L’auteur :
""Comment faire en sorte que l’Etat s’intéresse à l’économie, non pour la mettre à son service, mais pour se mettre au service d’elle ?"
"une divergence mentale : volontarisme contre fatalisme, innovation contre archaïsme, liberté individuelle contre hiérarchie autoritaire, profit contre refus de déroger"."
Est-ce Peyrefitte qui sort ce galimatias insondable et totalement manichéen à l’excès ou l’auteur ?
En quoi un Etat au service de l’économie est une condition obligatoire du développement ? Expliquez-moi je dois être débile ! Et de quel type d’économie parlez-vous ? Capitaliste, collectiviste, autre ? Historiquement, contrairement à ce que vous dîtes, ça n’a pas vraiment été le cas. Ni le total l’opposé d’ailleurs. Les liens entre économie/états sont plus complexes qu’une simple opposition à la noix entre les deux concepts bien tranchés que vous opposez.
Ensuite, les ficelles sont grosses, vraiment trop grosses pour diriger la pensée du lecteur :
Opposer volontarisme contre fatalisme, innovation contre archaïsme, liberté individuelle contre hiérarchie autoritaire, etc etc bien sûr tout le monde est d’accord là dessus, le choix étant facile entre des antonymes directs qui laissent peu de d’options quant aux choix. Mais ensuite vous rajoutez :
- "profit contre refus de déroger"
Là par contre, en quoi "profits" et "refus de déroger" sont en opposition ? Ils peuvent très bien être complémentaires..... Qu’entendez-vous donc par cet obscur "refus de déroger" ?
En fait, vous voulez orienter notre déduction avec un artifice malhonnête, en sous entendant que profit est forcément le choix logique. Sans précisez ce qu’est profit pour vous (argent, développement durable...), ni de quel développement, ni comment sont répartis ces fameux profits. Car là, il y aurait un débat gigantesque sur la définition et leurs implications.
Car bien en tendu, vous n’y pensez même pas. Pour vous profit = argent et représente en fait juste "la course au profit", cette fin en soi qui justifie tous les moyens et qui garantit un certain développement, orienté, partiel et partial (voir l’état du monde) en augmentant toujours plus la production (quelle soit socialement utile ou pas)
D’ailleurs, benêt, Sarkozy veut maintenant un indicateur qui intègre aussi autre chose que le PIB (qui mesure l’activité) dans le calcul de la richesse. Volonté louable…