A Eric : tu m’intéresses. Je te livre ci-dessous quelques amuses bouches et je reviendrai pour développer mon idée centrale.
Un homme qui accède au pouvoir fait immédiatement la distinction suivante entre les autres hommes :
ceux qui, provisoirement, le soutiennent loyalement,
ceux qui veulent sa place,
ceux qui sont prêts à tout pour ne recueillir que les miettes,
ceux qui ne veulent rien sauf le critiquer,
ceux qui ne veulent pas penser,
ceux qui sont dangereux car ils professent des idées révolutionnaires viables.
Il faudrait être meilleur qu’un saint pour ne pas se corrompre. Sachant que l’on n’accède presque plus au pouvoir sans l’avoir voulu et que ceux qui le veulent ne sont pas des saints… le système produit des monstres de cynisme ou d’avidité.
Imaginez-vous sollicité à longueur de journée par des lèche-cul qui vous flattent sans fin pour recevoir un rien de votre part, vous résisteriez longtemps, vous, à la tentation de traiter vos congénères avec mépris ?
Nous avons les hommes politiques que nous méritons, rien de mieux, de même qu’ils ont les électeurs qu’ils méritent. Seuls ceux qui s’abstiennent méritent un peu de notre respect.
Futur de la politique :
Maintenant, chacun sait que la démocratie permet l’instauration d’une dictature de fait tout en conservant ses atours. Si plus de la moitié des personnes en droit de voter ne le font pas, c’est justement parce qu’elles jugent que le système a évolué de la sorte.
Personne ne sait comment le revivifier et ceux qui ont quelques idées s’abstiennent de les partager.
Rien ne sert de voter, il faut participer à bon escient ! Mais rien ne sera possible sans que le cœur des hommes ne change auparavant. Tout peut changer en une dizaine d’années, tout est possible, en particulier des troubles sans perspectives, des morts sans fin, des catastrophes naturelles, mais aussi ne faut-il pas exclure une fin sur le mode de celle des régimes communistes, presque en douceur et si rapide !
Mais pour qu’une fin douce soit possible, il faut que les cœurs soient préparés et que ceux qui détiennent le pouvoir en soient bien convaincus. Convaincus aussi devront-ils être de l’absence de vengeances. Les salauds d’hier seront les repentis de demains et non les sacrifiés sinon d’autres salauds prendront leur place !
Notre erreur est collective, mondiale même. Les seuls qui ne se sont pas trompés sont ceux qui ont stagné depuis des milliers d’années mais là réside leur plus grande erreur même si les remèdes se trouvent aussi en leurs modes de pensée.
Par conséquent, de nos jours, un militant politique qui se respecte doit se convertir en un obscur facilitateur de la transformation des cœurs et des intelligences, par l’exemple humble et discret d’un comportement et d’un être vrai, véritablement soucieux de son semblable.
Démocratie :
En dehors de l’anarchie, aucune organisation de la société ne saurait être démocratique.
Mais pour que l’anarchie soit viable, pour qu’elle ne soit pas anarchique, il faut que les hommes ne soient plus cons.
Tant que les cons seront majoritaires, nous aurons besoin d’un état pour y mettre bon ordre, un état à prétentions démocratiques ou pas du reste.
Mais que faire avec les cons ?
Si tu prends un con pour un con, il le restera. Prend le donc pour un mec bien, tu le forceras à être moins con.
En outre, tu n’es pas obligé de ne pas être con pour prendre un con pour un mec bien tout en ne commettant pas d’erreur de jugement. Tu peux parfaitement savoir qu’il est con mais ne pas lui faire sentir.
Et à force d’être moins con, il ne le sera plus du tout ! Mais cela peut être long !
En attendant, vive la démocratie !
Et malheur aux cons qui ne savent pas qu’ils sont cons et qui n’exercent pas le pouvoir ! Surtout quand le pouvoir est exercé par des cons ! Quand à ceux qui ne sont pas cons tout en n’exerçant pas le pouvoir, ne t’inquiète pas pour eux, démocratie ou pas, puisqu’ils ne sont pas cons, ils parviennent toujours à être heureux, même s’ils se désolent que tu ne le sois pas toi. Mais ils se consolent en se disant que tu pourrais très bien décider de ne plus être con même s’ils ne peuvent s’empêcher de se sentir un peu coupable de ne pas savoir t’y décider. C’est bien qu’ils sont un peu con quand même va, rassure toi !
Et n’oublie pas d’aller voter hein ! Surtout si c’est contre un con ! Même si c’est pour un autre.
En ce qui me concerne, j’attendrai que l’un au moins des candidats cesse de me prendre pour un con. S’il n’a aucune chance d’être élu, je voterai pour lui quel que soit son programme, je le lirai avant de me décider dans le cas contraire.
Anarchie :
Fut à la mode, ne l’est plus, le redeviendra et le restera.
L’organisation de l’univers c’est l’anarchie. Ni plus ni moins. L’ordre et le désordre apparents ne sont que fruits d’une organisation de la matière qui se distingue par une absence totale de pouvoir, représentatif ou non, une totale égalité des droits, une totale égalité à la naissance, aucun héritage, aucun favoritisme. Tous les photons sont égaux, tous les électrons sont égaux, tous les quarks sont égaux, ainsi de suite. Même s’ils sont tous différents, ils sont tous égaux les uns devant les autres.
Et cette anarchie, comme d’aucuns parlent de soupe primordiale, cette anarchie donc a produit cette merveille qu’est l’Homme, cette merveille que tu es toi-même.
Pourquoi donc les hommes sont-ils assez cons pour ne pas s’inspirer du système d’organisation le plus efficace qui soit, c’est-à-dire l’anarchie, basée sur une stricte égalité des droits des uns envers les autres ?
Tout simplement parce que l’anarchie ne peut fonctionner que sur cette base de stricte égalité quand les hommes sont inégaux. Comme ils sont inégaux, les plus forts s’essuient les pieds sur les plus faibles et les plus faibles se croient effectivement plus faibles puisque les plus forts s’essuient les pieds sur eux. Exemple typique de cercle vicieux.
Mais cela pourrait quand même fonctionner si les plus forts s’interdisaient de s’essuyer les pieds sur les plus faibles et si les plus faibles les y aidaient. Du reste, si les plus faibles commençaient par aider les plus fort à choisir de s’interdire de jouer au fort, cela serait plus efficace que d’attendre que les plus forts en prennent l’initiative, surtout si tu continues à ne pas les y aider alors qu’ils ont commencé de tenter d’entrer dans un cercle vertueux.
Si tu te crois fort, ou plus fort que les plus forts ou capable de jouer au fort, ou même si tu crois y parvenir, t’es con. Une fois que ce sera toi le plus fort qui joue au fort, cela n’en aura pas pour autant résolu le problème des plus faibles.
Si tu te crois faible, prend conscience que tu n’es que moins fort et non faible. Et que rien ne t’empêche de devenir le plus intelligent, tout au moins d’arrêter d’être con ! Car quelque chose me dit que ceux qui ont choisi d’arrêter d’être con ne se mesurent pas entre eux et que la notion du plus intelligent n’éveille rien en eux, si ce n’est Dieu.
Spécialiste :
Ne doit en aucun cas avoir le pouvoir. Sa vision est extrêmement réduite et sa conviction d’être dans le vrai bien trop développée. Il en devient hermétique aux arguments de bon sens et peut devenir de mauvaise foi au nom de sa foi en sa technique.
Adversaire que tu crois plus fort que toi :
Il est généralement méchant, fourbe, manipulateur, sans aucun scrupule, et tu ne sais pas comment le terrasser sauf à utiliser le terrorisme ou la dénonciation publique de ses complots car le temps des révolutions est révolu.
Mais voilà. Les gens semblent se moquer de tes dénonciations pourtant si claires et argumentées. Toi, tu as les preuves, tu les publies mais les autres, les cons, les manipulés, les inconscients, les insouciants, les pervers, les déjà formatés par la bête, tous les autres quoi, restent impassibles et le monde refuse de changer.
Voilà qui est bien embêtant ! Mais tu te rassures en te disant que toi, au moins, tu auras eu raison. Et le pire, c’est que tu t’en contentes. Tu vieillis bonhomme !
Pourtant, tu es intelligent, tu es même l’un des plus intelligents, tu as presque tout compris. Mais tu t’obstines à ne pas employer les armes de tes adversaires. Tu as raison car elles sont répugnantes. Mais tu as tort car elles ne sont répugnantes qu’utilisées au profit de tes adversaires parce que justement, ce sont eux les méchants. Donc ils pervertissent tout, même les médias !
Mais bon dieu ! Pourquoi ne manipules-tu pas toi aussi ? Mais oui ! Mais pas les gens, manipule tes adversaires eux-mêmes !
Plonge leur le nez dans leur pipi ! Montre leur leurs contradictions. Mais intelligemment, c’est-à-dire en leur faisant prendre conscience à eux-mêmes, sans leur formuler explicitement la chose mais en semant en eux les idées d’où germeront les nouvelles idées qui les amèneront à s’amender, que leur voie est ténébreuse, que leur lumière est ailleurs qu’en leurs pouvoirs et leurs choses, qu’elle est en ceux-là même qu’ils méprisent, qu’elle est en leurs Frères devant Dieu.
Fais leur prendre conscience que l’unique plaisir fulgurant sur cette terre, le plus beau des territoires qui valent la peine d’être explorés, c’est la personnalité unique de chacun d’entre les hommes.
Le reste, tout le reste, n’est que secondaire sur cette terre, même l’adoration de Dieu.
Dieu ne peut pas apprécier une de Ses créatures qui ne L’aide pas à Se faire aimer de Ses créatures qui ont conscience d’avoir conscience alors qu’elle en a les moyens.
Adversaire que tu crois plus faible que toi :
C’est un adversaire qui finit toujours par te vaincre.
Si tu le crois faible, il est plus fort que toi.
Si tu le crois fort, il est à ta portée bien que le combat ne soit pas gagné d’avance car Dieu peut en décider autrement.
Terrorisme :
En temps de guerre, correspond généralement à l’activité des citoyens courageux qui se battent contre l’envahisseur. Le terrorisme devient en ce cas la résistance, un jour ou l’autre.
En temps de paix, c’est l’activité de salauds qui visent des innocents pour des buts non avouables ou qu’ils n’atteindront jamais par ces moyens là. Les terroristes sont alors ou bien des cons ou bien des gens qui savent parfaitement ce qu’ils veulent mais ne le rendent pas public. En général, en temps de paix, le terrorisme est l’œuvre des états qui visent leurs propres citoyens ou ceux d’un autre état qui sait, lui aussi, la vérité mais qui ne la rend jamais publique, lui non plus.
Pouvoir :
04/02 22:14 - ddacoudre
04/02 10:59 - Céphale
@Sophie Armand a fait remarquer très justement : Les Germains ont rarement été les (...)
04/02 00:14 - grangeoisi
Pour faire mumuse . Des cimes de cette réflexion existentielle nous ouvrageons le concept (...)
03/02 22:03 - eric
Triste confirmation ! Depuis que l’on a inventé le terme civilisation, les (...)
03/02 19:31 - Sophie
Je maintiens, n’en déplaise à certains, que nous vivons une bascule civilisationnelle (...)
02/02 17:41 - Vincent Frédéric Stéphane
L’important était le "t’as mal où ?". On est là où on en est aussi parce (...)
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