Oui, dire que tous les délinquants, ou même la majorité, ou même une grande partie, sont des magrhébins est du racisme.
Pire, c’est même faux, car vous ne parlez que de la délinquance médiatisée.
Vous oubliez que, par construction de la communauté magrhébine en France, les différentes politiques ont constitué des conditions sociales (et non culturelles) propices à la délinquance. La getthoïsation n’a jamais permis que l’éclosion de la criminalité, et ce sont bien dans les couches pauvres de la population que la criminalité nait.
D’ailleurs, lorsqu’on étudie les archives de la Police Nationale, la majorité des actes de délinquance "visible" (i.e. vols à l’étalage, viols déclarés, meurtres), toutes périodes confondues, on observe nettement qu’indépendamment de la période (donc même lorsque la population non "française de souche" était marginale en nombre et en taux), ce sont les pauvres qui commettaient les délits. (mais bien sur, tout ce qui est du ressort de la délinquance "masquée" - fraudes comptables, exploitation, travail clandestin, relations exuelles forcées avec un lien du subordination, harcèlement, détournements de fonds, ... - était largemetn du ressort des "nantis", de la même manière inbdépendament de leur statut pré-français)
Ainsi donc, si on voit plus souvent des magrhébins présentés dans les médias comme les "délinquants" c’est :
- parcequ’on ne présente pas les actes de délinquances commis par des "blancs" (ce n’est pas vendeur de présenter un blond aux yeux bleus venant des cités qui a participé à une "tournante", ça contrarie le téléspéctateur raciste, lepéniste ou non, qui parle ensuite de "gauchisme", de "démagogie" ou "de cas particulier présenté comme une généralité")
- parceque, comme ce sont les pauvres qui commettent les délits, et que, par construction, la proportion de pauvres chez les immigrés ou descendants d’immigrés (ceux qu’on a parqué dans des barres de béton bien loin du centre ville, pour ne pas choquer nos yeux, mais profiter quand même de leurs bras) est supérieure que dans la population totale, on a statistiquement plus de "chances" de voir quelqu’un ne présentant pas le phénotype du "français de souche" commettre un délit.
- parce qu’il faut bien récupérer les voix et les sous des racistes aussi, et que les médias sont là pour ça.
Il est intéressant de constater qu’avant la seconde guerre mondiale, et même juste après, les racistes jugeait que les espagnols, les italiens, et les portugais étaient tous des délinquants et des parasites venus profiter de la France et des français. Mais comme ils sont moins visibles, ça s’est tassé au bout d’une génération ou deux.
Le seul tort réel des immigrés d’Afrique (du Nord ou non) ? Leur couleur qui dérange le raciste, persuadé que s’il ne réussi pas dans la vie, c’est à cause des autres, et non à cause de sa stupidité, de sa sclérose intellectuelle, de son incapacité à la tolérance, ou sa vision figée des choses.
Le "père" sud-africain (blanc) de la greffe cardiaque a été sauvé par le don du coeur d’un noir. Les occidentaux vont chercher des enfants dans les pays de ceux là même qu’on ostracise, adultes, chez nous. La compatibilité d’un donneur n’est, de plus, pas du tout corrélée avec le taux de mélanine. Clairement, c’est bien d’un bouc émissaire dont on a besoin, et après les juifs du moyen-âge, les communistes de la fin du XIXème siècle, les européens du sud des trois premiers quarts du XXème siècle, les responsables de tous nos maux sont les vilains africains.
Messieurs les racistes, chapeau.