Un peu de philo.
Le tardigrade serait-il susceptible de nous donner la clé du mystère de la vie ? Le créationniste est certainement le sot qui regarde le doigt quand celui-ci montre la lune, mais le scientifique qui regarde la lune voit-il beaucoup plus loin ? Là est la grande question ! Nous sommes condamnés à une humilité éternelle. Entre ceux qui croient savoir et ceux qui émettent des théories plus ou moins farfelues, mon cœur balance. C’est amusant mais le mystère subsiste. L’utile et l’inutile doivent avoir leur raison d’être en l’écosystème si l’on considère que l’utilité et l’inutilité ne sont que des jugements dus aux perceptions restreintes de ce qui nous entoure. On ne comprend bien que ce qui est limité par des bornes et nous serions bornés de vouloir appréhender ce qui ne l’est pas. Cependant, ce qui est anti-scientifique, c’est d’inventer de toutes pièces une raison à un phénomène qui échappe justement à notre raison. Si la partie visible d’un iceberg en constitue le dixième, que dire de la partie invisible de la vie ? Le tardigrade fait réfléchir ; si je devais énoncer une théorie, je dirais que c’est sa fonction, un signe pour faire évoluer la pensée. Si j’étais encore plus imaginatif et imprudent, je dirai qu’un dieu l’a mis sur notre chemin dans ce but. Voyez comme la théorie inconsidérée peut amener à la religion et comme cette dernière peut être dangereuse si elle est imposée. A partir d’un apriori religieux, une civilisation peut s’étendre à toute la terre. L’aléatoire et l’inutile appartiendraient-ils plus à l’homme qu’aux autres êtres qui prolifèrent sur la planète bleue ? Un cerveau qui augmente de volume est-il le signe d’une évolution pour tous ? Le scientifique péremptoire et le théoricien hasardeux n’ont pas à se vouer la moindre haine ; ils se ressemblent. Devrons-nous découvrir la spiritualité par le truchement d’un acarien ? Mais que dire des théoriciens déistes péremptoires et hasardeux qui veulent imposer leurs croyances aléatoires sur terre ? Ce sont de loin les plus inutiles et les plus dangereux. Comme les tardigrades, ils résistent à tous les éléments et reviennent à toutes les époques. Tout cela pour dire que le sujet est fort intéressant, merci de l’avoir mis sur la table. Mais disons que si le tardigrade peut être comparé à la coccinelle, on ne peut vraiment pas dire que l’homme, lui, soit une très bonne « bête à bon dieu ». Le tardigrade sera peut-être le dernier être vivant sur terre quand nous aurons tout détruit. Les tardigrades déshydratés se réhydrateront et survivront à cette apocalypse. Mais qui donc a inventé la résurrection ? Allez ! Je cours me déshydrater.
A.C