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Commentaire de Paul Villach

sur La délinquance scolaire : à qui la faute ?


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Paul Villach Paul Villach 28 janvier 2008 16:07

Merci, mon colonel, de recentrer le débat.

1- C’est bien, en effet, le problème de la violation délibérée des règles par les autorités chargées de les faire appliquer, que j’ai uniquement posé avec des exemples symboliques, précis et circonstanciés. Je ne m’en suis tenu qu’à quelques uns, vu déjà la longueur de l’article. Les mêmes comportements, je puis vous l’assurer, se retrouvent sur tout le territoire, de Valognes à Reims et à Mulhouse, de Paris à Nîmes et à Marseille.

- Il est un exemple symbolique que j’aurais pu ajouter : en 2007, un principal a rendu public sur le panneau d’affichage réservé à l’administration en salle des professeurs les deux lettres de recours gracieux contre ses méthodes, que deux professeurs avaient adressées par voie hiérarchique au recteur ! Pensez-vous raisonnable d’imaginer qu’un chef d’établissement aujourd’hui ignore le caractère confidentiel de la correspondance administrative ?

- C’est du même tonneau que cette lettre de dénigrement envers un professeur adressée secrètement par un principal à un président d’association de parents d’élèves, que j’ai évoquée dans mon article ! Jusqu’ici , sous réserve de l’arrêt de la Cour de cassation attendu sans illusion aucune - la justice a trouvé cette méthode d’administration irréprochable ! Ce n’est pas à vous, mon colonel, qu’on découvrira les charmes insouçonnés de la justice française.

2- Il n’a donc sûrement pas échappé aux autorités de l’Éducation nationale, depuis 20 ans et plus, qu’elles violent délibérément les règles allègrement . Elles le savent pertinemment puisqu’ il est même arrivé, selon la qualité des juges, qu’elles soient condamnées. Mais cela ne change rien ! Elles récidivent sans état d’âme à la première occasion ! Ces hiérarques auraient tort de se gêner : ils n’encourent aucune sanction administrative !

3- Aussi, puisque la violation par l"administration des règles élémentaires d’une vie sociale fait partie du fonctionnement normal de la direction d’un établissement, il reste à se poser la question : pourquoi ? Un but est bien poursuivi, quand c’est toute une chaîne hiérarchique - du ministre au chef d’établissement - qui est impliquée. Ces autorités sont assez intelligentes pour savoir qu’en violant elles-mêmes les règles, elles donnent le mauvais exemple et qu’elles encouragent ainsi la délinquance scolaire.

4- Les histoires d’avocat qui vont venir expliquer aux élèves que l’injure est un délit ou que poignarder autrui est un crime, seraient amusantes si le sujet n’était pas aussi tragique.

5- Vous me reprochez ma sévérité. Je ne la nie pas : mettre les autorités devant leurs propres violations répétées de la loi est sévère. Qu’y puis-je, sauf à fermer les yeux ?

Car, encore une fois, jamais la responsabilité de l’administration n’est envisagée quand on aborde la délinquance scolaire. C’est l’omerta ! Pourquoi ? Paul Villach


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