Merci de cette précision qui permet de clarifier votre position, son fondement idéologique et surtout son postulat de départ. Il y abien dasn votre approche une confusion ou ce que vous nommez une zone d’ombre entre délinquance et folie (pour faire court, disons trouble mental).
Or, c’est bien là que réside toute la difficulté...
Si l’on est accessible à la sanction pénale que les détenus en question auront purgé, c’est que l’on a agi sans que l’exception de trouble mental ait été retenue.
Dans ces conditions, deux solutions :
1/ il s’agit d’une erreur judiciaire dans la mesure où le détenu relevait en réalité de la psychiatrie et auquel cas il aurait dû être traité dès son arrestation et on sait les capacité de la prison à traiter les fous... hier soir à une réunion de la LDH, nous avons reçu une jeune étudiant de l’association GENEPI qui nous indiquait que plus de 30 % des détenus étaient atteints en prison de troubles mentaux... alors que le seul psychiatre et le psychologue ne sont même pas à temps plein en prison... Que la seule parade truvé est le traitement chimique voir l’acceptation tacite du trafic de drogues plus ou moins douces...
2/ ou il ne s’agit pas d’une erreur judiciaire et ’lon voit mal ce qui justifie l’appréciation de sa dangerosité en sortie de peine sauf à admettre que la prison est en échec dans mission de préparationà la réinsertion (éducation du prévenu, préparation de sa sortie...) et que la solution trouvé à la carence du système carcéral en la matière est le maintien sous une autre forme de la détention...
Quand on sait que les prisons sont surtout aujourd’hui des prisons de la misère, faire le raccourci entre délinquance et trouble mental paraît très rapide !! Et effectivement dangereux sans avoir besoin de regarder forcément dans le passé quoique la lecture d’auteurs comme primo Levi nous alerte sur le fait que finalement les procédés mis en oeuvre dans les camps ne sont pas si éloignés de certains des mécanismes que l’on retrouve à l’oeuvre dans nos sociétés et notamment nos grandes entreprises.
Encore une fois, il ne s’agit pas de jouer à se faire peur mais juste de défendre les valeurs démocratiques sur lesquelles nous ne sommes pas prêts à transiger.
Il faut juste que chacun soit bien conscient des présupposés qui se trouvent au fondement de ses positions et qu’il en mesure les conséquences.