Si l’on s’en tient au média et aux lettres de mécontents, on pourrait croire que le Mouvement Démocrate est au bord de l’explosion, qu’il n’y aura que quelques listes autonomes, que la plupart des MoDem ont choisi de se rallier à l’UMP, et qu’ils auront donc des listes MoDem dissidentes contre eux etc...
Face à ce désastre annoncé, j’ai donc effectué une petite recherche dans les media. Quelle ne fut donc pas ma surprise de constater qu’il y avait bien une liste MoDem, et une seule, dans environ 80% des villes de plus de 20.000 habitants, et que les alliances de premier tour se répartissaient assez bien entre PS et UMP modérés, derrière des maires-sortants appréciés, bref, que ce parti avait réussi à suivre la politique qu’il s’était fixé.
Certes, cela ne présage rien de ses résultats futurs : les listes autonomes peuvent faire des scores désastreux, le MoDem perdre les trois-quarts de ses élus locaux etc... mais l’on doit constater qu’objectivement, ce parti se débrouille plutôt pas mal dans une élection difficile pour lui. Il est bien sûr plombé en terme médiatique par les dissidences survenues dans les trois grandes villes que sont Paris, Lyon et Marseille, mais je doute que cela ait un effet très négatif en terme d’élus. J’aurais plutôt tendance à penser que ceux qui ont fait le choix de l’alliance UMP à Paris ou à Lyon, voire à Marseille, risquent de se retrouver fort démunis, si on en croit les tendances actuelles de sanction du parti majoritaire.
Qu’il existe un problème interne de lutte de pouvoir derrière Bayrou au MoDem, nul ne peut le nier, mais comparé au PS, la situation demeure plutôt sous contrôle. Quant à l’UMP, il sera intéressant de voir les réactions des mutliples composantes de ce parti hétérogène si la cote de popularité du président continue de décroitre.