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Commentaire de Gazi BORAT

sur Les Bienveillantes


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Gazi BORAT 30 janvier 2008 06:37

@ Kabyle d’Espagne

Je ne suis pas étonné par les références sadiennes de Litell. Pier Paolo Pasolini dans son célèbre "Salo ou les cent-vingt journée de Sodome"..

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sal%C3%B2_ou_les_120_journ%C3%A9es_de_Sodome

...transpose directement Sade dans l’éphémère République Sociale Italienne, dernier soubresaut du fascisme italien, entre la déposition de Mussolini et la libération de l’Italie.

Les années 1970 virent une exploitation forcenée du thème NAZISME / FASCISME / EROTISME, et certains films exploités en salle et relevant de la série Z ne pourraient plus être diffusés dans ces circuits aujourd’hui, comme la série des "Ilsa" :

http://www.sfmag.net/article.php3?id_article=2562

D’autres fictions cinématographique n’échappèrent pas à l’écueil de la fascination et de l’érotisation du sujet, même si la qualité générale était nettement supérieure tel les Damnés de Luchino Visconti

http://www.filmreference.com/images/sjff_01_img0087.jpg

et sa fameuse scène de l’orgie qui précède le massacre des SA lors de la "Nuit des Longs couteaux" et aussi, plus intimiste et, à mon sens plus complaisant le scandaleux "Portier de nuit" de Liliana Cavani..

http://www.cinemotions.net/data/films/0284/89/1/affiche-Portier-de-nuit-Il-Portiere-di-notte-1974-1.jpg

Le problème qu’avec Armand vous soulevez est celui de l’identification du lecteur avec le héros du livre et celle-ci peut paraïtre évidemment "dangereuse" quand celui-ci est historiquement un "salaud" avéré. Pour ma part, en dehors du témoignage littéraire de protagonistes d’époque, je trouve que le cinéma, même si le mécanisme d’identification reste aussi fort, se prête mieux à de tels sujets car il évite l’écueil du "monde intérieur" et la transcription des pensées du personnages, lorsque celui-ci est le narrateur...

On attend évidemment de l’auteur d’un tel livre qu’il nous présente le "nazi modèle" tel que personnellement nous nous en sommes chacun construit une représentation : pour les uns brute vulgaire enivrée de schnaps, pour d’autre aristocrate prussien aux goûts délicats....

Ils étaient, je pense, tout cela à la fois..

gAZi bORAt


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