Attali, après un anti-libéralisme primaire qui a mis la France à genou "grâce" aux 110 propositions de Mitterand dont il était l’auteur, après s’être trompé avec une régularité de métronome dans ses livre de prospective, vient de faire un revirement à 180 degrés. C’est vrai que ces propositions sont orientées vers plus de liberté.
Hélas, nous sommes en France où le beau mot de liberté fait peur à une immense majorité de ses citoyens. Les leaders de la gauche en Europe ont tous relevé avec consternation que le mot "libéral" est une injure en France : Prodi, Blair, Zapatero, aucun n’a remis en cause l’ouverture libéral de leur prédécesseur. En France, la majorité de la droite est anti-libérale (Chirac en tête). Le positionnement de Sarkozy n’est pas très clair : Etatiste avec Guaino, libéral avec Baladur et Fillion ???
Alors Quid des propositions d’Attali ?
C’est pas gagné, quand on sait que nous sommes le seul pays a avoir un parti Trotskyste et que Besancenot a le même indice de satisfaction que Sarkozy : 47% pour le premier et 48% pour le second. Ca fait peur, et ça révèle l’inculture crasse des français en politique. Nous sommes un pays où nous préférons tous être égaux dans la misère, et où la peur de l’autre est notre seul moteur. Batir une politique basé sur la confiance et le respect des individus semble être une vision d’horreur pour beaucoup.
L’entraide ne s’entend que par la spoliation des autres. Nous sommes le pays de l’OCDE le moins généreux (cf. Le Nouvel Obs).
Donc, quand quelqu’un parle d’abolir les petits privilèges de chacuns, tous cris haro ! Ce n’est donc pas gagné !
Bon courage à Attali !