"Bayrou n’est pas un boucher et nous ne sommes ni des gogos ni des brebis égarées que l’on va bientôt égorger !"

Vous avez raison : vous êtes des pigeons et Bayrou va vous plumer. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Je ne connais pas la situation du Modem dans le 94, mais je peux vous dire qu’à Paris, c’est plus que catastrophique, et pas par la faute de Cavada. Vous ne vous posez pas la question de savoir pourquoi diable Quitterie-Delmas n’est pas présente sur les listes municipales ? Cela ne vous étonne pas, la manière absolument dictatoriale dont Sarnez, la Pompadour de Bayrou, a dégommé les militants historiques de l’UDF du XIVème arrondissement ? En être arrivée à être parquée dans les instances du parti au lieu d’être tête de liste dans le XIIIème, ce qu’elle méritait amplement, c’est dire la gabegie avec laquelle ont été conduites les investitures. (Au fait, "palinodies", ca fait un peu nul, tout le monde l’emploie en ce moment).

La dernière personne à avoir agi de la sorte, c’est Martine Aubry, à Lille, quand elle a éliminé Roman, militant fidèle et honnête, comme un malpropre. En fait, Sarnez, c’est Aubry en blonde. Avec sa soeur qui encaisse les dividendes de l’organisation des meetings du François.

Depuis que Sarnez est aux commandes à Paris, le Modem a perdu les 2/3 de ses militants. Mais ne vous en faites pas, un jour vous ouvrirez les yeux. Et vous verrez, dans les faits, ceux qui agissent pour transformer la société, et ceux qui passent leur temps à s’opposer en pensant à leur destin personnel.

Où était Bayrou, avant Noel, lors du débat sur l’Europe à l’Assemblée nationale ? Où était Bayrou, quand le Nouveau Centre a fait adopter sa proposition de loi constitutionnelle pour interdire la présentation d’un budget en déficit de fonctionnement ? Où était Bayrou, lors du combat pour supprimer l’amendement Charasse, sur la récupération des aides aux personnes âgées au moment de la succession ?

Il n’était pas là. Il trouvait plus intéressant - et certainement plus constructif - de venir s’offusquer de l’accès au financement public d’un parti qui compte 3 ministres, un groupe à l’Assemblée nationale, plus de 7.000 militants et 2.000 élus locaux.

Mais d’un autre côté, ca ne le dérange absolument pas de servir à pleine mains dans le financement public issu de l’UDF, pour financer son ancrage à gauche. Il le fait sur le dos de 40 ans de votes de citoyens pour une alliance entre le centre et la droite. Il est là le scandale ! Elle est là la trahison ! M. Le Donneur de Leçons, non content d’avoir fait fondre comme neige au soleil l’UDF (qui était le premier parti de France il y a a peine 15 ans), l’achève sans sourciller en trahissant tout ce qui faisait sa base électorale depuis 40 ans !

Il trahit ses électeurs et ses militants, en organisant partout en France des alliances avec la gauche, parfois même dès le premier tour, comme à Roubaix ! Les seuls endroits où il a accepté des alliances avec la droite (comme à Bordeaux, c’est lorsque les quelques cadres qui n’étaient pas encore partis l’ont mis au pied du mur : soit il avalisait leur alliance avec Juppé, soit ils se barraient, comme tous les autres.

Et Bayrou ne pouvait pas se permettre de perdre le peu de soutien qui lui restait en Aquitaine.

Il va falloir que vous ouvriez les yeux, chers militants du Modem, sur la réalité de votre leader. Il se sert de vous comme de la chair à canon, et ne viendra vous serrer la main qu’en 2011, quand il aura besoin que vous portiez des T-Shirts et distribuiez des tracts avec sa petite photo dessus...