Un extrait significatif du lien donné par Taverne.Des psychologues s’interrogent sur le caractère équivoque des tests de QI. C’est très clair :
".....L’actualité, avec un colloque international début octobre consacré à l’intelligence de l’enfant et les questions pressantes adressées aux psychologues, nous offre l’occasion d’appeler nos collègues, et tous ceux qui sont concernés par l’éducation et la santé de l’enfant, à réfléchir et débattre sur les usages du quotient intellectuel (Q.I.) et certaines dérives actuelles.
On observe, en effet, une attente sociale de plus en plus forte visant à faire évaluer et caractériser par les psychologues les capacités mentales d’un être humain (et particulièrement celles d’un enfant) uniquement par un chiffre. Ces demandes et leurs réponses raccourcies reposent sur une croyance qu’elles renforcent : le Q.I. serait une « mesure » aussi élémentaire qu’un poids de naissance ou qu’un taux de glycémie sanguine.
Or, le QI est l’expression d’un classement par rang à différentes épreuves. Un sujet moyen idéal se classe avec un QI égal à 100. Il serait absurde de dire qu’avec un QI de 120, on est « deux fois plus » intelligent qu’avec un QI de 60. De même dans une course, la durée de course du 50ème n’est pas la moitié de celle du 100ème, ni le double de celle du premier.
Avec la conviction qu’un QI est une mesure simple, un public fragilisé tente de trouver des principes explicatifs aux difficultés et obstacles qu’il rencontre. Un Q.I. bas ou élevé devient alors la cause unique de difficultés pourtant complexes. Cet indice dirige des parents en désarroi vers des solutions inappropriées et caricaturales, alors que des analyses psychologiques approfondies pourraient fournir une aide pertinente et efficace.
De telles demandes, émanant la plupart du temps des familles elles-mêmes, mais aussi d’organismes comme d’institutions publiques ou privées qui imposent des évaluations intellectuelles, s’appuient le plus souvent sur une conception réductrice et dépassée de l’intelligence, considérée comme unidimensionnelle, statique et facilement mesurable. Avec parallèlement l’idée fausse que cette « intelligence » est seule déterminante dans les difficultés qu’un enfant peut présenter à un moment de son histoire.
Un Q.I. n’est ni une fatalité, ni un destin...."