d’un article de la tribune de Genève http://www.latribune.fr/info/IDC12572E50032AC5FC125732E006B89E7-$Db=Dossiers/quinquennat-sarkozy.nsf