Cher poëte, l’avez vous seulement lu, ce procès de Galilée ?... Non, je l’affirme par votre texte outré.
Effectivement, dans sa forme et dans son fond, il fut raisonnable et juste. L’Église de l’époque, pas plus idiote que vous, voyait bien le profit illégitime que l’on pouvait tirer d’une vérité cosmogonique au détriment d’une Vérité spirituelle. Car l’un ne va pas sans l’autre. L’un ne peut être au détriment de l’autre, sous peine de devenir un discours unique, une pensée impérieuse, impérative et exclusive. Uniquement laïque. C’est exactement, et toujours d’actualité, le sens du discours que Benoît XVI s’apprêtait à faire à l’Université de Rome.
On pourrait approcher le nerf de la discussion en citant Poincaré :« La preuve est à la portée de tous, l’essentiel est imaginaire ».Encore faut-il les deux, Janus indivisible.
Pour une fois donc, je penche plutôt du côté de ce discours sarkozien, paradoxal pour un chef d’État. Mais qui nous ouvre à cette discussion dialectique. Car aujourd’hui, à force de « laïcité » triomphante et ukasienne, on en arrive à suivre les interdictions de penser de travers. Alors que c’est peut-être par le travers que viendra la lumière. Par l’imaginaire, par le Quantique des Quantiques.
Ce que je veux dire c’est que la laïcité ne prend son sens et sa force que par rapport à un pouvoir religieux suffisamment fort et qui a par trop été vilipendé, honni, ridiculisé. La religiosité a sa place de contre pouvoir au seul profit, au seul utile, elle est l’obligée denrée d’ un difficile futur européen.