Désolé d’être un peu long. Mais la lecture n’est pas fatigante : le texte ne fait que citer des faits historiques que personne ne peut contester mais qu’on cache et, surtout, qui ne sont jamais compilés ensemble...
Les ennuis générés par la finance ont augmenté au fur et à mesure de la prise du pouvoir des financiers (banquiers auxquels viennent s’ajouter les assureurs aujourd’hui) : ils ont confisqué le droit régalien de battre la monnaie sans avoir -de moins en moins- l’argent équivalent.
Comment interpréter le fait que les actifs boursiers représentent plus de 40 fois la richesse effective (U.S.A.) de l’économie réelle sinon que l’objectif des banques privées n’est pas du tout d’émettre l’argent selon les besoins de la population, mais de faire le plus de profits possible en amenant l’état, les entreprises et les individus à s’endetter ?!
En Europe, l’étape de Maastricht fut un scandale (art. 103 du traité de mémoire) qui abandonnait quasiment le droit de créer l’argent, ex-nihilo, aux banques et ce, sans contrôle véritable (faut être logique !).
Je pourrais développer sur cette veine, mais le commentaire serait trop long. Je me contenterais alors de rappeler quelque faits et déclarations historiques ; à la fois objectifs et très révélateurs :
* David Ricardo
« Dans le cas de la création monétaire l’avantage serait toujours pour ceux qui émettraient la monnaie de crédit ; et comme le gouvernement représente la nation, la nation aurait épargné l’impôt, si elle, et non la banque, avait fait elle-même l’émission de cette monnaie... Le public aurait un intérêt direct à ce que ce fût l’État, et non une compagnie de marchands ou de banquiers, qui fit cette émission ».
Principes d’économie politique.
* 1750, Benjamin Franklin
Se vantait devant des membres du gouvernement anglais de la situation économique de la "Nouvelle Angleterre", colonie anglaise : « Contrairement à votre situation britannique, il n’y a pas en Nouvelle Angleterre un seul chômeur, mendiant ou vagabond. Cela grâce a l’émission sans intérêt dans nos 13 colonies "de monnaie de papier ; ce qui permet de contrôler le pouvoir d’achat (en circulation) et n’engendre pas de dette publique. »
Les banquiers anglais paniqués firent voter une loi par le Parlement britannique interdisant aux colonies l’usage de cette monnaie non payante. Une année après la promulgation de cette loi, les rues des villes des colonies étaient envahies de chômeurs et de mendiants...
* Abraham Lincoln
En pleine guerre de sécession, les nordistes faillirent être vaincus car leur armée était mal approvisionnée, l’économie du Nord étant au plus bas. Les paysans et les industriels endettés éprouvaient de grandes difficultés à produire. Le poids des intérêts était tel que les patrons mettaient au chômage tout ou partie de leurs salariés par pénurie de monnaie. Entre embaucher des chômeurs ou payer les intérêts aux banquiers, il n’y avait pas le choix. Les intérêts que les banquiers exigeaient pour un prêt réduisaient d’autant plus les investissements et notamment la masse salariale.
Comme les Nordistes n’avaient pas les moyens d’emprunter à 30% à la Banque d’Angleterre, Lincoln recourut alors à 1’article I de la Constitution pour émettre une monnaie sans intérêt. Grâce à cette monnaie service, grâce à une monnaie qui n’est plus une marchandise, les industriels et les fermiers purent embaucher, il y eut suffisamment de monnaie pour payer les salaires et pour acheter de nouvelles machines. La production augmenta et les biens circulèrent en nombre. En quelques mois les états du Nord redevinrent prospères. Les soldats mieux nourris et mieux équipés gagnèrent la guerre contre les Sudistes. La paix revenue, Lincoln annonce son intention de continuer à émettre la monnaie US, au lieu d’acheter une monnaie privée à Londres comme cela était l’usage. Fou furieux, le porte-parole des banquiers de la City de Londres, Sir Goschen déclare en 1865 :
"Si cette malveillante politique financière - de Lincoln - devait perdurer pour de bon, alors ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il sera sans aucune dette. Il aura tout l’argent nécessaire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l’histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit ou il détruira toute monarchie sur ce globe." Le 14 avril, Lincoln était assassiné et effectivement le gouvernement fut détruit.
Il eut le temps de déclarer, notamment :
« La puissance d’argent fait sa proie de la nation en temps de paix et conspire contre elle en temps d’adversité. Elle est plus despotique que la monarchie, plus insolente que l’autocratie, plus égoïste que la bureaucratie. (...) Les groupes financiers et industriels sont devenus tout puissants, il s’ensuivra une ère de corruption aux postes élevés et la puissance d’argent du pays cherchera à prolonger son règne en utilisant les préjugés du peuple jusqu’à ce que la fortune soit concentrée en un petit nombre de mains et la république détruite. »
* J. F. Kennedy
Le 4 Juin 1963, Kennedy à décrété, par ordre exécutif 11110, la création de 4 292 893 915 dollars de "states notes, pour le trésor public, destiné à remplacer à terme les fédéral notes de la fédéral réserve, rétablissant en cela, la Constitution qui interdisait au congrès de déléguer le pouvoir de création monétaire à des sociétés PRIVÉES, ce qui est le cas de la F.E.D (la banque centrale US). Kennedy fut assassiné le 22 novembre 1963. Sans être farfelu, il est bien sûr inimaginable de voir un lien de cause à effet entre les deux évènements.... !!
André-Jacques Holbeck : Un regard citoyen sur l’économie. Editions Yves Michel.
On pourrait parler des expériences extraordinaires et réussies en Autriche, en 1932-33, à Wôrgl, ou en France en 1956, à Lignières-en-Berri. totalement ignorées et cachées par nos « élites » cupides et/ou ignorantes...
** Pour finir un petit « Qui a dit ? » :
1- « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et l’industrie privée me semble l’entité adéquate pour le faire ».
2- « Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout. Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation ».
3- « Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. »
4- « Si vous permettiez aux banquiers d’émettre l’argent d’une nation, ils ne se soucieraient pas des lois. ».
5- « Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise au non. La seule question est de savoir si il sera créé par conquête ou par consentement ».
6- a) « Dès qu’une nation a cessé de contrôler elle-même sa monnaie et son crédit, il importe peu qui fait ses lois. L’usure une fois au contrôle ruinera n’importe quel pays. Tant que le contrôle de l’argent et du crédit n’aura pas été restitué au gouvernement et reconnu comme sa responsabilité la plus évidente et la plus sacrée, il est vain de parler de démocratie et de souveraineté du parlement. »
b) « L’argent ne consiste qu’en chiffres gravés sur du métal, imprimés sur du papier ou inscrits dans des grands-livres de banque. » Pourquoi alors laisser un peuple en crise sous un contrôle vicié de ces chiffres ? »
c) « Le parti libéral croit que le crédit est une affaire publique, qui n’intéresse pas exclusivement les banquiers, mais qui concerne directement le citoyen ordinaire. Le parti libéral se prononce pour l’établissement immédiat d’une banque nationale bien constituée pour le contrôle de l’émission de la monnaie en termes du besoin public. La circulation monétaire doit être en rapport avec les besoins domestiques, sociaux et industriels du peuple canadien. »
d) « Si mon parti reprend le pouvoir, nous ferons valoir notre politique monétaire dans la plus grande bataille entre les puissances financières et le peuple dont le Canada ait jamais été témoin. »
Réponses :
1- David Rockefeller (le symbole du capitalisme...) ; 2- Thomas Jefferson (troisième président des Etats-Unis) ; 3- Henri Ford (le constructeur qui a inspiré Hitler et ses « théories » ; 4- Baron Rothschild ; 5- le 17 février 1950, le banquier Paul Warburg devant le Sénat américain. 6- Chef libéral. a) Élections de 1935 au Canada. b) Dans Industry and Humanity, publié en 1918, un an avant d’être élu à la tête de son parti libéral. c) Durant la campagne électoral. d) Idem à Saskatoon.
Il ne tint absolument pas ses promesses. Il y aurait une vraie thèse de science politique à faire sur le pourquoi du renoncement de l’élément cardinal de sa campagne et sur les réactions à celui-ci... Pour info, il faut dire qu’il était le protégé de Wilfrid Laurier, l’ami de la famille Rockefeller et qu’il avait travaillé pour eux aux pires moments des révoltes ouvrières aux U.S.A....
Il serait temps de réaliser qu’avec les dépôts, le banquier spécule (économie virtuelle, marché à terme...), voire investit, mais il ne prête pas. Il y aurait beacoup à dire encore en ce qui concerne, par exemple, le principe de l’intérêt composé qui pousse à la spéculation sur l’argent lui-même et dissuade de l’utiliser comme moyen d’échange...
La monnaie -qui a perdu totalement le rôle qu’elle est censée avoir (un moyen d’échange)- dont la rareté, artificiellement créée par les acteurs en position de domination, oblige les dominés à n’utiliser qu’une faible partie de leur potentiel d’échange et d’activité : l’homme est prisonnier de l’avidité et du bon vouloir (politique) du banquier
Pour ma part, j’attends la crise violente et totale : je n’ai plus rien à perdre dans cette société...
31/01 12:02 - FYI
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