Je n’ai pas constaté l’anglophobie, surtout au vu de la situation actuelle, où certains ministres parlent anglais à leurs équipes, Attali veut rendre l’anglais obligatoire, et on nous répète que l’anglais est incontournable "dans le cadre de la construction européenne". Non, ce n’est pas une phobie, mais un certain ras-le-bol qui se profile contre la domination linguistique.
"L’aspect politique concerne le côté commercial et la promulgation de la culture"
Celui qui impose sa langue en retire d’énormes bénéfices. Mais ceux qui imposent une langue étrangère à leur propre peuple sont impardonnables.
"J’aurais deux objections à l’esperanto : je crains que c’est utopique, et deuxièmement ce serait un appauvrissement culturel de remplacer les langues vivantes par une langue artificielle."
Les utopies d’aujourd’hui sont les réalités de demain Justement, le film sur le fondateur de la Croix rouge vient de se terminer. Une démarche utopique ? En théorie, mais elle a réussi. Qui plus est, l’espéranto n’est pas une utopie.
Concernant votre deuxième objection : visiblement, vous connaissez mal le milieu espérantiste. On est TRES attachés à nos langues maternelles, pas question de les remplacer. Mais pour leur permettre d’exister sans pressions extérieurs, se développer, il faut une langue de communication internationale qui serait neutre et assez facile à apprendre.
Concernant la difficulté des langues, il y a eu une longue discussion sur l’article qui s’appelle "Y a-t-il des langues plus faciles que d’autres ?"
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19139
"Quant à la musique d’une langue, toutes ont leur musique particulière, mais là on est de retour dans l’aspect affectif"
C’est cet aspect qui donne la plus forte motivation. Et comme on ne sait pas, de quelle langue on pourra avoir besoin, il faut qu’on puisse choisir librement la ou les langues à apprendre.