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Commentaire de Kieser

sur Vatican et Pédophilie : on s'accommode en silence


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Kieser 17 janvier 2008 09:09

Bonjour Kenotix,

j’ai pris note de votre rectification et je vous en remercie.
Concernant la deuxième partie de votre analyse, vous reprenez les arguments développés par la hiérarchie catholique lors de la diffusion du documentaire par la BBC.

Tout cela serait honorable si la volonté de préserver un prévenu du lynchage public ne s’accompagnait d’une mise au vert qui le soustrait à la justice, d’une mutation à un autre "poste", parfois encore en contact avec des enfants. J’ai donné des exemples qui montrent qu’il existe bien une politique du double langage.

Ce n’est pas par hasard que le journaliste de la BBC s’est adjoint les compétences d’un spécialiste du "décodage" de la communication vaticane. Des siècles de rhétorique se perçoivent et les diplomates ont des leçons à prendre en lisant les communiqués du Vatican.

Pour l’homme de terrain que je suis, le terme "sollicitation" pour qualifier des passages à l’acte régulier, des menaces, l’exhortation au silence, etc. sont une insulte aux victimes. Dans l’article, je cite le film : "The boys of St. Vincent" qui retrace une histoire vraie. Ce mécanisme de l’occultation, de la banalisation de la perversité y est parfaitement mis en évidence.

J’ai souligné également que cette stratégie résultait d’une réflexion longuement élaborée et mise en œuvre sans état d’âme. J’ai souligné également que la stratégie de la hiérarchie catholique peut être vue comme un modèle et non comme un point de fixation qui satisferait les extrémistes anticléricaux. Modèle car d’autres institutions réagissent à l’identique et de façon délibérée. La différence : il n’existe pas de consignes qui résultent d’une stratégie théorisée. (Je prépare actuellement un dossier concernant l’Education nationale.)

J’ai attiré l’attention sur ces attitudes instituitonnelles qui noient les responsabilités – pour toutes les institutions - et finissent par poser un grave problème de société car la pédocriminalité et son déni, y compris chez certains psy, concerne actuellement toutes les couches sociales.

Enfin, vous dites : « Calomnier, il en restera toujours quelque chose. » Je ne doute pas un instant de votre connaissance de ce à quoi ces mots font référence dans l’histoire européenne. Que les lecteurs en soient informés, je vous laisse le soin d’infléchir la portée perfide de vos propos. Par ailleurs, je vous le rappelle, homme de terrain, je me fiche comme d’un guigne des coupures de presse et autres trucs « qui tournent en boucle » Je m’appuie sur des faits, j’accumule les dossiers qui font références à des êtres vivants que je rencontre, que je soutiens du mieux que je peux. Ce ne sont pas des objets.

Ce que je sais et dénonce, même ici sur cette page, c’est l’instrumentalisation de la victime – à part un commentaire - au profit de divers discours plutôt cérébraux.

En tout cas, merci de m’avoir donné l’occasion de cette intervention.

Illel Kieser ‘l Baz


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