@Cangivas
Comme je l’expliquais par ailleurs*, le fondamentalisme s’épanouit en périodes de crises, de pertes de repères, de flottement moral ; il se nourrit du désespoir et du sentiment d’injustice.
Quelque part, tout le discours des partisans du retour de la religion dans le discours politique, c’est celui-ci : la politique n’apporte pas des réponses satisfaisantes aujourd’hui, la religion apporte des repères et des éléments de réponse, elle peut aider à mieux faire la politique. Les fondamentalistes n’exigent pas tout tout de suite, ils savent que ça ne passera pas. Ils cherchent dans un premier temps à s’inviter dans la place, à être autorisés dans l’arène politique.
En France, le préalable à leur renaissance est la levée des boucliers de la démocratie qui freinent leur irruption dans le débat public. Leur approche est d’autant plus focalisée sur des points techniques, juridiques et légaux. Ils s’attaquent à l’enchevêtrement de lois qui protège la république et se feront entendre bien plus clairement une fois qu’ils auront les mains libres.
Autre forme de "réponse" / promesse d’ordre : notre époque voit également le retour de l’ultranationalisme, plus ou moins instrumentalisé par le pouvoir, exacerbant parfois la race ou la religion (cf Japon, Russie, anciennes composantes de la Yougoslavie...).
* cf