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Commentaire de ffi

sur Benoît XVI : gaffeur ou clairvoyant ?


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ffi (---.---.2.226) 19 septembre 2006 12:22

Merci mais ton artcile a plus sa place ici .

Le pape n’est « absolument » pas « désolé » Jamais angélus ne fut aussi attendu par chrétiens, musulmans et autres infidèles que celui de ce dimanche. Et malgré la désinformation dhimmie des médias français, non seulement B16 n’a exprimé ni regrets, ni excuses, ni démentis, mais il n’a pas même pas prononcé le mot « désolé » qu’on lui a prêté deux fois à tort. Retour sur les mensonges des médias islamiquement correct de Francarabia, et leçon de sémantique italo-française. Le monde entier attendait la déclaration du pape ce dimanche, à 10 heures GMT, soit midi à l’horloge de l’Europe de l’Ouest. Le mécréant que je suis croyait que l’angélus était une prière de l’après-midi chez les catholiques et pas celle de l’apéro, mais peu importe.

France 2 et les autres chaînes de télévision et de radio françaises s’empressent de parler des « regrets » de Benoît XVI, voire d’« excuses ». Mais quelle bande de « takieurs » !

En italien, Benoît XVI a dit ce dimanche depuis le balcon de Castel Gandolfo : « In questo momento desidero solo aggiungere che sono vivamente rammaricato per le reazioni suscitate da un breve passo del mio discorso all’Università di Ratisbona, ritenuto offensivo per la sesnsibilità dei credenti musulmani mentre si trattava di una citazione di un testo medioevale che non esprime in nessun modo il mio pensiero personale (...) »

« Vivamente rammaricato », que le Vatican traduit officiellement par « Je suis vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage de mon discours (...) ». On cherchera en vain une quelconque « désolation », tant dans la version française qu’italienne.

Mais nous constatons la même takia sémantique des « journalistes » français à propos de la mise au point officielle de Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, le 14 septembre.

Là encore, France 2 n’hésite pas à dire que le pape « présente ses excuses » aux musulmans, et la plupart des médias titrent que Benoît XVI est « vivement désolé », voire « absolument désolé » d’avoir « offensé » les adeptes de l’islam.

Nos médias se basaient sur une seule phrase du communiqué, qui disait, selon leur traduction, que le pape était « vivement désolé », et même « absolument désolé » par les réactions et les interprétations musulmanes (et non par ce qu’il a dit !)

Or quelle était la phrase dans le communiqué officiel en italien ? « "Benedetto XVI è vivamente dispiaciuto che alcuni passi del suo discorso abbiano potuto suonare come offensivi della sensibilità dei credenti musulmani che siano stati interpretati in modo del tutto non corrispondente alle sue intenzioni. »

Ainsi, nos journalistes traduisent comme un seul homme « vivamente dispiaciuto » par « vivement désolé », « désolé » et même « absolument désolé » !

Le pape n’a jamais évoqué le fait qu’il « offense » les musulmans, mais il parle du fait que des parties de son discours ont été considérés comme « offensants » par des musulmans. Pour prendre une comparaison, ce n’est pas parce que je constate que Mouloud Aounit traite France-Echos de « raciste » que je pense que ce site est « raciste ». C’est même le contraire ! Prêter à Benoît XVI un quelconque aveu de délit d’« offense » est donc un premier mensonge médiatique, mais c’est loin d’être le seul.

Aucun traducteur n’oserait confondre « vivamente », qui se traduit en français « vivement » avec les mêmes acceptions, en « absolument », ce qu’on fait pourtant de nombreux médias. Cet adverbe « absolument » sort donc de l’imagination de « journaliste », tout comme les « regrets » ou les « excuses ».

Quant au qualificatif « dispiaciuto », ces mêmes copistes qui se prétendent journalistes l’ont quasiment tous traduit par « désolé », ce qui leur permettait de prêter au pape l’intention de « regrets », voire d’« excuses », alors que pas un mot du communiqué officielle du Vatican ne donnait le moindre synonyme de ces mots.

« Dispiaciuto », littéralement, ça veut dire « déplu », du verbe italien « dispiaciere », dont l’équivalent français « déplaire » a la même étymologie et les mêmes acceptions sémantiques. Le communiqué dit donc, mot à mot, que le pape a été « vivement déplu » qu’un quelconque passage de son discours soit ressenti comme une offense contre les musulmans. Mais la forme transitive « être déplu » n’existe pas en français, contrairement à l’italien : on déplait à quelqu’un, on ne déplaît pas quelqu’un.

Comme cette forme transitive du verbe « déplaire » n’existe pas dans notre langue et que par conséquent sa forme passive est impossible dans la langue de Molière, il eût fallu que nos journalistes qui semblent maîtriser la sémantique française et italienne aussi bien qu’une vache espagnole ou qu’un président du Mrap, rétablissent la forme active dans leurs traductions, ce qui aurait donné : « Le fait qu’un quelconque passage de son discours a pu être considéré comme offensant (...) a vivement déplu à Benoît XVI ».

Et le fait de trouver quelque chose « déplaisant » ne veut aucunement dire qu’on soit « désolé » (et le Vatican aurait dit tout simplement « desolato » au lieu de « dispiaciuto »), et encore moins que le pape « regrette » ou présente des « excuses ». Si on veut conserver la forme passive de « dispiaciuto » (« déplu »), il fallait en français utiliser des synonymes, et dire que le pape était « ennuyé » (et une agence de presse a traduit ainsi), « contrarié », « gêné », ou plus prosaïquement « emmerdé » par l’interprétation inexacte que les réactions musulmanes prêtent aux propos papaux.

On voit donc que par deux fois, les médias français font dire au pape ou à son porte-parole ce qu’ils n’ont absolument pas dit.

Je pourrais faire l’analyse sémantique du reste du communiqué de Federico Lombardi ou de l’homélie dominicale de Benoît XVI, mais en retenant les seuls mots improprement traduits, « rammaricato » et « dispiaciuto » qui ont servi aux porte-calames de la presse française pour clamer haut et fort que le pape était « désolé » ou présenterait des « regrets » et des « excuses » parfaitement imaginaires, on voit la manipulation sémantique opérée volontairement ou non par ces agents de l’« islamiquement correct ».

Benoît XVI n’est pas « absolument désolé », et n’est absolument pas « désolé » de quoi que ce soit. Il ne présente ni regrets ni excuses, et ne dément ni n’infirme ni ne corrige un seul iota de ses déclarations de mardi sur le Coran, sur Mahomet et sur l’islam. Tout au contraire, il se montre surpris et « attristé » par les réactions et les interprétations mahométanes à ce qu’il a dit, à savoir que l’islam n’obéit aucunement à la raison et que Mahomet a apporté la violence dans son Coran.


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