INSPIRATION
Il y a, en effet beaucoup de choses à dire sur cet ouvrage, et notamment sur les inspirations de l’auteur.
Kabyle d’Espagne a mentionné les souvenirs de Léon Degrelle pour la partie qui concerne l’évocation du front russe. Pour ma part, je reste persuadé, pour la psychologie du personnage, d’une influence du "Conformiste" de Moravia..
Pour la partie "policière", à savoir l’acharnement des deux inspecteurs berlinois de la Police Criminelle à essayer de "coincer" Aue pour un délit de droit commun, on ne peut s’empêcher de penser à "la nuit des généraux" d’Hans Helmut Kirst où plusieurs inspecteurs essayent successivement d’arrêter un général, par ailleurs auteur de crimes de guerre, pur des assassinat de prostituées relevant eux, de crimes de "droit commun.
A noter que, dans le film d’Anatole Litvak, Peter O’Toole fit une remarquable interprétation d’un officier nazi dont la ressemblance avec Reynardt Heydrich..
http://www.holocaustresearchproject.org/holoprelude/images/heydrich.jpg
.. l’un des principaux artisans de la Shoah, était époustouflante..
On peut ainsi voir aussi dans l’ouvrage de Jonathan Litell une sorte de "patchwork" d’éléments tirés de tout un ensemble de littérature ayant pour thème cette époque.
Il existe d’autres exemples, plus mineurs, d’emprunts à d’autres ouvrages au sein des "Bienveillantes".
Par contre, il ne me semble pas avoir trouvé de traces visibles du livre de Robert Merle "La mort est mon métier" qui montre, lui, un personnage de "bourreau ordinaire", sorte de cadre stressé par une obligation de résultats et sans autres états d’âme que la peur d’un échec devant sa hiérarchie..
Il y eut, je pense, au sein de l’appareil nazi, beaucoup d’hommes comme lui et aussi quelques Aue..
Des hommes ordinaires..
gAZi bORAt