Merci Paul , de m’avoir répondu.
J’ai bien conscience de la teneur du débat que vous lancez et de la réthorique de certains , Neuilly puisque vous en parlez , et nous reconnaissons ici un débat qui ne date pas d’aujourd’hui , mais , violences et accrochages augmentant , ce même débat est obligé de s’enfoncer toujours plus loin dans un hypocrisie qui arrive au bout de ce qu’elle peut donner ? Au bout car bientôt peut etre ( et même déjà selon moi ) certains incidents violents ne peuvent plus se dédouaner de leurs causes originelles . En ce sens je vous suis mais je voudrais aller plus loin.
Mon désir , au travers de cette distinction entre deux mondes , si l’on puis dire , un en difficulté et l’autre perçu comme " monde de nantis " par les yeux du premier , est de donner l’occasion de comprendre , que ce débat ne peut trouver de solutions entre les deux parties pour une raison très simple. Il me semble impossible , pour un seul homme de placer la responsabilité , on va dire quelque part , c’est tres vague , alors on dira , sur les épaules d’une institution ou d’une autre. Pourquoi ?
La première raison est que tout ceci est une terrible conséquence. Celle d’un abandon, celle de deux communautés qui pour une grande part d’entre elles , ont une histoire en commun , mais dont la reconnaissance et les bénéfices potentiels de cette période d’histoire ont été reservé à la " France des français " et pas à l’autre. C’est le point de départ. Je ne vais pas réecrire l’histoire que vous connaissez certainement mieux que moi mais dire simplement ceci. Trois générations ont passé . Les petits d’aujourd’hui , ceux qui posent problème sont une conséquence de tout ce que la France ne veut pas voir en face. Sauf que de leur coté , ils sont , au bout de la troisième génération, entrai de perdre , et celà est capital pour parler de responsabilités , de perdre les liens historiques qui définissent ce qu’ils sont , les laissant dans un immense besoin de réferences identitaires d’une part , et dans la pauvreté ( dans laquelle tant les ont rejoint ) d’autre part.
La faute , elle , est diluée sur quasiment un demi siècle au jour d’aujourd’hui , et je constate qu’on en est toujours à essayer d’appuyer sur la tete de quelqu’un alors que la seule chose à faire , que l’on soit un Neuilly ou un autre , est de leur donner la parole d’une part , de leur poser des questions , mais surtout , d’aller à la rencontre d’un monde qui est notre "part nationale abîmée" , et le considérer comme monde à part entiere avec ses valeurs , ses codes , et y découvrir ses diverses composantes afin de rassurer les mômes sur l’opinion qu’ils nous savent porter sur leur système. ... Nous les considérons comme des sauvages , et celà est la première erreur. Je tente d’expliquer pourquoi on se trompe à ce sujet.
Mais pour vous répondre , les deux aspects sont liés et la responsabilité ne peut à mon sens etre jetée là où là alors que toute la France doit accepter en son sein , le fait que des enfants grandissent sur les ruines de l’histoire de nos père . De la reconnaissance , et nous le verrons peut etre , moins de violence et plus de débat et de tete à couper. C’est montre responsabilité à tous , sans exception.
Merci à vous , GRL