Je n’ai vraiment pas l’impression d’avoir « lapidé » le juge Burgaud.
Vous me reprochez de ne pas laisser le CSM faire son travail sereinement. Je crois que la seule personne qui cherche à mettre des bâtons dans les roues du Conseil, c’est le juge Burgaud lui-même, avec cette guérilla procédurière agaçante.
Il en a juridiquement le droit, c’est vrai, mais cela manque de classe et je voulais critiquer son attitude.
Une commission parlementaire a rédigé un rapport sur ce désastre judiciaire. C’est pour permettre à un maximum de gens de comprendre ce qui s’était passé. Je ne pense pas qu’il faille avoir exercé le métier de juge d’instruction pour se faire une opinion valable sur le travail de Fabrice Burgaud.
Lorsqu’un homme politique est mis en cause, il n’est pas jugé par des hommes politiques au prétexte que son métier serait particulièrement complexe et inaccessible au profane (sans quoi, aucun homme politique ne serait jamais condamné).
Les juges d’instructions ne sont pas seuls à faire face quotidiennement à des situations humaines très complexes.
Il existe des centaines de juges d’instruction en France, travaillant dans des conditions comparables à celles du juge Burgaud, sans pour autant causer de catastrophes.
J’ai donc lu le rapport de la commission, attentivement, et je pense que le juge Burgaud a commis des fautes graves. J’espère qu’elles seront sanctionnées, c’est tout, et je n’ai pas du tout l’impression de me comporter comme une foule hystérique et avide de vengeance en écrivant cela.
Je voudrais ajouter que le juge Burgaud n’est pas –à mon avis- une tête « bien faite ». Je regrette que la commission parlementaire n’ait pas fait appel à des psychologues pour les aider à comprendre cet évènement judiciaire, car je crois que leur analyse aurait jeté un éclairage pertinent sur cette affaire.
Cordialement.