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Commentaire de Gazi BORAT

sur Les Bienveillantes


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Gazi BORAT 29 janvier 2008 12:56

à kabyle d’espagne & Masuyer

Désolé de répondre si tard sur un ouvrage qui ne laisse pas indifférent.

Je comprend la réaction de K. d’ES. sur l’humanisation d’un bourreau mais ce qui est toujours mystérieux, c’est non le fait que les bourreaux soient des hommes ordinaires, mais que les hommes ordinaires deviennent des bourreaux.

Le héros, cependant, n’est pas un homme ordinaire et sa sexualité est particulièrement complexe, notamment son amour incestueux pour sa soeur.

On peut aussi effectuer une comparaison intéressante de l’ouvrage de Litell avec un roman d’Alberto Moravia :

"Le Conformiste"

qui met en scène un homme marqué par une expérience homosexuelle traumatisante (car suivie d’un meurtre) en sa jeunesse et qui devient ensuite un fasciste zêlé dans l’Italie mussolinienne. Le film qui en fut tiré par Bertolucci est, à mon sens, un pur chef d’oeuvre du cinéma italien..

Pier Paolo Pasolini avait ainsi relevé, dans plusieurs de ses écrits qu’une homosexualité refoulée ou mal vécue pouvait générer chez un individu la culpabilité d’appartenir à une catégorie marginale et, par compensation, générer le besoin d’implication dans une idéologie réactionnaire qui le réintègre dans la norme sociale.

Il semblerait que le héros du livre de Litell puisse être rattaché à ce type de fonctionnement..

gAZi bORAt


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