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Commentaire de ddacoudre

sur Nul n'est prophète en son pays...


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ddacoudre ddacoudre 17 janvier 2008 23:27

Bonjour véronique.

 

Bon article et merci pour l’hommage rendu à Morin qui effectivement été plus connu à l’étranger qu’en france.

Mais en ce qui concerne notre président je pense qu’il se sert de Morin comme d’un faire valoir, comme d’autre se servent du crédit de scientifique pour valider des concepts exclusifs.

On ne peut pas devant le patronat dire être pour une économie d’entreprise, sous entendant clairement l’aliénation à l’esprit d’entreprise qui se gère par une comptabilité conduisant à dire que l’amélioration de la condition sociale est une charge, que dans la compétition le dernier a tord de désirer les mêmes choses que le premier et être pour une politique de civilisation à la Morin.

Il y a incompatibilité, le libéralisme capitalistique que nous développons génère tous les mots que soulève et condense Morin. Il ne peut pas y avoir une éthique de l’exploitation de l’autre sans abandonner notre actuelle relation au travail.

Pour la bonne et simple raison que l’entreprise est une organisation totalitaire qui convient parfaitement à l’image qu’il s’est construite avec celle du chef charismatique autoritariste, et quand l’on veut gérer l’état comme une entreprise le message est clair, et de plus il en donne des exemples constants, la notation des ministres en est un. Mais il est plus subtil que cela, ce faisant il dit aux français puisque dans les entreprises l’on vous note, il est normal que les ministres le soient et si un est mal noté je le vire, comme dorénavant une mauvaise notation justifiera un licenciement pour les salariés suivant l’exemple au plus haut niveau..

Quand le président parle de morale c’est pour faire comprendre que les pauvres doivent accepter leur misère, et si Morin a fait l’éloge de la méconnaissance comme source de connaissance, le président la confond avec le populisme.

Par contre le risque qui se présente c’est que dans les faits (qui seront ceux produit par la société capitaliste dans laquelle nous sommes) la pensée Moricienne reprise par le président soit dévoyée par les conséquences de l’économie sauvage du marché mondial et que les petites gens dévalorisent les propos de Morin, comme Staline a dévalorisé ceux de Marx.

Il y a un monde entre le président et Morin et vous ne me ferez pas croire qu’en plus de six mois celui qui c’est fait élire sous le populisme le plus abject en jouant de l’affect des êtres en souffrance pour se présenter en sauveur et de nature à développer une pensée philosophique. Je crois que depuis que je suis la politique je m’en serais rendu compte. Encore heureux qu’il n’est pas repris le concept de Onfraie sur la société hédoniste.

Cordialement.

 


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