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Commentaire de Nemo

sur J'évalue, tu évalues, nous évaluons, ils évaluent


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Nemo 1er février 2008 15:29

A la base de l’évaluation il y a le dénombrement. La performance, c’est comme la fièvre. Si on n’a pas de thermomètre, on ne peut pas savoir qu’on en a.

La production d’indicateurs est souvent mal comprise, car mal connue. Tout dépend de la pertinence des mesures choisies, et de la manière dont ces indicateurs sont exploités.

Le benchmarking par exemple, consiste à mesure la performance relative de telle ou telle action par rapport à d’autres menant la même.

Là où cela devient intéressant, c’est une fois qu’une meilleure performance a été détectée à un endroit (les "best practices"), on peut les étudier, voir pour quelles raisons celles-ci sont meilleures, et voir dans quelle mesure elles peuvent être adaptées à la situation locale.

Mais comme n’importe quel outil, quand c’est utilisé intelligemment, cela produit de très bons résultats, et quand c’est appliqué bêtement, c’est désastreux.

Je ne vois pas de scandale à ce que les agents publics essayent d’améliorer leurs méhtodes et leurs actions en se comparant aux autres pour trouver des solutions plus intelligentes et moins coûteuses.

Cela devrait d’ailleurs être un élément indissociable de la fierté du fonctionnaire que de pouvoir déclarer : "Regardez, la mission que l’on m’a confiée l’année dernière, eh bien en mettant ceci et cela en place, j’ai réussi tout aussi bien à la mener, en dépensant x% de moins de budget".

Mais bon, cela rentre en contradiction avec l’esprit français arrogant et sûr de lui, qui croit toujours savoir tout mieux que tout le monde. Alors de là à ce que l’on ose l’évaluer, c’est forcément dans un but de diabolisation des agents de l’Etat....


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