Le capitalisme c’est le principe de plaisir pour les forts, de réalité pour les faibles : Eh oui, il faut se lever le matin, même pour un petit salaire ! L’argent facile est un poison.
Le socialisme, c’est le principe de plaisir pour les faibles, de réalité pour les forts : Eh oui, les sociétés humaines ne doivent pas devenir des jungles.
Capitalisme et socialisme ne sont donc pas antinomiques mais complémentaires, et vous avez tort, Bernard Dugué : on ne doit nullement en finir, ni avec l’un, ni avec l’autre, mais harmoniser les deux : le seul moyen raisonnable est l’impôt progressif et la réhabilitation des dépenses de l’Etat AVEC UN REGARD NEUF.
Ce regard neuf quel est-il ? Il consiste à remarquer que tout ce qui est gratuit s’oppose au profit, et réciproquement. De sorte que tout ce que fait l’Etat en termes de biens collectifs est refusé par le marché, et c’est pourquoi les lobbies du secteur marchand s’opposent à l’impôt progressif qui constitue à leurs yeux une double peine.
Les libéraux sont ceux qui se considèrent victimes de cette double peine, et comme il n’y a pas d’alternative dans ce domaine autre que tout ou rien, ils ne veulent pas payer d’impôts, infligeant du même coup une double peine aux populations : surabondance pour les uns et pénuries pour les autres, inégalités et déliquescence pour tous, dans un monde ou rien n’est gratuit, où la nature est polluée, où les relations humaines sont perverties.