BOnjour,
Lettre ouverte fort intéressante et pleine de bon sens.
Le Modem est malheureusement tiraillé par 2 courants antagonistes, entre les anciens qui sont souvent les ex-élus UDF et les nouveaux, souvent non élus et jeunes du centre gauche et vrais centristes. Les législatives comme les municipales sont autant de raisons de voir le mouvement s’effriter sous la pression des uns ou des autres, et plus particulièrement des enjeux locaux.
Quand le Modem s’allie à un camp, c’est souvent le camp en position de l’emporter... alors stratégie pour avoir des élus ou bien stratégie de gagne petit ?
L’indépendance ne peut exister qu’au premier tour, et miraculeusement au second si les têtes de listes ne sont plus noyées dans le bipartisme stérile.
JM Cavada a fait le choix, comme Morin and co, de trahir pour un strapontin.
Le prochain sur la liste ce sera sans doute Mercier, dont la fin de carrière ainsi que l’opportuniste risquent d’engager ce dernier à céder plus qu’à suivre Bayrou...
Mais dans tout cela, ce qui est le plus étonnant c’est de constater le gouffre qui existe entre la "base" et les "têtes", entre les élus et les gens "communs" : les uns poursuivant à tout prix lessièges, les autres espérant encore qu’il existe une politique rationnelle dans ce pays.
Le cas de conscience du Modem est symptomatique d’un pays qui est "lâché" par sa caste politique et qui, résigné, amusé ou aveuglé, ne sait plus comment faire pour que les choses puissent enfin changer dans le bon sens.
Cavada a trahi, comme beaucoup d’autres. Il aura une prime par un poste chaud sur lequel il ne fera rien. Pour ceux qui auront affronté le choix d’assumer, ce sera sans doute retour à la maison.
Cela fait 30 ans qu’on nous fait croire que cela s’appelle une démocratie : j’appelle plutôt cela la prime au démérite, à l’opportuniste et à la lâcheté intellectuelle.
Pas étonnant qu’avec ce type de personnes - et même si ce n’est pas le pire - qu’on sombre à grande vitesse.