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Accueil du site > Tribune Libre > Vous avez aimé les « subprimes », vous adorerez la suite !

Vous avez aimé les « subprimes », vous adorerez la suite !

Ne vous inquiétez pas : tout est sous contrôle ! Heureusement que l’on peut lire et entendre un peu partout que les banques françaises ne sont en aucun cas aussi exposées que les banques américaines à la crise actuelle. Rassurés, nous sommes... Le serons-nous pour assez longtemps ?

Oups ! La Société générale vient de nous faire part d’une perte colossale due à une manœuvre frauduleuse de l’un de ses traders et bien entendu à quelques pertes sur les « subprimes ». Mais ce triste et frauduleux événement n’a aucun rapport avec les turbulences actuelles. Tiens, à propos : pourquoi ce vilain petit canard que nos médias hexagonaux canardent à bon escient (car forcément responsable de la crise mondiale actuelle) a-t-il appelé son ouvrage Le Temps des turbulences ? Aucun des commentateurs de commentaires ne semble s’être posé la question... D’ailleurs ce vieux monsieur qu’est Alan Greenspan mérite-t-il une quelconque attention respectueuse de leur part et de la nôtre ? Assurément, non ! C’est un homme d’un autre temps qui a fait son temps. Fermez le ban et passons à autre chose...

En tant que consultant-expert indépendant des marchés financiers depuis plus de quinze ans et dépositaire de brevets d’analyse et de gestion alternative, le cœur de mon travail est d’analyser les flux financiers transitant officiellement par les entreprises de marchés tels Nyse-Euronext, Deutsche Börse, Liffe et consorts (un peu à la manière d’un médecin qui ausculte son patient avec son stéthoscope). Depuis quelques semaines, je m’étonnais de la faiblesse, voire la quasi-absence de prises de « couvertures » ou d’assurances sur les marchés en ce début d’année boursière 2008. D’autant que mes super-correspondants-professionnels de culture anglo-saxonne s’alarmaient auprès de moi du feu qui couvait sous la cendre. De mon côté, rien dans mes chiffres ne me paraissait justifier leurs inquiétudes. Pourtant, manifestement et lundi dernier l’a prouvé, j’étais dans l’erreur, une erreur initiée par un outil que j’avais mis des années à développer... L’outil informatique ne devait-il pas immédiatement finir en un classement vertical sans autre forme de procès ? Assurément oui ! Quoique, quoique...

En proie au doute, une idée effroyable me traversa l’esprit : et si mon outil ne s’était pas trompé et qu’il n’y avait rien à découvrir comme si l’ensemble de la profession financière et bancaire n’avait pas pris ou pas pu prendre ou avait été empêchée (pour des raisons qui me dépassent) de contracter les positions de couverture ou les assurances nécessaires pour se protéger d’éventuels forts mouvements baissiers ! Et dans un tel cas, qu’adviendrait-il ?

Pour bien comprendre le sens du propos, prenez la métaphore du conducteur de voiture. Imaginez un propriétaire de véhicule refusant délibérément de contracter l’assurance obligatoire de sa voiture (soit parce qu’il veut économiser, soit parce qu’il ne peut pas la payer), qui prend malgré tout le volant et qui produit un grave accident : que se passe-t-il ?

Rien de très bon assurément ! Les conséquences civiles et pénales pour cet irresponsable sont incalculables... Et les dommages collatéraux aussi ! Et dans le cadre de la finance de marché, il ne vaut mieux pas évoquer la notion de dommages collatéraux tellement les effets peuvent être pires que les actes eux-mêmes. 1929 n’en est qu’une triste illustration !

Ne soyons pas négatif que diable ! La capacité de l’économie américaine à rebondir est extraordinaire ! Adam Smith est là et veille au grain ! Sans doute en 1987. Sans doute en 2001 malgré les secousses initiées par l’affaire Enron. Mais la donne est-elle vraiment la même en 2008 ? Le système est-il encore aussi sain que celui qui a été étudié au siècle des Lumières ?

Alors, si ce fameux outil d’analyse ne s’est pas trompé dans les non-prises de positions nécessaires de couverture par les professionnels du secteur, alors les dommages collatéraux au sein des organismes financiers et bancaires vont être terribles au cours des prochains mois.

- Dans le meilleur des cas et si la puissance publique est suffisamment bien inspirée, les banques s’absorberont ou fusionneront afin de préserver leur devenir et les fondations mêmes de notre système économique capitalistique. L’Etat mettra forcément la main au portefeuille et le contribuable sera mis à contribution. Mais y a-t-il vraiment un pilote dans l’avion ? Sincèrement, je ne suis pas sûr que celui qui tient les commandes de l’immense A380 dans lequel nous sommes tous possède, ne serait-ce que son brevet de pilote privé !

- Et dans le pire des cas, me demanderez-vous ? Les banques les plus fragiles, les plus exposées et les moins précautionneuses fermeront leurs portes assurément. Les clients-épargnants feront la queue devant leur devanture pour récupérer leur maigre pécule, mais seront de toutes façons spoliés. Et les drames financiers et humains s’étaleront à la une de nos sites web les plus visités. Quant aux blogs de colère, ils seront légions ! Que nos politiques ne sous-estiment pas le tsumani qui se forme, car il en va de la sauvegarde et la protection de nos valeurs démocratiques.

En tout cas, demain ne ressemblera en rien à ce que nous connaissons aujourd’hui. Georges Soros n’a-t-il pas enfoncé le clou en affirmant dans un journal autrichien que la crise actuelle est la plus grave crise depuis la Seconde Guerre mondiale ? Ce qui n’est guère optimiste, vous en conviendrez. Mais rappelez-vous ! La santé mentale, c’est le pessimisme par la pensée et l’optimisme par l’action. Alors, le temps est venu de réfléchir ensemble à ce que nous pourrions construire sur ces ruines en devenir et de proposer...


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33 réactions à cet article    


  • Alpo47 Alpo47 25 janvier 2008 11:33

    La seule question qui vaille, est : Quand ? Quand est ce que tout le "système" va s’effondrer ? Celui qui sait peut gagner le jackpot ...

    Actuellement, les fluctuations très importantes du marché boursier sont dues aux très mauvaises nouvelles provenant du système bancaire mondial, et à la spéculation des traders qui font remonter les cours en spéculant à court terme. Mais la tendance est très définitivement baissière. De plus la plupart des banques sont engagées dans ces spéculations.

    La crise vient à peine de commencer. Je suggère à tous de réfléchir à ce qui est indispensable dans une crise majeure, une situation de pénurie.

    Enfin, ... si vous voulez survivre.


    • Harald 25 janvier 2008 12:58

      Bonjour,

      la phrase "La capacité de l’économie américaine à rebondir est extraordinaire !" est-elle à prendre sur le ton de l’ironie ?


      • Guesar Guesar 25 janvier 2008 13:25

        Et si le control de l’A380 était dans les mains de dingues qui veulent se jeter sur le centre mondial du commerce ?


        • Forest Ent Forest Ent 25 janvier 2008 14:38

          Très intéressant.

          Il y a un autre possibilité (que l’on appelle le "risque systémique") : et s’il n’y avait plus d’assureur ? Tous ces systèmes de couverture supposent un assureur final. Et s’il était déjà mort ? Ca expliquerait aussi votre constat.


          • Ceri Ceri 25 janvier 2008 14:54

            les épargnants spoliés, ça fait bizarre de s’imaginer ça dans un pays développé, mais c’est ce qui s’est passé en Argentine en 2002. Les banques ont d’abord remboursé les gros actionnaires et les boites étrangères, et il ne restait rien pour les gens. Y’en a qui ont vu toutes leurs économies disparaitre, plus de retraite etc.

            Et bon je suis pas économiste, mais quand j’apprends à droite à gauche que des gugusses comme Soros n’achètent plus rien parce que les prix sont trop surestimés, ben je me demande quand la bulle va éclater.

            Accessoirement, j’ai étudié l’histoire économique du XXè siècle, et je me suis aperçue qu’on ne tient jamais compte des crises passées, parce que plus ça va plus les placements sont risqués, et moins le controle est réalisable. Comme vous dites, on se demande s’il y a un pilote dans l’avion.
             

            En fait j’ai bien peur que oui il y ait quelques pilotes, qui ont décidé en conscience de nous amener au krach. Par exemple, les gugusses du Bilderberg (dont ceux de la FED) ont prévenu en avril 2006 que 5% des ménages US allaient perdre leur logement. Et au lieu de gérer pour éviter ça, en avril 2007 ils bloquient la machine à faire des sous et d’un coup le marché se contracte, et c’est le bordel. Alors que c’étaient les seuls qui auraient pu empecher ça.

            Et puis cet été la BCE a injecté plus de 250 milliards d’euros dans le système bancaire, et qui paie ?

             


            • karquen karquen 25 janvier 2008 16:15

              oui...

              Et j’ajouterai qu’aujourd’hui ce système est un serpent qui se mange la queue !

              Un exemple : la fermeture de DIM à Chateau-Chinon, pour financer... les retraites et les fonds de pensions aux Etats-Unis ! Fermer des entreprises, mettre au chômage des gens pour payer des retraités hé hé... fallait y penser.


            • hurlevent 27 janvier 2008 16:13

              "Par exemple, les gugusses du Bilderberg (dont ceux de la FED) ont prévenu en avril 2006 que 5% des ménages US allaient perdre leur logement."

              Faux. C’est 1,1% des ménages US qui RISQUENT de perdre leur logement. D’où tirez vous vos chiffres ?http://www.americanprogress.org/issues/2007/03/foreclosures_numbers.html

               

               


            • hurlevent 27 janvier 2008 16:15

              "Un exemple : la fermeture de DIM à Chateau-Chinon, pour financer... les retraites et les fonds de pensions aux Etats-Unis ! "

              Cette entreprise a été fermée car elle n’était plus rentable, ou ne devenait plus rentable. Que l’actionnaire soit un fond de pension, un gestionnaire de SICAV ou autre ne change rien. Vous mélangez tout et n’importe quoi.


            • Dogen 25 janvier 2008 15:08

              Je trouve cet article sans grand interet.

              Vous ne donnez aucune info et aucune analyse sur le fond.


              • Dogen 25 janvier 2008 15:12

                "Il y a un autre possibilité (que l’on appelle le "risque systémique") : et s’il n’y avait plus d’assureur ? Tous ces systèmes de couverture supposent un assureur final. Et s’il était déjà mort ? Ca expliquerait aussi votre constat. "

                Non, Forest, il y a toujours des assureurs. Les marches sont largement assez liquides pour couvrire n’importe quelle position a l’heure actuelle

                 

                 


                • Forest Ent Forest Ent 25 janvier 2008 17:30

                  MBIA ? smiley

                   


                • Laurent_K 28 janvier 2008 08:19

                  "assez liquides pour couvrire n’importe quelle position a l’heure actuelle" ? Et pourquoi donc la FED a-t-elle baissé ses taux d’intérêt ? Et pourquoi la BCE accepte-t-elle de financer en dessous du taux officiel les banques qui en font la demande ?


                • karquen karquen 25 janvier 2008 15:34

                  Article Interresant. D’accord avec Ceri sur les guguss Bildeberg et le reste... Effet Tchernobyl ? Peut être que la considèration actuelle serait : "le nuage noir s’arrêttera quand il verra le panneau Douanes Zoll"... Oui ça doit être ça... il ne se passera rien ! ça crépite dans le Gégère ? c’est un souci de fabrication made in China ! Et on trouvera quelques prodigieux commentateurs, economistes, politiques et autres bimbos tv pour nous expliquer que tout va bien.. même sans éléctricité smiley j’aimerai bien savoir "quand", on se metra tous au vert...


                  • zelectron zelectron 25 janvier 2008 15:39

                    C’est surtout une crise d’heritage, les décideurs dans les domaines de la finances sont les fils, cousins, neveux, etc... des anciens fondateurs, la dégenerescence est patente, ils sont notoirement incompétants y compris dans le choix de leurs conseillers. Il faut pratiquer une décimation (au sens figuré tout de même) afin d’assainir ces marchés, et que l’honnêteté et l’intelligence reprennent leurs droits. La speculation effrenée, les paris audacieux, les voyouseries sont lois dans ces milieux. Ces montagnes d’argent créent des malades mentaux n’ayant plus d’humains que leurs apparences. L’argent est l’artifice supprème surtout lorqu’il n’est plus fondé sur des bases saines. Effaçons ces transactions basées sur du bluff, et pourquoi ne pas prendre en compte une valeur basée sur l’énergie ? 1 € = 10 KWh , quel que soit le mode de calcul à Tokio, à New York, à Paris c’est toujours la même, charbon, nucleaire, chutes d’eau.


                    • Gilles Gilles 25 janvier 2008 16:46

                      Il parait que :

                      Le PIB mondial est de 32 milliards de milliards d’euros. Le flux vers les produits dérivés (les actions que l’on achète et paie plus tard) de 700 milliards de milliards, soit 23 fois plus, hallucinant, non ?La sphère financière et grandement virtuelle, explose la sphère de l’économie réelle et la met en danger quand la bulle virtuelle éclate en arrosant de merde tout le monde.

                      Que 50% des fonds des banques transitent par des paradis fiscaux (Caymans, , iles Vuierges, isle de man, etc etc) et donc échappe à toute taxation potentielle des états tant qu’il n’y aura pas de gouvernance mondiale. Pourtant une taxation des flux purement spéculatifs (taxe Tobin) assurerait déjà des rentes énormes permettant de baisser le cout du travail, développer les énergies renouvelable, sauver la planète, par exemple.

                      Que le spéculateur haut de gamme de base n’en a rien à foutre de la crise qui pointe. Tant que les cours grimpent il peut gagner beaucoup beaucoup d’argent facilement. S’ils chutent, bon Ok il perdra peut être temporairement son job et des fonds (pas toutes ses énormes économies s’il est avisé) mais le gros des pertes sera épongé par d’autres (etats, contribuables, autres banques qui ont acheté ses junk bonds...cf Credit Lyonnais). Comme on ne sait pas vraiment quand pointera une crise, même annoncée, se serait trés con de ne pas spéculer à donf jusqu’au bout..on risquerait d’y perdre, donc on y va et advienne que pourra car dans la grande majorité des cas on s’en sortira quand même avec les honneurs. Privatiser les gains, mutualiser les pertes, vous connaissez ?

                      Regardez. Allez avec 1000 euros au casino. En une heure vous faites 10,000 euros. Vous savez que vous allez vous planter à force, c’est logique. Mais pour être sûr de gagner, de continuer à jouer et de peut être décrocher le jack pot, mettez en 5,000 de coté et continuer à jouer le reste.....c’est pareil, au pire vous avez quand même gagné 5 fois la mise.

                      Le système est complétement merdique. Honnêtement, une méga crise provoquée par cette spéculation effrénée enrichissant les vampires avides me réjouirait. Quelques banques en faillite parcequ’ils jouent l’argent des déposant sur des produits risquées car pourris (mais rémunérateur tant que la bulle gonfle) et provoquant la perte de l’argent des honnêtes travailleurs, les jetant dans la rue serait génial

                      Alors peut être que les moutons oseraient bêler et se révolter pour (espoir...) mettre en place des règles plus décentes favorisant ceux qui bossent plutôt que les rapaces. Des règles favorisant la vie, tout simplement. En Argentine ils ont essayé aprés la crise......ça a faillit marcher avant que les résidus de pourriture excrémentale qui s’était barrés aux USA avec tout le pognon ne reviennent revendiquer leurs propriétés une fois le bordel passé

                      VIVE LA CRISE


                    • aye 25 janvier 2008 22:21

                      bien vu, mais c’est encore pire que ça.

                      - les crédits des entreprises : pourris

                      - les crédits des communes, des départements, des régions.... : pourris

                      - 40% ou plus des actions jouées en bourse empruntées sur des crédits pourris.

                      les valeurs actuelles mondiales valent 100 fois ou plus la valeur réelle.

                      c’est tout simplement foutu !

                       


                    • Daniel Roux Daniel R 25 janvier 2008 17:19

                      Donc vous êtes un expert.

                      D’après vous, un important volume de positions prises au début de l’année n’a pas fait l’objet de couverture.

                      Pourriez-vous expliquer le dispositif de couverture ? S’agit-il d’une règle, d’une obligation, d’un choix au cas par cas ? Quels sont les moyens de se couvrir ? Sur quels supports ou assurances ? Existe t-il un rapport entre la notation d’une entreprise par les sociétés spécialisées et d’éventuelles primes d’assurances ?

                      Vos super correspondants se sont inquiétés auprès de vous, cela veut-il dire que ces couvertures sont publiées et disponibles par les acteurs économiques ?

                      Merci d’éclairer ma lanterne et celle de vos lecteurs.

                       

                       

                       


                      • Lafourmi 26 janvier 2008 19:42

                        "Se couvrir" en bourse est une technique de protection financière utilisant les outils boursiers.

                        Exemple 1 : Vous avez un portefeuille composé d’actions du cac40. Vous voulez profiter de la hausse mais vous protéger en cas de baisse du marché : vous vendrez des futures ou achéterez des options de vente pour protéger votre portefeuille selon un ratio que vous aurez défini à l’avance.

                        Exemple 2 : Vous êtes acheteur du secteur automobile mais vous voulez y allez avec prudence. Vous décidez que "Renault" a plus de potentiel à la hausse que "PSA" : vous achetez "Renault" et vendez "PSA". Si vous avez raison, vous réaliserez une plus-value moindre que si vous étiez acheteur "sec" de "Renault". En cas de baisse, vous êtes "couvert" par votre position vendeuse en PSA.

                        Sachez que les techniques sont infinies car il existe autant de techniques qu’il existe de gérants de fonds....

                        Quant à l’analyse proprement dite de ces couvertures, il s’agit de mon coeur de métier, fruit d’une expérience professionnelle.


                      • Daniel Roux Daniel R 27 janvier 2008 13:47

                        Dommage que vous ne répondiez pas aux questions.

                        Sans vouloir mettre en doute votre qualité d’expert, je ne suis pas convaincu par votre explication sur la couverture.

                        Votre exemple couvir Renault avec Peugeot est un peu bizarre. Renault peut baissé mais Peugeot aussi, d’autant qu’ils sont dans le même compartiment d’activité. Votre couverture est trouée et vous allez prendre froid.

                        La couverture d’une position doit couvrir un risque. Il peut s’agir d’un réserve de liquidité en pourcentage du total engagé. Il peut également s’agir d’une prise de position inverse à terme.

                        Exemple, Airbus vend ses avions en dollars. Les sommes sont importantes et l’avionneur doit se couvir contre le risque d’une baisse éventuelle du dollar entre la date de signature du contrat et celle du paiement. Il achetera donc, à terme, des dollars à leur valeur du jour du contrat.

                         


                      • ZEN ZEN 25 janvier 2008 18:45

                        Pas de panique ;.Dsk a seulement parlé de "situation sérieuse"...

                        Mais que fait le FMI ?

                        http://www.mediapart.fr/presse-en-debat/pouvoir-et-independance/23012008/crise-financiere-impuissant-le-fmi-se-tait


                        • El Nasl El Nasl 25 janvier 2008 19:14

                          Bonsoir,

                           concrètement , pouvez vous donner un exemple de ce qu’est ,"se couvrir ", dans ce milieu . 

                          Merci .

                           

                           


                          • Atlantis Atlantis 25 janvier 2008 23:44

                            Des analyses qui expliquaient ce qui allait se passer (et va continuer de se passer) (bulles, bourse, pétrole, à l’exception des variations monétaires qui étaient attendues plus tard alors qu’on a eu des flux financiers asiatiques qui sont venus perturber la donne) j’en ai lu il y a un an déjà. Sur le net. Et elles étaient pas toutes fraiches ... C’est bête que vous ayez cru à votre modèle alors.

                            Un modèle (en économie ou en science) il reflète ce qu’on lui demande de refléter, mais il ne prend pas en compte les colisions, les effets de bords, les variations exceptionnelles, les fin de cycle. Jamais. Tout simplement car certains ne sont pas encore identifié et que l’état des connaissance est forcément limité. Et qu’ils ont des marges d’erreurs exponentielles en fonction du temps futur à prédire. ça prédit bien les petites vagues mais pas l’arrivée d’un chalutier ...


                            • vieuxcon vieuxcon 26 janvier 2008 01:53

                              Et si c’était la société générale qui avait créé le mini crack du début de la semaine. Juste pour limiter ses pertes ?

                              Pour le reste, les subprimes, je penses que les Etats unis seront sauvés par les pays dit emergeants qui n’ont pas intéret à perdre le dollard comme monaie de référence. Par contre je suis très inquiet pour les banques Anglaises.


                              • hurlevent 27 janvier 2008 16:19

                                "Et si c’était la société générale qui avait créé le mini crack du début de la semaine. Juste pour limiter ses pertes ?"

                                Hahaha. La SG a du vendre des valeur pendant ce mini-crack. Et c’est pour cela qu’elle a perdu de l’argent. Le mini-crack a aggravé les pertes, il ne les a pas limitées.

                                 


                              • fourminus fourminus 26 janvier 2008 09:20

                                Le débat sur les manipulations (éventuelles) du 11 septembre peut entrer en raisonnance avec la crise systémique des marchés.

                                Je me demande si ce facteur de psychologie de masse n’est pas négligé. Par exemple : http://www.voltairenet.org/article154482.html

                                Que se passerait-il si soudain le monde avait un GROS doute sur l’honneteté du gouvernement americain. Pas un léger doute, ou un doute raisonnable, mais un doute énorme, irrefragable ?

                                Je précise que je n’ai pas d’opinion sur la véracité des allégations de manipulation à propos du 11 septembre. Mais comme modeste observateur des medias et de leurs lecteurs, je vois une possible conjonction détonnante... Qu’en pensez-vous ?

                                fourminus


                                • fourminus fourminus 26 janvier 2008 09:22

                                  Au fait M. Lafourmi, vous avez pratiquement le meme pseudo que moi... C’est que nous devons etre de la meme fourmilliere... smiley


                                • Philippe Devigne 26 janvier 2008 15:15

                                  En ce qui me concerne c’est bien ma certitude (je n’ai pas peur de le dire) que le 11 septembre était une énorme machination qui m’a fait réfléchir au système financier dans lequel nous vivons (je devrai dire : duquel nous sommes prisonier). C’est clairement lié : vous vous rappellez des PUT-options placé sur les compagnies aériennes et bancaires touchées par le 11 sept qui ont été placées la semaine précédant "l’attaque surprise" ? J’essaie d’y voir clair mais ce système est plus opaque que n’importe quoi. En comparaison le 11 septembre est beaucoup plus transparent ; il n’y a pas "une" mais une série d’impossibilités qui prouve sans le moindre doute qu’il s’agit d’un évènement orchestré très certainement par ces mêmes forces politico-financières (et sionistes).


                                • fourminus fourminus 27 janvier 2008 11:21

                                  @ Philippe Devigne

                                  Je ne vois pas ce que le sionisme viens faire dans tout ca ? (Sionisme = idée d’un foyer national juif)

                                  Ce genre d’affirmation non étayée n’aide pas à avancer... D’ailleurs la conséquence de la crise financière pourrait bien etre l’apauvrissement des Etats Unis et donc de leur capacité à soutenir l’état Israelien...


                                • R.L. 26 janvier 2008 11:04

                                  Désolé d’être un peu long. Mais la lecture n’est pas fatigante smiley : le texte ne fait que citer des faits historiques que personne ne peut contester mais qu’on cache et, surtout, qui ne sont jamais compilés ensemble...

                                  Les ennuis générés par la finance ont augmenté au fur et à mesure de la prise du pouvoir des financiers (banquiers auxquels viennent s’ajouter les assureurs aujourd’hui) : ils ont confisqué le droit régalien de battre la monnaie sans avoir -de moins en moins- l’argent équivalent.

                                  Comment interpréter le fait que les actifs boursiers représentent plus de 40 fois la richesse effective (U.S.A.) de l’économie réelle sinon que l’objectif des banques privées n’est pas du tout d’émettre l’argent selon les besoins de la population, mais de faire le plus de profits possible en amenant l’état, les entreprises et les individus à s’endetter ?!

                                  En Europe, l’étape de Maastricht fut un scandale (art. 103 du traité de mémoire) qui abandonnait quasiment le droit de créer l’argent, ex-nihilo, aux banques et ce, sans contrôle véritable (faut être logique !).

                                  Je pourrais développer sur cette veine, mais le commentaire serait trop long. Je me contenterais alors de rappeler quelque faits et déclarations historiques ; à la fois objectifs et très révélateurs :

                                  * David Ricardo
                                  « Dans le cas de la création monétaire l’avantage serait toujours pour ceux qui émettraient la monnaie de crédit  ; et comme le gouvernement représente la nation, la nation aurait épargné l’impôt, si elle, et non la banque, avait fait elle-même l’émission de cette monnaie... Le public aurait un intérêt direct à ce que ce fût l’État, et non une compagnie de marchands ou de banquiers, qui fit cette émission  ».
                                  Principes d’économie politique.

                                  * 1750, Benjamin Franklin
                                  Se vantait devant des membres du gouvernement anglais de la situation économique de la "Nouvelle Angleterre", colonie anglaise : « Contrairement à votre situation britannique, il n’y a pas en Nouvelle Angleterre un seul chômeur, mendiant ou vagabond. Cela grâce a l’émission sans intérêt dans nos 13 colonies "de monnaie de papier ; ce qui permet de contrôler le pouvoir d’achat (en circulation) et n’engendre pas de dette publique. »
                                  Les banquiers anglais paniqués firent voter une loi par le Parlement britannique interdisant aux colonies l’usage de cette monnaie non payante. Une année après la promulgation de cette loi, les rues des villes des colonies étaient envahies de chômeurs et de mendiants...

                                  * Abraham Lincoln
                                  En pleine guerre de sécession, les nordistes faillirent être vaincus car leur armée était mal approvisionnée, l’économie du Nord étant au plus bas. Les paysans et les industriels endettés éprouvaient de grandes difficultés à produire. Le poids des intérêts était tel que les patrons mettaient au chômage tout ou partie de leurs salariés par pénurie de monnaie. Entre embaucher des chômeurs ou payer les intérêts aux banquiers, il n’y avait pas le choix. Les intérêts que les banquiers exigeaient pour un prêt réduisaient d’autant plus les investissements et notamment la masse salariale.
                                  Comme les Nordistes n’avaient pas les moyens d’emprunter à 30% à la Banque d’Angleterre, Lincoln recourut alors à 1’article I de la Constitution pour émettre une monnaie sans intérêt.
                                  Grâce à cette monnaie service, grâce à une monnaie qui n’est plus une marchandise, les industriels et les fermiers purent embaucher, il y eut suffisamment de monnaie pour payer les salaires et pour acheter de nouvelles machines. La production augmenta et les biens circulèrent en nombre. En quelques mois les états du Nord redevinrent prospères. Les soldats mieux nourris et mieux équipés gagnèrent la guerre contre les Sudistes. La paix revenue, Lincoln annonce son intention de continuer à émettre la monnaie US, au lieu d’acheter une monnaie privée à Londres comme cela était l’usage. Fou furieux, le porte-parole des banquiers de la City de Londres, Sir Goschen déclare en 1865 :
                                  "Si cette malveillante politique financière - de Lincoln - devait perdurer pour de bon, alors ce gouvernement fournira sa propre monnaie sans frais. Il sera sans aucune dette. Il aura tout l’argent nécessaire pour mener son commerce. Il deviendra prospère à un niveau sans précédent dans toute l’histoire de la civilisation. Ce gouvernement doit être détruit ou il détruira toute monarchie sur ce globe." Le 14 avril, Lincoln était assassiné et effectivement le gouvernement fut détruit.

                                  Il eut le temps de déclarer, notamment :
                                  « La puissance d’argent fait sa proie de la nation en temps de paix et conspire contre elle en temps d’adversité. Elle est plus despotique que la monarchie, plus insolente que l’autocratie, plus égoïste que la bureaucratie. (...) Les groupes financiers et industriels sont devenus tout puissants, il s’ensuivra une ère de corruption aux postes élevés et la puissance d’argent du pays cherchera à prolonger son règne en utilisant les préjugés du peuple jusqu’à ce que la fortune soit concentrée en un petit nombre de mains et la république détruite. »

                                  * J. F. Kennedy

                                  Le 4 Juin 1963, Kennedy à décrété, par ordre exécutif 11110, la création de 4 292 893 915 dollars de "states notes, pour le trésor public, destiné à remplacer à terme les fédéral notes de la fédéral réserve, rétablissant en cela, la Constitution qui interdisait au congrès de déléguer le pouvoir de création monétaire à des sociétés PRIVÉES, ce qui est le cas de la F.E.D (la banque centrale US). Kennedy fut assassiné le 22 novembre 1963. Sans être farfelu, il est bien sûr inimaginable de voir un lien de cause à effet entre les deux évènements.... !!
                                  André-Jacques Holbeck : Un regard citoyen sur l’économie. Editions Yves Michel
                                  .

                                  On pourrait parler des expériences extraordinaires et réussies en Autriche, en 1932-33, à Wôrgl, ou en France en 1956, à Lignières-en-Berri. totalement ignorées et cachées par nos « élites » cupides et/ou ignorantes...

                                  ** Pour finir un petit « Qui a dit ? » :
                                  1- « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et l’industrie privée me semble l’entité adéquate pour le faire ».

                                  2- « Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout. Celui qui contrôle l’argent de la nation contrôle la nation ».

                                  3- « Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. »

                                  4- « Si vous permettiez aux banquiers d’émettre l’argent d’une nation, ils ne se soucieraient pas des lois. ».

                                  5- « Nous aurons un gouvernement mondial, que cela plaise au non. La seule question est de savoir si il sera créé par conquête ou par consentement ».

                                  6- a) « Dès qu’une nation a cessé de contrôler elle-même sa monnaie et son crédit, il importe peu qui fait ses lois. L’usure une fois au contrôle ruinera n’importe quel pays. Tant que le contrôle de l’argent et du crédit n’aura pas été restitué au gouvernement et reconnu comme sa responsabilité la plus évidente et la plus sacrée, il est vain de parler de démocratie et de souveraineté du parlement. »
                                  b) « L’argent ne consiste qu’en chiffres gravés sur du métal, imprimés sur du papier ou inscrits dans des grands-livres de banque. » Pourquoi alors laisser un peuple en crise sous un contrôle vicié de ces chiffres ?  »
                                  c) « Le parti libéral croit que le crédit est une affaire publique, qui n’intéresse pas exclusivement les banquiers, mais qui concerne directement le citoyen ordinaire. Le parti libéral se prononce pour l’établissement immédiat d’une banque nationale bien constituée pour le contrôle de l’émission de la monnaie en termes du besoin public. La circulation monétaire doit être en rapport avec les besoins domestiques, sociaux et industriels du peuple canadien. »
                                  d) « Si mon parti reprend le pouvoir, nous ferons valoir notre politique monétaire dans la plus grande bataille entre les puissances financières et le peuple dont le Canada ait jamais été témoin. »

                                   

                                  Réponses :

                                  1- David Rockefeller (le symbole du capitalisme...) ; 2- Thomas Jefferson (troisième président des Etats-Unis) ; 3- Henri Ford (le constructeur qui a inspiré Hitler et ses « théories » ; 4- Baron Rothschild ; 5- le 17 février 1950, le banquier Paul Warburg devant le Sénat américain. 6- Chef libéral. a) Élections de 1935 au Canada. b) Dans Industry and Humanity, publié en 1918, un an avant d’être élu à la tête de son parti libéral. c) Durant la campagne électoral. d) Idem à Saskatoon.
                                  Il ne tint absolument pas ses promesses. Il y aurait une vraie thèse de science politique à faire sur le pourquoi du renoncement de l’élément cardinal de sa campagne et sur les réactions à celui-ci... Pour info, il faut dire qu’il était
                                  le protégé de Wilfrid Laurier, l’ami de la famille Rockefeller et qu’il avait travaillé pour eux aux pires moments des révoltes ouvrières aux U.S.A....

                                   

                                  Il serait temps de réaliser qu’avec les dépôts, le banquier spécule (économie virtuelle, marché à terme...), voire investit, mais il ne prête pas. Il y aurait beacoup à dire encore en ce qui concerne, par exemple, le principe de l’intérêt composé qui pousse à la spéculation sur l’argent lui-même et dissuade de l’utiliser comme moyen d’échange...

                                  La monnaie -qui a perdu totalement le rôle qu’elle est censée avoir (un moyen d’échange)- dont la rareté, artificiellement créée par les acteurs en position de domination, oblige les dominés à n’utiliser qu’une faible partie de leur potentiel d’échange et d’activité : l’homme est prisonnier de l’avidité et du bon vouloir (politique) du banquier

                                  Pour ma part, j’attends la crise violente et totale : je n’ai plus rien à perdre dans cette société...

                                   

                                   


                                  • Lafourmi 26 janvier 2008 19:50

                                    R.L., je vous félicite pour la richesse de votre culture et le sens de vos propos. Bravo à vous et je suis prêt à continuer la discussion autour d’un verre...

                                    Au fait, que diriez-vous si je décidais d’animer une sorte de café financier ? (à savoir, apéro -dans un café parisien pour la première soirée- autour d’une discussion avec thème défini à l’avance -afin que ça ne parte pas dans tous les sens- et participation financière à la discrétion et selon les moyens de chacun )


                                  • R.L. 26 janvier 2008 19:58

                                    Je suis Rmiste et habite en province.

                                    Quant à ma culture, vous pouvez trouver tout cela -et bien plus- sur le Web, tout en le vérifiant bien sûr...

                                    R. L.


                                  • Flash 26 janvier 2008 16:07

                                    Merci R.L pour ce rappel historique et pour cette mise en perspective.

                                    Puissent-ils faire réfléchir les laudateurs béats des "fondamentaux" d’aujourd’hui !


                                    • FYI FYI 31 janvier 2008 12:02

                                      Ah les rappels historiques, nous montrent à quel point tout n’est pas venu tout cuit à notre naissance...

                                      Et on se demande pourquoi les français sont déprimés ?

                                      Je rêve qu’enfin les salariés reprennent l’appareil productif en main, eux seul sont les plus compétents, pas les financiers. Je sais, je rêve........ les salariés s’invectivent entre eux, ne comprennent que leur "légitime" boulot, sincèrement ils n’ont que ce qu’ils engendrent ....

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